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À quand l’enterrement du Parlement…

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L’équipe PHTK et ses alliés veulent à tout prix conduire le pays vers le chaos. Une telle situation est sur le point d’être introduite dans le pays par l’équipe au pouvoir. Les parlementaires PHTK et leurs alliés n’entendent pas lâcher prise, ils décident à tout prix de protéger le dilapidateur au Palais national. Assassins, criminels de grand chemin, voleurs et gangsters qu’ils sont, ils protègent leur chef. À trop vouloir plaire à Jovenel Moïse, ces malfrats parlementaires peuvent tout perdre. Les députés PHTK tentent de sauver les meubles, alors que la Maison est déjà en ruine. À court d’arguments dans les débats, ils n’ont que cette phrase : Passons au vote. Ils rechignent, tels des mômes dans une cour de récré, pour ne pas perdre la face, et prétendent que leur relation avec le peuple revient à la normale, alors que c’est tout l’inverse. Le peuple demande d’enterrer ce Parlement comblé de personnalités controversées, des chefs de gangs, de kidnappeurs, de «dealers» de drogues. C’est une situation qui ne sera plus tolérée par le peuple. Quand on joue avec le feu, on finira par se brûler. Les opérations de sauvetage de Jovenel Moïse ont encore échoué le lundi 12 août 2019, à la Chambre basse. Gary Bodeau, le Président de la Chambre des députés, avait informé les députés que la séance du dépôt de la motion de demande de mise en accusation du Président, débutée le mercredi 7 août et contrainte d’être mise en continuation, sous la pression des députés minoritaires de l’opposition, reprendra le lundi 12 août à 11h00 a.m. Cette séance de mise en accusation du président de la République, Jovenel Moïse, n’a pas pu être reprise comme prévu, à la Chambre des députés. Un problème de quorum a contraint le président de la Chambre basse à mettre, une nouvelle fois, la séance en continuation. «Vu qu’il n’y a pas de sérénité dans la salle et dans les environs du Parlement, la séance est, une nouvelle fois, mise en continuation», a dit Gary Bodeau. La séance qui devrait démarrer à 11h a.m a été débutée à 4h27. La secrétaire sténographe dénombrait 54 députés dans la salle mais les députés demandeurs de mise en accusation s’y opposent et estiment qu’il y a 47 députés. Un deuxième appel nominal est fait. À la surprise de plusieurs parlementaires, les secrétaires parlent de 60 députés présents et le président Gary Bodeau lance: «Merci, le quorum étant constaté, je déclare reprise la séance de mise en accusation du président de la République». À ce point, les députés de l’opposition s’apprêtent à peine à protester pour exiger la présence de 80 députés dans la salle, bien avant la reprise de la séance, lorsque Gary Bodeau ajoute: «J’appelle les présidents des trois blocs pour consultation». Après 10 minutes de tête-à-tête, le président Gary Bodeau met de l’ordre dans la salle et passe la parole au député de La Chapelle, Hermano Exinord. Ce dernier plaide pour un huis clos, question de permettre aux députés de débattre entre eux. Mais cet huis clos n’a pas sa raison d’être, selon le député de Bassin-Bleu, Denis Saint-Fort. Ce vieux de la vieille promet, à lui seul, de faire venir 13 députés, afin de satisfaire la soif d’une salle comble des députés de l’opposition. On se moque de lui dans la salle. Le président Gary Bodeau reprend la manche et confie: «Vu qu’il n’y a pas de sérénité dans la salle et dans les environs du Parlement, la séance est, une nouvelle fois, mise en continuation». Les observateurs sont unanimes à penser que cette motion d’accusation qui sera soumise au vote de l’Assemblée, n’aboutira pas à la mise en accusation du Chef de l’État (80 votes sont nécessaires). Les observateurs sont convaincus que quelle que soit l’issue du vote, celui-ci provoquera une radicalisation des positions politiques aux conséquences incertaines… «Il est mathématiquement impossible pour les députés accusateurs d’avoirdans leur camp 80 députés pour mettre Jovenel Moïse en accusation», ont confié, au Journal Le Nouvelliste, plusieurs députés proches du chef de l’État, à quelques heures de la séance de mise en accusation. Une autre source au Palais national, proche du Président, a révélé au journal Le Nouvelliste que M. Moïse est sans inquiétude parce que sa majorité à la Chambre des députés lui est fidèle… «Le président de la République n’a aucune inquiétude. Il est calme. Aucun souci. C’est un exercice démocratique et il entend laisser la démocratie suivre son cours », a fait savoir au Nouvelliste, un proche du chef de l’État au Palais national. Et la source au Palais national a ajouté que la majorité à la Chambre des députés reste « fidèle au chef de l’État», d’où sa quiétude d’esprit. «Les députés de l’opposition avaient demandé d’abord une séance sur la mise en accusation avant d’aborder le dossier du Premier ministre nommé et du gouvernement. Après la séance, on verra qui veut bloquer ou laisser les choses suivre leur cours », a poursuivi la source proche du chef de l’État, requérant l’anonymat. «Ils discuteraient en petits conciliabules secrets. Ils sont probablement en réunion au Palais National, en train de recevoir les dernières instructions de Jovenel Moïse», a laissé entendre l’élu de Cerca-Cavajal, Arodon Bien-Aimé, lors d’une interview accordée en direct à Zénith-FM, depuis l’enceinte du Parlement législatif, le mercredi 7 août. Réagissant à la mise en continuation de la séance plénière où devait avoir lieu le dépôt de la motion de mise en accusation du Chef de l’État, le député du KID, Alfredo Antoine (Kenscoff) avait déploré: «[…] La misère et le désarroi de la population vont sans cesse croissant. Pourtant, certains députés, dénonciateurs de mauvais aloi, présentent un vaudeville qui ne fait pas honneur au Parlement, en ne votant pas l’accord de prêt de 150 millions de dollars avec Taïwan, pour la construction d’un réseau pouvant alimenter l’aire métropolitaine et 50 communes, en électricité. Pourtant, des parlementaires dénonciateurs se sont, plus de 5h00 durant, perdus en élucubrations dilatoires […]» a dit le député Alfredo Antoine. À rappeler que la séance de mise en accusation du président Jovenel Moïse, pour crime de haute trahison, avait été mise en continuation, vers 9:00 pm le mercredi 7 août 2019, à la Chambre des députés. Cette décision avait été prise par le président de la Chambre des députés, Gary Bodeau, après une demande de documents, devant soutenir la mise en accusation, faite par les députés accusateurs. La disponibilité des documents, à l’appui de la mise en accusation de Jovenel Moïse, aurait été sollicitée, depuis environ un mois, avant la date du 7 août 2019, dans une correspondance adressée à Gary Bodeau, insistent les députés accusateurs. Lors de cette séance autour de la demande de mise en accusation, des perturbations ont été provoquées par des députés du groupe minoritaire. Les parlementaires ont passé des heures à discuter autour d’une demande de communication de pièces, accusant le président Jovenel Moïse. Après la séance, les députés avaient eu du mal à quitter le bâtiment, suite à une situation de tensions qui y régnait. Dans la pratique, ce chantage des députés PHTK et alliés est insuffisant pour changer les choses en profondeur dans une Haïti qui va mal, confrontée à de graves problèmes sociaux et à un regain de tension et d’insécurité, partout.

Emmanuel Saintus

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