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Les autorités annoncent des mesures contre le kidnapping mais…

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Deux personnes enlevées à Port-au-Prince, le samedi 1er mai 2021, ont été libérées, dans la soirée du lundi 3 mai 2021, par la police, après deux jours de séquestration, annonce le ministère de la Justice. Une bonne nouvelle, mais le flou autour de cette question laisse perplexe plus d’une qui se demande si oui ou non la PNH a réalisé ce coup.

La Conférence Épiscopale (catholique romaine) d’Haïti (CEH) critique le silence complice de certains responsables, dans le traitement du dossier de kidnapping et de la prolifération des gangs armés sur le territoire national. Appelant à la poursuite de la lutte contre le phénomène du kidnapping, la CEH alerte sur l’accroissement du taux d’enlèvements et de séquestration de personnes, qui touchent les citoyennes et citoyens haïtiens et étrangers.

Par ailleurs, la Police Nationale d’Haïti dit avoir procédé, le mercredi 5 mai, à l’interpellation de 25 individus, à Carrefour, dans le quartier dénommé «Chavez». Selon des informations publiées par la PNH sur sa page Facebook, cet endroit est généralement utilisé par les bandits comme une zone de transit pour transporter des victimes d’enlèvement à des lieux de séquestration. La plupart des personnes appréhendées faisaient l’objet d’avis de recherche pour leur présumée implication dans des actes criminels.

De l’avis du chef du gouvernement, il revient d’abord aux Haïtiens d’intervenir. «Le problème de l’insécurité est national. Par conséquent, la solution doit être nationale. C’est pour cela que la PNH est déterminée à combattre l’insécurité sous toutes ses formes», a fait savoir Claude Joseph. En revanche, le PM a. i. n’a pas écarté une éventuelle coopération avec les pays amis, comme l’avait suggéré le sénateur Joseph Lambert. «Nous avons certainement besoin de leur aide. Haïti ne fabrique pas d’armes ni de munitions. Il y a des gens qui alimentent les bandits. De ce fait, nous demandons l’appui de ces pays, en amont. Nous avons besoin qu’ils exercent plus de contrôle à leurs frontières, dans les ports et les aéroports, ce qui permettra de limiter l’acquisition de matériel destiné aux bandits», a-t-il poursuivi.

Le chef du gouvernement a indiqué que la PNH travaille afin d’apporter des réponses sur la dimension criminelle et politique du kidnapping. «La PNH est vigilante et des réponses seront apportées. On observe, certes, des insatisfactions mais l’institution policière ne reste pas les bras croisés. Il faut une synergie entre la PNH et la population, pour agir sur la dimension criminelle des cas de kidnapping. Il y a eu aussi des stratégies que nous sommes en train de mettre en œuvre qu’on ne peut pas dévoiler. Par ailleurs, il faut souligner la dimension politique de l’insécurité. Il y a eu une multiplication des cas de kidnapping avant la date du 7 février 2021. C’est une stratégie utilisée par certains qui veulent accéder au pouvoir, via une transition et non à travers les élections. Les kidnappings sont pensés politiquement, quelque part. Tout le monde est au courant de cette dimension politique mais peu arrive à la documenter. Au niveau du CSPN, nous disposons de beaucoup de renseignements. Nous allons mettre ces éminences grises, qui utilisent le kidnapping comme une arme politique, hors d’état de nuire», a-t-il averti.

De son côté, l’ex-député de la commune de Cerca-Cavajal affirme qu’il n’est pas surpris des propos du chef de l’État. «Le président Jovenel Moïse peut dire n’importe quoi. Avec sa bouche, tout lui est devenu facile à balancer. S’il n’était pas en train de mentir à lui-même, il les aurait déjà arrêtés…», soutient Antoine Rodon Bien-Aimé. M. Bien-Aimé, devenu un opposant farouche à l’exécutif, affirme que, «tôt ou tard, le président répondra de ses questions, pour n’avoir rien fait. Il a une mission, une responsabilité de protéger le peuple haïtien, le sécuriser et garantir son bien-être. Si les dirigeants voulaient mettre fin au kidnapping, ils l’auraient fait…», estime Antoine Rodon Bien-Aimé, qui pense que cette situation profite au pouvoir. «Lorsque le président parle de politique, il sait de quoi il parle. S’il savait que quelqu’un de l’opposition s’y était impliqué, de près ou de loin, il serait déjà arrêté», constate l’ex-parlementaire, qui appelle Jovenel Moïse à dire la vérité à la nation.

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