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Accroissement des assassinats, des policiers inquiets

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Un policier a été abattu le dimanche 3 février lors des festivités pré carnavalesques. Le corps sans vie d’un policier gît sur le sol, au Champ-de-Mars. Au cours du déroulement du 4e dimanche pré-carnavalesque, au Champ-de-Mars, à Port-au-Prince, deux (2) morts ont été recensés par les forces de l’ordre. C’est une situation qui s’est développée à l’avenue de La République, non loin du Palais national, lors du passage du nommé DJ Cash-Cash. Selon des informations, le policier Pierre Mackenzy, un agent III, avait remarqué trois (3) individus circulant avec des armes à feu. Il a fait une intervention pour essayer de les maîtriser et c’est alors que l’un d’entre eux lui a tiré une balle au cou. Après le coup de feu, une patrouille postée dans la zone a tué le présumé meurtrier de l’agent Mackenzy Pierre qui a rendu l’âme à l’hôpital. Et, les deux (2) autres individus armés ont eu le temps de s’échapper. Cette situation a eu des conséquences négatives sur le déroulement du 4e dimanche pré-carnavalesque, car les carnavaliers ont laissé le Champ-de-Mars peu avant la fin des festivités. En outre, le chef de la police et le haut État-major se sont montré préoccupés par les assassinats de policiers, a fait savoir le porte-parole de la PNH, Gary Desrosiers. Ce dossier a été débattu lors d’une importante rencontre entre le chef de la Police, Michel-Ange Gédéon, les inspecteurs généraux et les directeurs départementaux de la PNH. 4 policiers ont été tués en janvier 2019 par des individus armés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, a expliqué M. Desrosiers, rejetant les statistiques des organismes de défense des droits humains. Un autre policier, Claude Barthélemy César a été tué hier soir au centre-ville de Port-au-Prince. La Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a ouvert une enquête, afin de faire la lumière sur ce décès. D’autre part, la Police nationale d’Haïti (PNH) enregistre 3 policiers nationaux blessés, 3 véhicules incendiés et un commissariat endommagé, à la suite d’un conflit terrien opposant deux familles à Montrouis (Artibonite, Nord), le lundi 28 janvier 2019. Lors d’une conférence de presse, le mardi 29 janvier 2019, la PNH indique avoir pris le contrôle de la situation, tout en promettant d’identifier les auteurs de ces actes perpétrés dans la zone. Des affrontements ont eu lieu entre les forces de l’ordre et des résidents, lors d’un mouvement de protestation, le lundi 28 janvier 2019, à Montrouis, où des tirs d’armes sporadiques ont été entendus. La Responsable de la Fondation Je Klere, Marie Yolaine Gilles, tire la sonnette d’alarme et presse les autorités judiciaires à réaliser des investigations, en vue d’appréhender les auteurs des crimes en série contre les policiers. Depuis le début de l’année, 7 policiers ont été assassinés par des individus armés circulant pour la plupart à motocyclettes, selon la fondation Je Klere. Mme Gilles estime que la réactivation de la commission nationale de désarmement ne permettra pas de mettre un terme aux violences des gangs armés. Elle fait remarquer que l’échec de cette commission est patent, puisque les gangs disposent aujourd’hui d’un arsenal plus important. De son côté, le coordonnateur du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Pierre Espérance, fait remarquer qu’en plus des 7 policiers tués, 6 autres ont été blessés par balles, dans la région métropolitaine, au cours du mois de janvier. Il appelle les acteurs de la chaîne pénale à assumer leurs responsabilités, afin d’empêcher la poursuite des assassinats de policiers. L’impunité est la principale cause de l’insécurité, martèle le défenseur des droits humains, regrettant que les efforts des forces de l’ordre pour démanteler les groupes criminels ne bénéficient pas du support des membres de l’appareil judiciaire. Le bilan officiel fait état de 7 policiers nationaux tués, dont 5 par balles, du 1er au 29 janvier 2019, fait savoir le porte-parole de la Police nationale d’Haïti (PNH), Gary Desrosiers, parmi lesquels : un (1) inspecteur de police, Vital Michel (48 ans), et un agent 1, Albate Sainton Galil (27 ans), abattus par balles, le vendredi 25 janvier 2019, par des individus armés, respectivement, au niveau de Delmas 16 et à Carrefour. Le mardi 22 janvier 2019, un autre policier national, Oldensky Julmiste, a été tué par balles et un autre, Cazeau Brouliste, a été grièvement blessé au Champ-de-Mars (principale place publique au centre-ville de Port-au-Prince), par des individus armés, lors d’une dispute. En guise de solution, la PNH annonce plusieurs mesures telles que: la mise à l’écart des mauvaises graines, déclare le porte-parole adjoint de l’institution policière, Gary Desrosiers. Un avis de recherche sera lancé très prochainement contre les ripoux au sein de l’institution. Des policiers impliqués dans des actes d’assassinat sont aujourd’hui en cavale, dénonce la PNH qui dit n’entend tolérer aucun mauvais agent en son sein. L’institution policière compte même faire appel à des instances œuvrant dans le secteur des droits humains pour superviser son travail, dit-il.

Emmanuel Saintus

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