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Dictature : l’erreur de taille de Jovenel Moïse

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Encore de mauvais Pub pour le pouvoir.  À trop tendre la joue, on accroît la cadence et l’intensité des camouflets.  La ligne rouge est franchie ; ignorer n’est plus possible.  Jovenel Moïse et ses supplétifs veulent implanter une nouvelle dictature en Haïti.  Il est évident que les autorités actuelles veulent se vanter de leur pouvoir de nuisance et d’intimidation, et cela ne va pas au-delà des mots.  Nous devons nous souvenir non pas de la manière dont nous avons retenu le début des événements, mais ce que nous avons découvert depuis à ce sujet.  Alors que l’on présentait les manifestations qui se faisaient dans diverses villes et régions en Haïti  comme un mouvement de révolte préparé par des secteurs de l’opposition démocratique, Jovenel Moïse et ses alliés entendaient déclencher une politique répressive contre les responsables du mouvement de restauration des fonds de  PetroCaribe dilapidés par des dirigeants de PHTK, leurs alliés et le clan des oligarques.  Au cours de ces derniers jours, Jovenel Moïse multipliait les visites dans les commissariats dans diverses régions du pays, et ce, sans l’accompagnement du DG de la police. Selon les informations, des centaines de milliers de gourdes sont débloquées pour barrer ou stopper le mouvement de manifestation lancé pour le 17 octobre 2018.  À tout prix, Jovenel Moïse et son équipe veulent écraser le mouvement du 17 octobre.  Ce mardi 16 octobre 2018, au moment où nous mettons sous presse, de nombreuses personnes s’empressent de rentrer chez eux  après avoir fait des courses dans des supermarchés.  Des barricades enflammées ont été érigées dans plusieurs points de la capitale, notamment à Lalue où une voiture a été incendiée.  Des centaines d’élèves ont également manifesté ce mardi 16 octobre à Port-au-Prince, dans le cadre de leur mobilisation Petro-Élève. Trois d’entre eux ont été arrêtés par la Police nationale.  En effet, le pion du pouvoir en place en matière de persécution politique ou d’intimidation, Me Ocnam Clamé Daméus ne cesse de jouer aux larrons.  Il protège les malfrats et intimide les honnêtes citoyens.  Le mardi 9 octobre 2018, le Dr Schiller Louidor a été auditionné par le commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince, Me Clamé Dameus.  Le Commissaire du Gouvernement qui s’entend comme larrons en foire avec ceux qui ont volé les fonds PetroCaribe, a accusé le Dr Schiller Louidor d’incitation à la violence et de prôner le Petro-Dechoukaj, à la suite de la mobilisation lancée pour exiger la lumière autour des fonds PetroCaribe dilapidés par le clan Martelly et alliés.  Le Dr Schiller Louidor, un haut cadre de l’Organisation politique  Fanmi Lavalas, a rejeté d’un revers de main ces accusations et a appelé la population haïtienne a gagné les rues le 17 octobre, pour demander la condamnation des voleurs des fonds PetroCaribe.  En marge de son audition le mardi 9 octobre au Parquet de Port-au-Prince, le Dr Schiller Louidor a été accompagné d’une foule énorme qui lançait des slogans hostiles à la fois à M Daméus, au président Jovenel Moïse et aux personnalités mises en cause  dans les rapports de deux commissions sénatoriales.  « Seule une mobilisation non-stop est capable de forcer le chef de l’État à laisser la justice faire son travail dans le cadre de ce dossier. Le commissaire du gouvernement persécute ceux qui réclament justice pendant qu’il protège ceux qui ont reconnu avoir dilapidé les fonds PetroCaribe ainsi que tous ceux qui se sont rendus coupables de corruption, en recevant des pots-de-vin pour donner  la victoire, lors des  dernières élections, à des individus qui ne la méritaient pas », ont fait savoir les manifestants.  De son côté, l’un des avocats du Dr Louidor, Me Gervais Charles, a  expliqué que son client a rejeté les accusations dont il fait l’objet.  « Il a expliqué que Petro-dechoukaj réfère  au déracinement de la misère, après  la récupération des fonds PetroCaribe », a dit Me Gervais Charles.  Pour sa part, le sénateur de l’Ouest, Antonio Chéramy a fait savoir que  la démarche du gouvernement est d’intimider la population qui exige des comptes sur les fonds PetroCaribe.  « Le gouvernement cherche à soudoyer les militants politiques pour en finir avec le mouvement PetroCaribe.  Ce plan ne va pas aboutir », a dit Chéramy.  Et de poursuivre que les partisans Lavalas, PHTK et ceux des autres partis sont en difficulté, parce que le système est organisé pour empêcher la masse défavorisée de s’en sortir.  Le gouvernement doit changer la condition de vie des Haïtiens.

Emmanuel Saintus

 

 

 

 

 

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