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Haïti en Bref par Altidor Jean Hervé

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Crise en Haïti

L’ombre du chaos plane sur le pays, depuis plusieurs décennies. Néanmoins, la situation présente d’Haïti n’a jamais été aussi laborieuse, durant ces 30 dernières années. Même la période de coup d’État de 91 n’est pas à la dimension de cette anarchie, selon l’avis de l’ancien ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Paul Denis. Outre la crise sociopolitique et économique, Paul Denis évoque surtout l’aspect sécuritaire où certaines régions du pays sont contrôlées par des groupes armés. « Il n’y a rien de plus grave que de ressentir l’inexistence de l’État dans une société », s’indigne monsieur Denis, évoquant la banalisation de la violence. « La peur réside dans le cœur de tous les citoyens. Des groupes armés imposent leur loi dans tous les coins du pays. Les autorités légitimes perdent le monopole de la force, au profit des bandits. Selon monsieur Denis, la conjoncture actuelle est l’expression pure et simple de la faillite de l’État ».

 

Paul Denis divorce du parti INITE

Paul Denis, l’ancien ministre de la Justice et de la Sécurité publique n’est plus membre du parti INITE. Il a décidé lui-même de se retirer. Monsieur Paul Denis met en avant des désaccords idéologiques et politiques, ainsi que des questions d’intérêt pour justifier sa décision de tourner le dos à INITE. « Au sein du parti, notre objectif consistait d’œuvrer aux fins d’améliorations des conditions de vie en Haïti. Cependant, à mesure que le temps passe, je me rends compte que cette vision n’était pas commune et que je faisais cavalier seul. Au lieu de me lancer dans un conflit avec d’autres membres du parti, je préfère me retirer ».

 

Un groupe de sénateurs haïtiens à Washington

Un groupe de sénateurs haïtiens, ayant à leur tête le président du Sénat, Carl Murat Cantave, a demeuré du 3 au 9 mars 2019 à Washington, dans le cadre d’une visite officielle. Les parlementaires haïtiens se sont entretenus avec plusieurs de leurs homologues du congrès américain dont l’influent sénateur républicain Marco Rubio. Les parlementaires haïtiens ont également rencontré la nouvelle coordonnatrice pour Haïti au département d’État, ainsi que des responsables de la Banque interaméricaine de développement (BID) et du National Democratic Institut (NDI), selon ce qu’a fait savoir le sénateur Carl Murat Cantave. L’élu de l’Artibonite précise que la question du TPS et la situation humanitaire en Haïti ont été parmi les sujets abordés. Il a indiqué que la délégation a demandé aux officiels américains de permettre à ce que les ressortissants haïtiens, bénéficiaires du TPS, puissent avoir la résidence permanente.

 

Haïti en voie de disparition

L’ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Lucmane Delille, a exprimé ses inquiétudes, face à l’accroissement de l’insécurité dans plusieurs zones du pays, notamment à la capitale. L’ex-chef du parquet dit regretter que le pays soit presqu’invivable, ces jours-ci. Il en a profité pour lancer un appel au Président de la République, Jovenel Moïse, qui est le garant des institutions, à prendre ses responsabilités, afin de faciliter la pacification du pays. L’homme de loi s’insurge contre le comportement passif des autorités qui, selon lui, ont peur d’affronter les gangs armés. « Si des autorités étatiques sont incapables de remplir leurs fonctions, qu’elles remettent leur démission », déclare Me Delille.

 

 

Des Haïtiens contre un concert de Martelly à Montréal

La communauté haïtienne montréalaise conteste la tenue, à Montréal, d’un concert de Michel Martelly, le 22 mars prochain, rapporte TVA Nouvelles. D’ailleurs, informe TVA, « une manifestation est prévue le jour du spectacle » qui doit se tenir dans un hôtel du boulevard Robert-Bourassa. Une lettre dénonçant la venue de l’ex-chef d’État est aussi en circulation et est envoyée au Premier ministre Justin Trudeau. « C’est sous le mandat de Martelly que près des deux tiers des 4 milliards de dollars du fonds de PetroCaribe ont été dilapidés, des fonds qui devaient servir à des programmes sociaux qui auraient pu améliorer les conditions de vie des Haïtiens, et en particulier des Haïtiennes », écrivent les protestataires dans la lettre portant la signature de, entre autres, Frantz André qui est membre du Comité d’action des personnes sans statuts. Ces Haïtiens soulignent aussi que Martelly a été élu président d’Haïti, à la suite d’élections frauduleuses en 2010. Ils reprochent également au chanteur Sweet Micky, d’être responsable, lors de son mandat à la tête d’Haïti, de la dégradation des conditions de vie de la population, de la hausse du niveau d’endettement du pays, entre autres. « Connu pour sa misogynie et ses appels au viol de femmes haïtiennes, Martelly croit pouvoir continuer sans être inquiété à profiter de l’argent volé au peuple haïtien, tout en reprenant sa carrière de chanteur obscène! Le 22 mars, les membres de la diaspora haïtienne, les féministes, les alliés, frères et sœurs du peuple haïtien, sont appelés à lui dire qu’il n’est pas le bienvenu à Montréal ou nulle part ailleurs au Canada! », poursuivent les cosignataires.

 

Recrutement de juges pour le Grand Nord

Le Secrétariat technique du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) annonce la prolongation du délai d’inscription au concours de recrutement des licenciés en droit, intéressés à devenir magistrats. Cette décision de proroger le délai jusqu’au 15 mars 2019 a été prise, en vue de combler les postes vacants dans les tribunaux de Paix du Grand Nord. Le Secrétariat technique du CSPJ précise qu’après la première phase du concours, les postulants retenus suivront une formation probatoire au local de l’École de la Magistrature, conformément aux dispositions de l’article 18 de la loi du 27 novembre 2007, portant sur le statut de la magistrature. Selon une note du secrétariat technique du CSPJ, les postulants devront se présenter, au moment des inscriptions, avec les pièces suivantes :

  • deux photos d’identité de date récente ;
  • copie de la carte d’identification nationale et du matricule fiscal ;
  • acte de naissance ou extraits des archives ;
  • certificats de Bacc I et II (Original et copie);
  • procès-verbal de soutenance de mémoire (Copie et original);
  • diplôme de licencié en droit d’une université, faculté de droit ou école supérieure légalement reconnue (copie et original);
  • certificat de bonne vie et mœurs, casier judiciaire, délivrés respectivement par la justice et par le tribunal de première instance d’une part, un certificat de police délivré par la direction centrale de police judiciaire (DCPJ), d’autre part;
  • attestation de domicile.

L’âge d’un postulant ne doit pas excéder 45 ans.

 

Pas de «peyi lòk» pour les 2 prochains mois

L’autoproclamé prophète a affirmé avec certitude que le pays connaîtra deux mois d’accalmie sur le plan politique. Lors de son traditionnel culte du jeudi, Mackenson Dorilas prévient que «tout mouvement de protestation sera sans succès en Haïti», avant ce délai. «Peyi a pa p lòk san otorizasyon m», lance fermement le leader de l’Église de Dieu les Envoyés, au moment d’une cérémonie religieuse, diffusée le jeudi 7 mars 2019 sur sa page Facebook. Le «prophète» Mackenson Dorilas qui annonce une période d’accalmie politique pour les deux prochains mois, condamne les manifestations violentes enregistrées à Port-au-Prince ces dernières semaines, lors de l’opération «pays lock» qui s’est soldée par un bilan de «41 morts et 100 blessés», selon l’ONU.

 

Haïti à l’assemblée sur l’Environnement à l’ONU

Le ministre de l’Environnement, Joseph Jouthe, est à la tête d’une délégation qui participe à la 4e session de l’assemblée des Nations-Unies sur l’Environnement qui se déroule à Nairobi, au Kenya, sur le thème : « Solutions innovantes pour les défis environnementaux et la consommation ainsi que la production durable ». Le pays profitera de cette tribune des Nations-Unies pour plaider en faveur de « l’économie circulaire verte et bleue, de la réduction des risques et des désastres ». Au cours de cet événement de haut niveau, le ministre poursuivra son plaidoyer sur des thématiques relatives à la promotion de solutions innovantes pour la gestion des résidus solides et des matières plastiques, a indiqué le ministère. M. Joseph Jouthe interviendra également sur la réduction des risques et des désastres, à partir d’une approche basée sur les écosystèmes naturels.

 

Quinzaine de la Francophonie

Le ministère de la Culture et de la Communication a procédé au lancement de la Quinzaine de la Francophonie, le mardi 12 mars, dans les jardins du Musée du Panthéon National Haïtien (MUPANAH). « C’est un immense plaisir pour nous, de vous accueillir dans les jardins du Musée du Panthéon National Haïtien (MUPANAH), lieu de référence de notre histoire de peuple et témoin silencieux de notre richesse culturelle, pour vous souhaiter la plus cordiale bienvenue », a déclaré le ministre de la Culture et de la Communication, Jean Michel Lapin. Le thème universel choisi cette année, c’est : « En français, s’il vous plaît ». Tandis que sur le plan national, le thème retenu, c’est : « En français et en créole, s’il vous plaît ». Il a fait remarquer que le thème universel est légèrement réaménagé, sur le plan national. Selon lui « En français et en créole, s’il vous plaît », ce thème, en effet, reflète l’essence même de la vocation de cette organisation internationale qui prône la beauté de la diversité et de la pluralité, au sein de près de 90 États ou Gouvernements formant la grande communauté francophone.

 

Le ministre du Commerce et de l’Industrie, en visite   

Le vendredi 8 mars 2019, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Dr Ronell Gilles, a effectué une visite à la Société Nationale des Parcs Industriels (SONAPI). Le ministre Gilles a, d’abord, rencontré les employés de la direction départementale de l’Ouest et de la métrologie du ministère, avant d’avoir des échanges avec le ministre de l’Environnement, M. Joseph Jouthe, au ministère de l’Environnement. Il a eu une discussion franche avec les cadres affectés à ces entités, et a félicité d’une manière particulière, les femmes présentes, en cette date de 8 mars, Journée internationale pour la lutte des droits de la Femme. Les employés ont profité de la présence de leur titulaire pour soumettre leurs doléances. Ils félicitent la démarche du ministre de les visiter. « C’est la première fois qu’un ministre nous visite », disent-ils.

 

Haïti est toujours sur la carte touristique mondiale

Lors d’une visite au sein du ministère du Tourisme, en date du 11 mars 2019, le chef du gouvernement, Jean-Henry Céant, rappelle la volonté du gouvernement de garder le tourisme comme un axe majeur pour la relance économique. Et, contrairement au message que renvoient certains opérateurs touristiques, le PM déclare qu’Haïti est toujours sur la carte touristique mondiale. Si la suppression d’Haïti, en tant que destination de plusieurs sites d’opérateurs touristiques, signifie, pour certains, qu’Haïti est sur la liste noire du tourisme mondial, pour Céant, ce n’est pas tout à fait vrai. « Haïti n’a pas été bannie de la carte touristique mondiale. Nous y sommes encore. Nous devons lutter pour garder notre place et promouvoir nos potentialités », a-t-il lâché, lors de cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre d’une démarche de redynamisation des ministères. Pour preuve, il a avancé la participation d’Haïti à deux grands évènements touristiques internationaux. La ministre Marie Christine Stephenson et son staff affirment, de son côté, que malgré les différentes mesures adoptées par certains opérateurs vis-à-vis d’Haïti, le pays a participé à la Bourse Internationale du Tourisme (ITB) Berlin 2019. Avec cette participation, nous confirmons notre présence sur la carte touristique mondiale, a souligné la ministre du Tourisme.

 

Port-au-Prince, 228e ville du monde, en matière de qualité de vie

En devançant seulement Sanaa ( Yémen) 229e, Bangui (République centrafricaine) 230e, et la ville de Bagdad (Iraq) 231e, Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, piétine encore dans le peloton de queue des villes du monde offrant la meilleure qualité de vie, avec la 228e place. C’est ce qui ressort du dernier classement 2019 du Cabinet Mercer qui a analysé la situation de 231 villes, selon une série de critères allant de l’environnement économique, politique et social, en passant par la qualité des services publics, des transports en commun et de l’alimentation, les activités de récréation, le climat, le milieu social et culturel, jusqu’au niveau de l’instruction et des soins de santé. Fort de cet examen minutieux, le cabinet a classé en tête de liste la ville de Vienne (capitale de l’Autriche) qui, pour la dixième année consécutive, reste la ville du monde offrant la meilleure qualité de vie. Dans ce classement 2019 des villes en fonction de leur qualité de vie, les villes européennes occupent les meilleures places. En effet, ces dernières occupent huit places du « top 10 », avec Zurich (Suisse), Munich (Allemagne, ex-aequo avec Vancouver au Canada et Auckland en Nouvelle-Zélande), Düsseldorf (Allemagne), Francfort (Allemagne), Copenhague (Danemark), Genève (Suisse) et Bâle (Suisse).

 

Naomi Osaka versera l’argent de ses ‘‘Barbies’’ à une école en Haïti

La numéro une du monde de tennis féminin, Naomi Osaka, qui vient d’intégrer l’équipe des jeunes femmes qui ont une Barbie pour les représenter, vient de décider de ce qu’elle va faire de cet argent qu’elle va récolter de son partenariat avec les tenants du jouet. Elle versera l’argent à l’école élémentaire qu’avait créée son père en Haïti. La jeune dame de 21 ans qui s’est dit surprise d’avoir une poupée Barbie qui lui ressemble alors qu’elle se servait de ce jouet au cours de sa tendre enfance, est aujourd’hui fière de représenter les gens qui pensent ne pas être représentés. Née d’une mère japonaise et d’un père haïtien, plus de tergiversations pour Naomi. L’argent que lui rapportera cette représentation d’elle des poupées Barbie, sera versé à cette école élémentaire qu’avait créée son paternel en Haïti. L’école maternelle « La International Outreach » a été fondée par le père de la star du tennis, Maxime Léonard François, et se situe au Sud-Est du pays, à Jacmel, dans une localité nommée Morne-Ogé.

 

Moïse à Cornillon

Le Chef de l’État haïtien, Jovenel Moïse, a effectué une visite, le samedi 9 mars 2019, dans la commune de Cornillon Grand-Bois, située dans l’arrondissement de Croix-des-Bouquets, à environ 52 kilomètres de la capitale. Le président a pu faire une évaluation de la situation, à la suite d’une forte détérioration des conditions de vie dans cette commune enclavée. Les autorités et les citoyens avaient lancé, au cours des derniers jours, de pressants appels au gouvernement, notamment en raison de la sécheresse. M. Moïse était accompagné de plusieurs ministres et de parlementaires, dans le cadre de ses rencontres avec les citoyens, notamment les planteurs. Selon le Président Moïse, ce déplacement a permis d’étudier des pistes de solutions à court terme, pouvant conduire au développement de la commune. Il s’est entretenu notamment avec le curé de la paroisse de Saint-Antoine de Padoue, le père Arthur Clergé, ainsi que des responsables du commissariat de police, de l’école nationale et du centre de santé, sur les meilleures décisions à adopter, en vue de répondre aux problèmes la zone.

 

Du viol incestueux fréquent à Abricot

La Solidarite fanm ayisyèn (SOFA) attire l’attention des autorités concernées sur des viols incestueux, fréquents, perpétrés dans la commune d’Abricot, dans le département de la Grand’Anse. Elle déplore aussi l’irresponsabilité paternelle qui est monnaie courante dans ce département où des viols incestueux sont même commis sur des bébés ayant, à peine, quelques mois. « C’est souvent un parent proche qui est responsable de ce genre de délit », dénonce Françoise Innocent, coordonnatrice de la SOFA dans le département de la Grand’Anse. Lorsque le violeur prend la fuite après avoir commis l’acte, c’est nous qui accompagnons la victime, indique-t-elle. Un décompte de la SOFA avait fait état de 782 femmes et filles, victimes de viols dans l’Ouest et la Grand’Anse, pour la période allant de janvier 2016 à octobre 2017.

 

Le Nouvelliste dénonce une tentative de salissure

Le quotidien haïtien, « Le Nouvelliste », dénonce, dans une note, une campagne qui viserait, selon lui, à poursuivre, « sous une nouvelle forme pernicieuse », une tentative d’atteinte à sa réputation et à son honneur. Après les déclarations mensongères et diffamatoires de l’ancien président Michel Martelly (14 mai 2011 au 7 février 2016), une campagne de diffusion d’un chèque libellé au nom du journal est alimentée sur les réseaux sociaux, condamne « Le Nouvelliste ». « Le chèque # 0015509, daté du 19 septembre 2018, d’un montant de sept millions quatre cent vingt-trois mille, trois cent cinquante-trois gourdes et 00/00, émis par la Banque de la République d’Haïti (BRH) à l’ordre de Le Nouvelliste, est authentique », confirme le quotidien centenaire haïtien. Toutefois, il a tenu à préciser que ce chèque aurait servi à payer des factures, pour publication de pages de publicités commandées par le Palais national auprès du service de publicité du journal « Le Nouvelliste ». « Dans aucun cas, les paiements reçus ne sont pour acheter, modifier ou altérer la ligne éditoriale du journal Le Nouvelliste, qui est une entreprise commerciale de presse ». « Le Nouvelliste » s’indigne contre cette campagne de salissure, qui viserait « à discréditer et à instiller la méfiance, encore une fois envers la presse, en particulier, et envers toute institution, en général, qui, dans le cadre de son travail et de leur rôle, constituent une barrière contre le pire, pour laisser la voie libre aux dérives les plus dommageables pour la société ».

 

Traitement définitif du SIDA dans 10 ans

Cette semaine, la nouvelle d’un nouveau patient qui s’est définitivement remis du VIH/SIDA a affolé la toile. Les scientifiques de tous horizons ont donc trouvé une nouvelle raison de garder espoir, puisqu’il s’agit du 2e cas en 12 ans. Ce nouveau cas est d’une grande valeur scientifique, puisqu’il symbolise «the proof of the concept». C’est-à-dire, pour la deuxième fois, la même technique donne un résultat similaire, il s’agit d’une greffe de moelle chez des patients vivant avec le VIH/SIDA. À juste titre, en début de semaine, le New York Times parle d’un «jalon dans l’épidémie mondiale de SIDA». « La nouvelle arrive presque douze ans après le premier patient dont on sait qu’il est guéri, un exploit que les chercheurs tentent depuis longtemps, sans succès, de reproduire. Le succès inattendu confirme maintenant qu’un remède à l’infection est possible, selon des chercheurs», avance le New York Times. À l’annonce de la nouvelle, le monde scientifique attendait que les enquêteurs publient leur rapport dans la revue Nature, afin de présenter certains détails, lors de la conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes, à Seattle. En Haïti, l’un des premiers scientifiques haïtiens à travailler sur le VIH/SIDA, le Dr William Pape, suit de près les nouvelles et espère qu’Haïti pourra se mettre au diapason avec les nouvelles avancées. « La greffe de moelle est une procédure lourde et coûteuse, c’est encore inaccessible pour nous, mais il y a motif de garder espoir », relate le Dr William Pape dans un entretien exclusif accordé au journal le Nouvelliste. Il retourne sur ce nouveau cas qu’il considère comme la preuve que le monde sait désormais comment s’y prendre avec le VIH/SIDA. « D’ici 10 ans, il y aura quelque chose, je ne sais pas encore si ce sera une vaccination, mais il y aura quelque chose pour traiter définitivement le SIDA », soutient le Dr Pape qui dirige l’un des plus grands centres travaillant sur le SIDA en Haïti.

 

L’accès des femmes à la justice : un défi

L’accès des femmes à la justice en Haïti constitue un énorme défi à relever, souligne le Mouvement des femmes haïtiennes pour l’éducation et de développement (Moufhed). Beaucoup de femmes victimes de violences éprouvent des difficultés à obtenir justice, signale la dirigeante du Moufhed, Me Dilia Lemaire. La sous-représentation des femmes dans l’appareil judiciaire haïtien reste également un obstacle à franchir. Une seule femme sur 10 juges siège à la Cour de cassation, alors qu’au niveau du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), aucune femme n’est présente, critique Lemaire. Toutefois, « comparativement à l’année 2014, il y a un progrès concernant la représentation des femmes dans l’appareil judiciaire haïtien. Aujourd’hui, il y a 12 % de femmes dans l’appareil judiciaire », fait remarquer l’ancienne représentante des droits humains au sein du CSPJ.

Altidor Jean Hervé

 

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