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70ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits humains

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À l’occasion du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits humains (DUDH), le lundi 10 décembre 2018, l’Observatoire haïtien des droits humains (OHDH) appelle l’État haïtien à prendre ses responsabilités face à la détérioration de la situation des droits humains en Haïti. Les violations des droits humains se poursuivent de manière systématique, dans le pays, condamne l’OHDH, La Police nationale d’Haïti (PNH) serait, selon lui, « le bras armé du pouvoir pour tuer et maltraiter des innocentes personnes qui réclament justice et de meilleures conditions de vie, lors des récentes manifestations de rue ». Plus d’une vingtaine de personnes ont été tuées, lors des récentes manifestations anti-gouvernementales, par des forces de l’ordre, fustige-t-il. Il évoque la complicité des proches du pouvoir et des membres de la PNH dans le massacre perpétré, en novembre dernier, à La saline, quartier populaire de Port-au-Prince où plus de 70 personnes ont été tuées alors que d’autres sont portées disparues, indique-t-il. Des femmes y ont également été violées en plein jour par des hommes armés, ajoute-t-il. L’OHDH critique l’insécurité dans le pays, qui serait, dit-il, fabriquée de toute pièce par les politiques, dont certains parlementaires et proches du pouvoir, qui « fournissent armes et moyens à des bandits notoires, au grand dam de la justice et de la police ». Par ailleurs, il rappelle que la majeure partie de la population carcérale est en détention préventive prolongée. « Près de la moitié de la minorité des condamnés sont encore derrière les barreaux, en dépit du fait qu’ils aient déjà purgé leurs peines », signale-t-il. Les droits économiques, sociaux et culturels sont quasi-inexistants dans le pays, 70 ans après l’adoption, en 1948, de la Déclaration universelle des droits humains, regrette l’OHDH. L’organisme de droits humains exhorte l’État haïtien à prendre ses responsabilités, en vue de garantir les droits de la personne et d’éliminer les disparités sociales. Il encourage les citoyens à la mobilisation pour défendre leurs droits fondamentaux, droits inaliénables, imprescriptibles et indivisibles, axés sur la dignité humaine, conformément à la charte internationale des droits humains. Le Président de la République, Jovenel Moïse, s’est exprimé, à l’occasion de la journée internationale des droits de l’homme, dans une cérémonie organisée au Ciné Triomphe, au Champ-de-Mars. Le chef de l’État, dans ses propos de circonstance, tenus devant un parterre de personnalités diplomatiques, de parlementaires et de ministres, a parlé des défis à relever afin que les droits fondamentaux des Haïtiens soient respectés. Entre autres souhaits formulés, il insiste sur la nécessité de l’augmentation de la production agricole et l’importance d’attirer des investissements. Favoriser l’accès à la justice et lutter contre la corruption figurent aussi parmi les nombreux défis à surmonter. Moïse a en même temps indiqué un ensemble de problèmes mondiaux qui freinent l’épanouissement de l’être humain : la xénophobie, le racisme, la chasse aux migrants. « Des problèmes que les nations du monde doivent s’atteler à résoudre ensemble », affirme-t-il, conscient de l’extrême vulnérabilité et de la précarité d’une bonne frange des populations. Pour cette occasion, les trois pouvoirs de l’État ont honoré l’ancien sénateur Émile St-Lot (né à Port-au-Prince, le 11 septembre 1904 – décédé le 17 août 1976, à New-York). Ce dernier faisait office de rapporteur à la troisième commission qui avait élaboré la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée en 1948. Le président du Sénat, Joseph Lambert, a salué le combat de cet ancien parlementaire, en faveur de l’intégration du français, parmi les langues officielles des Nations unies et de la reconnaissance de l’indépendance d’Israël. Une plaque d’honneur ainsi qu’une peinture ont été remises, en signe de reconnaissance symbolique, à la famille Saint-Lot, lors de la commémoration. « Émile Saint-Lot, à lui seul, est un enseignement, il faut enseigner Émile Saint-Lot, C’est un bon prétexte pour enseigner la dignité humaine dans notre société », fait valoir Joseph Lambert. Le président du Sénat a tenu à rappeler les diverses actions posées par ce « grand homme » au sein des Nations unies, pour faire respecter les droits humains. Avocat, journaliste et homme politique, Émile Saint-Lot, élu sénateur le 19 juin 1946, s’est fait remarquer à plusieurs occasions à la tribune de l’Organisation des Nations unies (ONU), avance-t-il.

Emmanuel Saintus

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