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Arrêtons ces fous, sinon c’est la mort…

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Mettre des armes terribles, entre les mains d’individus dépourvus d’un minimum de sagesse, est effectivement d’une extrême dangerosité, mais ces fous inconscients sont armés par des inconscients. Haïti en est un terrible exemple !

L’espèce humaine est vraiment pathétique ! Malgré les mensonges, les destructions, des millions de morts, il y a des psychopathes qui osent encore défendre le mal de ces malfrats. En effet, le vendredi 29 avril, l’inspecteur divisionnaire, Garry Desrosiers, porte-parole de la Police Nationale d’Haïti, a démenti la rumeur laissant croire que « Yonyon », le Chef de gang des « 400 mawozo » aurait été tué au Pénitencier National où il est incarcéré depuis plusieurs mois. Il ajoute, par ailleurs, que la sécurité avait été renforcée dans les centres pénitenciers, notamment à la prison de Croix-des-Bouquets.

Entre temps, les affrontements entre les gangs 400 Mawozo et « Chen Mechan » se sont intensifiés, le jeudi 28 avril, dans le quartier de Butte Boyer, en Plaine du Cul-de-Sac. Plusieurs unités spéciales de la Police Nationale d’Haïti (PNH) mènent, depuis jeudi, une vaste opération antigang, pour tenter de mettre hors d’état de nuire les bandits armés qui sèment le deuil et la terreur dans la population.

Selon des témoignages de résidents dans les zones de combats, des individus armés ont exécuté de sang-froid des citoyens dans leur maison, brûlé les corps des victimes, incendié des maisons et violé des femmes et des filles. Lors des opérations policières, plusieurs membres de gangs ont été tués, blessés et d’autres arrêtés. Trois policiers ont été blessés, lors des nombreux échanges de tirs avec les bandits armés, a confirmé l’inspecteur divisionnaire Garry Desrosiers, ajoutant que des policiers affectés au sein de plusieurs unités spécialisées, appuyés par les forces armées d’Haïti, ont été déployés sur le terrain, afin de rétablir l’ordre au niveau de la Plaine du Cul-de-Sac, notamment à Butte-Boyer, Shadda, Croix-des-Missions et Santo. Garry Desrosiers, qui a salué le courage des habitants de la Plaine du Cul-de-Sac, a annoncé de nouvelles opérations dans cette zone.

De plus, lors de la 4e journée consécutive (jeudi 28 avril) d’affrontements entre les gangs « 400 Mawozo » et « Chen Mechan » au nord de la capitale, d’intenses tirs d’armes automatiques ont été rapportés, tout au long de la journée. Ce même jour, Roosevelt Zamor, le Commissaire du Gouvernement à Croix-des-Bouquets a affirmé que des unités spéciales de la Police Nationale d’Haïti (PNH) poursuivaient leurs opérations dans la plaine du Cul-de-Sac, (à l’aide de véhicules blindés), notamment au niveau de la zone de Butte Boyer, en vue de mettre les bandits armés hors d’état de nuire et de dégager les barricades des axes routiers, afin de permettre la reprise de la circulation.

Suite aux affrontements sanglants entre gangs rivaux, notamment dans la Plaine du Cul-de-Sac, Croix-des-Missions et Santo, le Groupe de Travail sur la Sécurité (GTS) groupe de réflexion sur l’insécurité, composé d’experts en sécurité, des droits humains, du secteur privé, du secteur syndical, du secteur religieux, du secteur académique, de la diaspora et d’associations de base de la société civile, ayant pour mission de proposer des pistes de solutions pouvant aider à régler la problématique de l’insécurité en Haïti, demande au Premier Ministre de décréter l’État d’urgence sécuritaire pour une durée d’un mois sur toute l’étendue du territoire.

Par ailleurs, le GTS interpelle, une fois de plus, les autorités gouvernementales face à l’aggravation de l’insécurité criminelle à Port-au-Prince, notamment de la violence urbaine dans la zone de Croix-des-Missions et Santo, consécutive à la guerre de territoire opposant depuis une semaine les membres des gangs « Chen Mechan » et « 400 Mawozo ». Face à la montée en puissance du gang des « 400 Mawozo » et sa volonté d’exercer le contrôle sur l’ensemble de la Plaine du Cul-de-Sac, la situation sécuritaire du pays et notamment de la zone métropolitaine de l’Ouest, risque de devenir encore plus dramatique. Tout contrôle des hommes de « 400 Mawozo » sur les quartiers de l’entrée Nord de la Capitale constituerait, non seulement une menace grave pour les entreprises commerciales de la zone, les infrastructures portuaires et les recettes douanières, mais aussi pour les seules sources d’approvisionnement libres des habitants de Port-au-Prince, en denrées alimentaires, souligne le GTS.

Dans le souci d’apporter une solution définitive à ces menaces criminelles et d’éviter plus particulièrement que les gangs de Martissant et des « 400 Mawozo » n’assiègent totalement la Capitale, le GTS exhorte le Chef de Gouvernement à adopter les mesures d’exceptions suivantes:

  • décréter l’état d’urgence sécuritaire pour une durée d’un mois sur toute l’étendue du territoire ;
  • appeler les résidents des zones exposées à des affrontements entre la PNH et les gangs à se mettre à l’abri pendant la durée des interventions ;
  • constituer une « task force opérationnelle » d’au moins 500 policiers, regroupant prioritairement des policiers du groupe d’intervention de la police nationale (SWAT), de la brigade de recherches et d’intervention (BRI) et des unités départementales de maintien de l’ordre (UDMO) etc…, ayant été soumis au préalable à un vetting ;
  • renforcer les contrôles au niveau de la frontière haïtiano-dominicaine et y déployer les forces du Bureau de Lutte contre le Trafic de Stupéfiants (BLTS) ainsi que dans tous les ports du pays, afin d’empêcher les gangs de se ravitailler en armes et en munitions à l’extérieur ;
  • Contrôler, de façon stricte, avec le support des UDMO, les déplacements et transports interdépartementaux, de sorte à prévenir toute tentative de renfort venant d’autres régions au profit des gangs de la capitale ;
  • accorder aux policiers le droit de fouille ou de perquisition contre tous les véhicules d’immatriculation officielle ;
  • suspendre tous les régimes d’immunités des grands commis de l’État ;
  • renforcer les règles d’engagements de la PNH de sorte à empêcher que des éléments civils, à la solde des gangs, n’envahissent les périmètres des véhicules blindés, afin de les neutraliser et livrer les policiers à bord aux mains de ces gangs ;
  • mobiliser des fonds d’opération substantiels et des primes de risque exceptionnelles pour permettre aux policiers engagés frontalement dans la lutte contre les gangs armés, à demeurer en permanence sur place, afin de consolider les territoires reconquis ;
  • réquisitionner des banques de sang et des personnels médicaux spécialisés pour assurer une prise en charge diligente et efficace des policiers blessés au cours des opérations antigangs ;
  • instituer une chambre d’instruction et un parquet national pour poursuivre les membres des gangs armés, ainsi que tous les individus suspectés de les avoir soutenus ;
  • adopter tout autre droit dérogeable et toute autre mesure exceptionnelle, susceptibles de contribuer à l’efficacité de la lutte contre les gangs armés.

À rappeler que, depuis le dimanche 24 avril, le gang « 400 Mawozo » qui contrôle Croix-des-Bouquets, affronte à nouveau le gang rival « Chen Mechan » qui contrôle les zones de Croix-des-Missions et de Butte Boyer…

Ces affrontements armés ont déjà fait plusieurs morts et blessés chez les belligérants, mais aussi chez les civils innocents, selon des témoignages. Les résidents de Santo, Shadda, Croix-des-Missions, Butte Boyer, « Anba Mapou », «Dèyè simityè» se retrouvent, bien malgré-eux, au cœur de ces combats et vivent dans la terreur. Les hommes de «400 Mawozo» tentent de reprendre le contrôle de ces quartiers qu’ils avaient perdu en 2018 au profit de « Chen Mechan ». Des rafales d’armes automatiques avaient été entendues pendant toute la journée. Les activités commerciales avaient été totalement paralysées, ainsi que la circulation, en raison des barricades érigées sur plusieurs axes routiers. Les armes et les munitions ne semblent pas manquer, de part et d’autre…

Selon les riverains, lundi, la zone dénommée Butte-Boyer serait de nouveau sous le contrôle de «400 mawozo». Toutefois, leur tentative de franchir le pont de la Croix-des-Missions a échoué et a été repoussée par les hommes de «Chen Mechan». Plusieurs habitants ont commencé à fuir la zone des combats. Les autres restent enfermés chez eux. Plusieurs maisons ont été incendiées… Il semble que le déclencheur de ce conflit entre gangs, outre la reconquête de territoires conquis par le gang rival, serait la décision de «400 Mawozo», d’installer un chef à Butte Boyer, sur le territoire de «Chen Mechan», une décision considérée par le gang rival comme une provocation et qui a réouvert les hostilités. Les autorités n’ont communiqué aucun bilan de la situation…

Emmanuel Saintus

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