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Opération «Depate» Jovenel Moïse

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Menteur et manipulateur, Jovenel Moïse joue sur tous les tableaux pour casser la mobilisation populaire qui réclame son départ du Palais national. Alors que la mobilisation générale se poursuit en Haïti, Jovenel Moïse a qualifié la population haïtienne d’affamée, des gens qui sont manipulés. Ces derniers jours, le régime en place tentait de distribuer des kits de riz dans divers quartiers pauvres du pays, comme quoi, le peuple est dans les rues parce qu’il a faim. Il considère les masses comme de la populace ignorante, se pose en sauveur et répète les méprisables clichés utilisés depuis des années par les classes exploiteuses. Quelles ignobles calomnies? Il a dévoilé sa nature contre-révolutionnaire, caractérisée par son hostilité pleine d’amertume envers les masses populaires. Il est réellement le fils dévoué des classes exploiteuses.

Journées terribles

Le lundi 28 et le mardi 29 octobre, les rues de la capitale Port-au-Prince et les communes avoisinantes sont désertées. Des rues sont complètement bloquées, des pneus enflammés ont jonché diverses rues de la région métropolitaine. La population est restée clouée chez elle. En plus, le lundi 28 octobre, des centaines d’ouvriers du secteur de la sous-traitance ont gagné les rues pour exiger la démission, sans condition, de Jovenel Moïse. Également, des professeurs ont encore foulé le macadam pour demander le départ de Jovenel Moïse, le lundi 28 octobre. L’opposition avait annoncé, du dimanche 27 octobre au samedi 2 novembre 2019, une nouvelle semaine de mobilisation pour forcer Jovenel Moïse à quitter le pouvoir. «Le dimanche 28 octobre 2019 sera une grande journée de mobilisation. Les enseignantes et enseignants fouleront le macadam, le lundi 29 octobre 2019, à travers le pays, pour exiger le départ du président», a fait savoir Josué Mérilien, coordonnateur du regroupement Konbit òganizasyon politik, sendika ak popilè, en conférence de presse, le jeudi 24 octobre 2019.

Le dimanche 27 octobre, des milliers de manifestants ont continué de descendre dans les rues pour réclamer, entre autres, la démission du Président Jovenel Moïse. La tension a monté d’un cran sur la route de Delmas, devant l’Ambassade du Canada. Les manifestants ont fait brûler une pile de pneus, noircissant la façade d’entrée. À Delmas 75, les manifestants ont incendié un véhicule non loin de la même ambassade. À Delmas 71, des manifestants ont tenté d’incendier une succursale de la UNIBANK, logée dans le complexe Lafayette, mettant le feu à l’ATM. Les sapeurs-pompiers sont arrivés à temps pour éviter la propagation. Les manifestants, sur la route de Delmas, ont mis le feu à la génératrice du local de BANJ, à Delmas 66. Le restaurant La Coupole, entre Delmas 71 et 73, a aussi été la cible d’un incendie.

En outre, le dimanche 27 octobre, plusieurs personnes ont perdu la vie, des voitures sont brûlées, des entreprises saccagées, notamment dans les communes de Delmas et de Pétion-Ville. À Saint-Marc (Artibonite), plusieurs personnes ont laissé leur peau, suite à une intervention des agents de la police (BLTS) qui ont ouvert le feu sur des manifestants se trouvant derrière leurs barricades. Dans le quartier Nazon, un jeune manifestant, Bérile Jean-Baptiste, a été tué de six (6) balles par des individus armés. Ce jeune provenait de la commune de Cité-Soleil. À Pétion-Ville, deux personnes sont mortes dont un manifestant. Ce dernier a été tué par balle par un zélé PHTK qui, à son tour, a été lapidé par la population.

Le vendredi 25 octobre, plusieurs centaines d’étudiants de l’Université d’État d’Haïti, ont manifesté au centre-ville de la capitale, pour réclamer la démission de Jovenel Moïse. Des étudiants ont protesté contre l’arrestation et l’incarcération au Pénitencier national de quatre étudiants, dans le cadre de leur manifestation. C’est une incarcération qu’ils qualifient d’illégale et d’arbitraire. Notez que les quatre étudiants sont toujours en prison, malgré un ordre de libération signé par un juge de Paix. Des dirigeants de l’opposition accusent le Commissaire du Gouvernement d’obstruction à la justice. Diego Lafortune se montre très critique, par rapport au silence observé par les hauts responsables de l’Université d’État d’Haïti (UEH), sur les différents problèmes auxquels la population fait face, depuis environ 2 mois.

Le vendredi 25 octobre, au Palais National, le Président Moïse, a tenu une réunion avec les ministres du Gouvernement démissionnaire, le Haut-Commandement de la police dont: Normil Rameau, le Directeur Général a. i. de la Police Nationale d’Haïti (PNH), des délégués départementaux, autour de la conjoncture actuelle et des réponses à apporter aux besoins urgents de la population, notamment en matière de sécurité.

Emmanuel Saintus

 

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