Après que le Département américain de l’Agriculture (USDA) ait déjà adopté des dispositions pour empêcher l’introduction de la viande de porc et de ses dérivés sur son territoire, les autorités haïtiennes et les associations d’agriculteurs se disent préoccupées par la présence de la peste porcine africaine, sur le territoire dominicain.
Le laboratoire de diagnostic des maladies animales étrangères du Département de l’Agriculture des États-Unis (USDA, sigle anglais) a détecté, cette semaine, la présence de la peste porcine africaine, en République Dominicaine. L’USDA propose son aide aux autorités dominicaines pour faire face à ce fléau. Dans l’intervalle, le Département d’État interdit formellement l’entrée de tout produit à base de porc sur le territoire américain.
En outre, le Département des Douanes et de la Protection des Frontières (CBP), du Département américain de la Sécurité intérieure, augmentera l’inspection des vols en provenance de la République dominicaine, afin de s’assurer que les voyageurs n’introduisent pas ces produits aux États-Unis.
Par ailleurs, l’USDA a proposé son aide aux autorités dominicaines pour faire face à ce fléau, en soutenant des tests et des consultations pour renforcer les mesures de réponse et de contrôle. De même, dans le communiqué de presse publié par cette institution, la même aide a été proposée à Haïti, puisque les deux nations partagent une frontière.
Quelques jours avant cette confirmation du Département de l’Agriculture des États-Unis, les autorités dominicaines avaient rassuré leur population sur la consommation de ces produits. La Direction générale de l’élevage (DIGEGA) a indiqué à deux reprises que la population dominicaine ne devrait pas s’inquiéter de la consommation de porc, exprimant à l’une de ces occasions, que, dans le pays, «il n’y a pas de zoonoses qui représentent un danger pour les consommateurs».
En Haïti, l’ex-secrétaire d’État à la production animale, Dr Michel Chancy, presse le gouvernement à interdire aussi l’importation de la viande de porc dominicain et à contrôler strictement la zone frontalière. «Il faut une campagne d’information dans la zone frontalière pour éviter une propagation de l’épizootie», martèle M. Chancy, conscient que le contrôle dans la zone frontalière est déficient.
Altidor Jean Hervé