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Du chantage contre les femmes

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Le vendredi 8 mars, dans le cadre de la Journée Internationale des Droits des Femmes, « Kri Fanm Ayiti » (KRIFA), une association militante qui lutte pour les Droits des Femmes en Haïti, a critiqué l’hypocrisie dans la lutte pour l’émancipation de la femme. « 42 ans après la consécration de la Journée de lutte pour l’émancipation de la Femme, le bilan des avancées en cette matière reste décevante. Partout à travers le monde, les femmes sont marginalisées, stigmatisées et maltraitées. La valeur de la femme n’a guère évolué dans les mentalités… Aujourd’hui, des centaines de milliers de filles sont exploitées et abusées sexuellement. Mais cela ne semble pas révolter la conscience collective. L’injustice sociale, l’inégalité des salaires continuent de pousser les femmes vers la prostitution. Aujourd’hui, l’ONU décrète qu’il faut penser équitablement. Comment penser équitablement quand une minorité vit dans le luxe et d’autres dans la crasse? Comment penser équitablement quand, dans nos foyers, les hommes continuent d’être les maîtres, et les femmes: les objets? Des bonnes à rien?» a dit KRIFA qui pense que les droits des femmes ne vont pas devenir effectifs, parce que nous les commémorons chaque année. « Si nous voulons parvenir à l’équité de genre, il faut que, dans la mise en place des politiques publiques, les droits des femmes soient pris en considération », a conclu KRIFA.

 

Par ailleurs, à l’occasion de la Journée internationale des Femmes célébrée le 8 mars, les Nations Unies en Haïti réitèrent leur soutien aux efforts du Gouvernement d’Haïti pour promouvoir l’égalité de genre et la participation des femmes dans la vie publique, que ce soit au niveau politique, social ou économique, ainsi que pour éradiquer tout type de violence faite à l’égard des femmes, laquelle affecte au moins une femme sur quatre en Haïti. Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), il s’agit d’un impératif pour accomplir l’ensemble des 17 objectifs de développement durable (ODD) et l’aspiration d’Haïti de devenir un pays émergent à l’horizon 2030. Cette année, le thème international de la journée – « Penser équitablement, bâtir intelligemment, Innover pour le changement »- nous invite à réfléchir aux approches novatrices et intégrées, en incluant l’utilisation des nouvelles technologies et de la science- permettant de faire progresser l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes, notamment en ce qui concerne les systèmes de protection sociale, l’accès aux services publics et la construction d’infrastructures durables.

 

De son côté, le ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF) a retenu le thème national en créole : «Lapè ak prwogrè / devlopman, se zafè fanm yo tou» – «La paix et le progrès / développement est aussi l’affaire des femmes».

À cet égard, le Secrétaire Général des Nations Unies, António Guterres, a souligné dans son message, à l’occasion du 8 mars, que l’égalité des genres et les droits des femmes « sont fondamentaux pour progresser à l’échelle planétaire, sur la voie de la paix, de la sécurité, des droits de l’homme et du développement durable ». Selon M. Guterres, l’augmentation du nombre des femmes à des postes de décision « est fondamentale ». Dans ce cadre, l’ONU, en Haïti, salue et soutient les efforts du Gouvernement d’Haïti dans la mise en application du Plan National d’Égalité Femmes-Hommes (PNEFH) 2014-2020 et du Plan National de Lutte contre la violence faite aux Femmes 2017-2027. « Il reste encore un long chemin à parcourir », en dépit des efforts, des progrès accomplis par le gouvernement haïtien, pour avancer vers l’égalité entre les sexes, souligne l’Organisation des Nations unies (ONU), à l’occasion de la Journée internationale des droits des Femmes, le vendredi 8 mars 2019. L’ONU soutient également les efforts d’Haïti pour la participation des femmes comme acteurs clefs du développement. Elle encourage le gouvernement haïtien à promouvoir l’égalité de genre et la participation des femmes dans la vie publique, que ce soit au niveau politique, social ou économique, ainsi que pour éradiquer tout type de violence faite à l’égard des femmes. Au moins une femme sur quatre est victime de violence en Haïti. Les Nations Unies en Haïti invitent à la réflexion sur le rôle des femmes comme acteurs clefs du développement durable. Le pourcentage de femmes ayant participé à la prise des décisions du ménage est passé de 53 % en 2006, à 69 % en 2017, selon la dernière Enquête sur la mortalité, morbidité et utilisation des services (EMMUS-VI) 2016-2017.

Emmanuel Saintus

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