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Plaidoyer contre les violences à l’égard des femmes

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La violence à l’égard des femmes représente un handicap pour les promotions sociales et économiques des femmes. La violence sur les femmes constitue la principale source d’instabilité dans les familles haïtiennes. À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, des manifestations ont eu lieu un peu partout dans le monde. Le dimanche 24 novembre, plusieurs personnes, des femmes pour la plupart, ont marché, dans les rues de la capitale, Port-au-Prince, contre les violences faites aux femmes en Haïti. Le rassemblement a eu lieu devant les locaux de la Solidarite fanm ayisyèn (SOFA) à la rue Villemenay (Centre-Ville de Port-au-Prince), les manifestantes et manifestants ont parcouru plusieurs rues environnantes du quartier, en dénonçant les actes de viols, perpétrés et tolérés sur les femmes par les autorités. «Marche contre les viols, violences sur les femmes, l’insécurité et l’impunité», mentionnait une banderole, brandie par des manifestantes, dont certaines portaient des maillots de couleur blanche. Nou pa koupab, nou pa gen pou n wont, kadejak se yon krim (Nous ne sommes pas coupables, nous ne devons pas avoir honte, le viol constitue un crime), véhicule, comme message, une pancarte de l’organisation féministe Kay Fanm. Kay Fanm di non ak tout vyòl (Kay Fanm dit non à toute forme de viol), Arete tout kadejakè (Arrêtez tous les violeurs), Sote ponpe, fòk viktim yo jwenn jistis (Que l’on veuille ou non, les victimes doivent obtenir justice), Koukouwouj dèyè gouvènman k ap pwoteje gang ki deklare kò fanm lagè (À bas le gouvernement qui protège les gangs qui violent les femmes), figuraient parmi les slogans, sur d’autres pancartes. Tout au court de la marche, les manifestantes ont crié contre les violences sexistes, sexuelles et les féminicides. Les manifestantes encouragent les victimes des violences faites aux femmes à ne pas garder le silence, face aux violences des hommes sur les femmes. Cette journée a été instaurée le 25 novembre 1999 par l’Organisation des Nations Unies (ONU). La date du 25 novembre a été choisie en mémoire des trois sœurs Mirabal, militantes dominicaines, brutalement assassinées sur les ordres du dictateur dominicain, Rafael Trujillo.

Par ailleurs, l’organisation féministe Nègès Mawon a critiqué le viol de 13 femmes, par plusieurs détenus (hommes), dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 novembre 2019, à la prison civile des Gonaïves (département de l’Artibonite), dans une note en date du 12 novembre 2019. Les 13 femmes, en détention à la prison civile des Gonaïves, ont toutes été violées, au cours d’une tentative d’évasion de plus de 300 détenus (hommes). Tout en demandant à l’État haïtien de prendre ses responsabilités, l’organisation féministe, Nègès Mawon, exige la libération immédiate et sans condition des prisonnières.

Emmanuel Saintus

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