HomeSportLe Genre, la science et l’éthique, dans le sport d’élite contemporain

Le Genre, la science et l’éthique, dans le sport d’élite contemporain

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Généralement, les fédérations sportives internationales définissaient, dans toutes les disciplines sportives, des barèmes de performance, selon que vous étiez un homme ou une femme. Seulement, cette catégorisation était encore valable, tout autant que l’humanité était perçue de manière bipolaire: femme/homme. Mais voilà, de nos jours, entre les deux pôles initiaux: femme/homme, s’étale tout un continuum de genres, avec les nuances les plus diverses, et dont l’intégration dans tous les aspects de la vie semble s’imposer à tous.

Qu’en est-il dans l’univers du sport d’élite mondial?
Plusieurs situations dans le sport d’élite mondial ont déjà attiré l’attention de plus d’un, et ont parfois même généré un malaise qui n’a toujours pas été convenablement diagnostiqué, voire qu’il n’ait pu être traité. L’un des cas les plus emblématiques de ce malaise a été celui de l’athlète nigériane, Blessing Okagbare, qui a été déclassifiée lors des jeux olympiques de Tokyo 2020, à cause de son taux de testostérone trop élevé.
Rappelons, pour une meilleure compréhension, que le testostérone est une hormone stéroïdienne, très présente chez les êtres mâles, qui intervient, entre autres, dans l’accroissement de la masse musculaire. En d’autres termes, plus le taux de testostérone serait élevé, plus l’athlète serait capable de produire des efforts musculaires supérieurs, susceptibles de le/la porter vers des performances supérieures.
En ce qui a trait à l’athlète nigériane Okagbare, nous devons avouer que sa corpulence athlétique témoigne d’une masculinité prononcée, tandis qu’elle compétissait dans les catégories féminines. Ceci aurait tendance à nous pousser à considérer qu’elle disposerait d’une longueur d’avance sur les autres concurrentes, à taux de testostérone conforme aux normes des compétitions internationales auxquelles elle aurait pris part jusqu’alors.
Plus près de nous, le nageur américain, Will Thomas, qui occupait la 462ème place chez les hommes, il y a 3 ans, à cause de ses performances en 200 et 500 yards nage libre, vient d’être nommée Athlète féminin de l’année, en tant que transgenre inscrite au nom de Lia Thomas, dans les circuits internationaux de natation. Pour information, l’athlète en question s’est soumise, dès mai 2019 à une « thérapie hormonale » lui permettant de réduire son taux de testostérone, pour qu’elle puisse être admise dans les catégories féminines en natation. Néanmoins, elle garde la puissance musculaire déjà acquise avant sa thérapie. Ce qui peut la placer en position favorable face aux autres concurrentes.
Il demeure que les recherches ne sont pas trop poussées sur la question. Mais tout porte à croire que les manipulations scientifiques sur le genre, tout comme cela a été le cas pour les grossesses/avortements programmés chez les athlètes féminines, ont tendance à remettre en question l’éthique dans le sport de haut niveau, surtout dans les catégories féminines. Mais peut-être que ceci n’est que la pointe d’un gros « Iceberg » qui cache toutes les manipulations scientifiques mises à la disposition des athlètes des États ayant de forts potentiels de développement technologique, pour les aider à rester au haut du tableau des médailles des compétitions internationales. En ce sens, le vieil adage: « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ! », pourrait y être de plus en plus applicable, et remplacer ainsi l’idéal de l’olympisme.
Ceci nous amène à nous questionner si cela vaut encore la peine d’investir toute cette émotion dans des performances programmées à l’avance, en dehors de toutes les valeurs de l’olympisme international ?
Witchner Orméus
Ex-Directeur de Jeunesse MJSAC
M.Sc. Administration sociale

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