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Nouvelles en bref – #37-31

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Décès du maire assesseur de Ouanaminthe

Le maire assesseur de la commune de Ouanaminthe, dans le Nord-Est d’Haïti, Amos Joseph, est décédé dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 décembre en 2019. La nouvelle est confirmée, par la mairesse titulaire, Cretilia Antoine, dite Foufoune. Aucune information n’est encore communiquée sur les circonstances de la mort d’Amos Joseph. Cependant, ce dernier était un alcoolique, ce qui détériorait son état de santé. La dernière fois qu’Amos Joseph était vu en public, c’était le samedi 7 décembre, lors de la fête patronale de l’Immaculée Conception, dans le quartier de Manquette, banlieue du centre-ville de Ouanaminthe.

 

Construction du Centre Culturel «Emmanuel Charlemagne»

Le Maire Principal de la commune de Carrefour, Jude Edouard Pierre, a lancé officiellement, le jeudi 12 décembre, les travaux de construction du Centre Culturel «Emmanuel Charlemagne», à Thor 12. Ce Centre Culturel d’envergure, dont les coûts sont estimés à 39,5 millions de gourdes, logera une bibliothèque intégrée, ainsi que des salles de cinéma, multimédia et multifonction. La commune de Carrefour va être enfin dotée d’un centre culturel d’envergure, baptisé, «Emmanuel Charlemagne». C’est le Maire Principal de la Commune, Jude Édouard Pierre lui-même, qui a lancé, le jeudi 12 décembre, les travaux de construction de ce centre qui devrait s’étendre sur une période de sept (7) mois. Ce projet devait être lancé le 1er mai dernier, mais il a été reporté à cause des troubles politiques, a dit regretter M. Edouard. Le numéro un de la commune de Carrefour a confirmé que 25% sont disponibles sur le compte de la mairie, dans le cadre d’un emprunt communal auprès du MEF, à travers le fonds de pension. «Des démarches sont en cours au Ministère de la Planification et de la Coopération Externe (MPCE) et du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales (MICT), afin de finaliser le financement, a-t-il ajouté. «Je suis content de voir que ce projet a été accueilli favorablement par l’administration du président Jovenel Moïse», se réjouit-il.

 

Le Président Jovenel Moïse fixe le coût de la licence 4G

Le président Jovenel Moïse, écrit le Nouvelliste, a dénoncé le flou constaté dans le secteur des télécommunications et annoncé que le coût de la licence est de «près de 300 millions de dollars américains», contrairement au montant largement inférieur estimé. «À mon arrivée à la tête de l’État, j’ai entendu dire qu’il y a une licence à donner. Pour cette licence, j’ai entendu plusieurs chiffres : 10 millions, 20 millions, 70 millions de dollars. J’ai pris des experts pour faire l’étude. Des licences de ce type, aujourd’hui, coûtent près de 300 millions de dollars», a indiqué le président Jovenel Moïse, soulignant que le secteur de la communication fonctionnait dans un flou qu’il s’attelle à éclaircir, selon le Nouvelliste. Rappelons qu’en novembre 2018, un document rendu public par l’organisme de régulation des Télécoms en Haïti, CONATEL même, avait proposé une méthode de calcul aboutissant à des coûts différents pour les licences 4G/LTE pour une durée de 15 ans : 315 millions USD pour la DIGICEL et 120 millions USD pour la filiale de Viettel en Haïti. À noter qu’il n’y a pas eu d’appel d’offres pour des licences 4G/LTE en Haïti. Cependant les deux opérateurs Télécoms n’ont pas accepté la proposition de novembre 2018 du CONATEL et avaient engagé des discussions avec le Régulateur, afin de trouver une entente sur le coût de cette licence.

 

Un réseau de fraudeurs téléphoniques, anéanti

Le Conseil national des télécommunications (CONATEL), de concert avec la police et la justice, ont procédé au démantèlement d’un réseau de malfaiteurs spécialisés dans la fraude téléphonique couramment appelée «by passing», fraude qui consiste à détourner des appels internationaux vers des réseaux locaux. Du matériel et des équipements, dont des centaines de cartes SIM des deux compagnies de téléphonie mobile, implantés en Haïti, ont été saisis par les autorités. Une personne a été appréhendée et du matériel a été confisqué par la justice, lors du démantèlement d’un réseau de fraudeurs dans un quartier résidentiel à Pétion-Ville. Ce fut une intervention parfaitement préparée entre les autorités de l’État à travers le CONATEL et les responsables d’une compagnie de téléphonie. Après des semaines d’essai et une tentative loupée le 6 décembre 2019, cette fois, c’était la bonne, et le réseau opérant à la rue Hélène Marc Ary dans la zone de Morne Brun a été découvert. Lors de cette opération, les policiers ont saisi des appareils capables de faire aboutir simultanément plusieurs dizaines d’appels, si l’on en croit un employé de l’organe de régulateur. Des centaines de cartes SIM, deux ordinateurs, un système inverter, sept routeurs, une antenne et trois simboxes, constituent, entre autres, le matériel confisqué. Les simboxes, selon les responsables, sont des appareils utilisés dans le cadre d’une installation de passerelle VoIP qui contiennent un certain nombre de cartes SIM, lesquelles sont liées à la passerelle, mais hébergées et stockées séparément de celle-ci.

 

Chute de 90% des ventes des produits dominicains

La crise politique a occasionné une réduction de 90% des ventes de produits exportés de la République dominicaine vers Haïti, a déclaré le président de la Confédération du commerce et des PME, CONFECOMERCIO, Gilberto Luna. La CONFECOMERCIO a demandé un dialogue avec le Ministre de l’Agriculture, afin de prendre des mesures contre la diminution des exportations vers Haïti, résultat de la crise sociopolitique qui traverse cette nation, a-t-il révélé. De même, le président de la CONFECOMERCIO a déclaré que le secteur du commerce a réalisé cette année des gains en dessous de 2018, en raison de plusieurs facteurs, tels que la pénurie de certains articles, les pannes d’électricité et la criminalité. Le secteur agricole a également enregistré une baisse de 1% par rapport à l’année dernière, une situation que le ministre de l’Agriculture, Osmar Benítez, attribue à la sécheresse.

 

Haïti effleure la phase d’urgence, selon une ONG allemande

«Chaque année, Agro Action Allemande publie un rapport sur l’indice de la faim dans le monde, avec pour objectif de présenter la situation de la faim dans différents pays à travers le monde. Il s’agit aussi d’offrir des données chiffrées aux décideurs et Organisations Non Gouvernementales, en vue de les aider à mieux orienter leurs actions», a fait savoir Annalisa Lombardo, directrice de cette organisation en Haïti. En ce qui concerne la faim, Haïti frôle la phase d’urgence. 4 millions de personnes seraient, dans quelques mois, en proie à la crise alimentaire, à défaut de mesures efficaces contre ce phénomène, prévoit Madame Lombardo. Selon elle, plusieurs facteurs peuvent engendrer la faim, en particulier le changement climatique. Même si Haïti n’est pas dans une situation alarmante, l’obligation est faite à l’État haïtien d’agir vite, car la prévention est plus efficace que les médicaments, soutient Annalisa Lombardo.

 

23 millions de dollars pour l’alimentation scolaire

Le Service Agricole Étranger du Département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) a accordé un financement de 23 millions de dollars sur une période de 4 ans au Programme international d’alimentation pour l’éducation et de nutrition infantile «McGovern-Dole for Education». Ce financement profitera à 100 000 élèves haïtiens de 400 écoles dans les départements du Nord, du Nord-Est et de la Grand’Anse. Les activités prendront fin en 2023. Le Programme international d’alimentation pour l’éducation et de nutrition infantile McGovern-Dole, aide à soutenir l’éducation, le développement de l’enfant et la sécurité alimentaire dans les pays à faible revenu à travers le monde. Le programme prévoit le don de produits agricoles américains, ainsi qu’une assistance financière et technique, pour soutenir les projets d’alimentation scolaire et de nutrition maternelle et infantile. Le principal objectif du programme McGovern-Dole est de réduire la faim et d’améliorer l’alphabétisation et l’enseignement primaire, en fournissant des repas scolaires, afin de stimuler la scolarisation et les résultats scolaires.

 

Haïti, l’un des pays ayant enregistrés la plus forte baisse de croissance

Dans l’aperçu préliminaire des économies d’Amérique latine et des Caraïbes 2019, publié le jeudi 12 décembre 2019 à Santiago du Chili, la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), a informé qu’à la fin de 2020, la région connaîtra son pire septennat (période de 7 ans), en 70 ans. Aux turbulences sociales et politiques de certains pays s’ajoutent le ralentissement de la demande intérieure, une faible vente globale d’agrégats et des marchés financiers internationaux plus fragiles qui conduisent à un «ralentissement économique généralisé et synchronisé, au niveau des pays et des secteurs», ajoute la CEPALC. L’organisation précise que 2019 est la sixième année consécutive de faible croissance pour les économies de la région, avec un taux presque nul (contre 1% en 2018), alors qu’en 2020 la projection est d’environ 1,3%, ce qui représente, à la période 2014-2020, comme celle qui a connu la plus faible croissance au cours des sept dernières décennies. Haïti devrait boucler l’année 2019 dans la peau du 4e pays ayant enregistré la plus forte baisse de croissance (-0.7%), derrière le Venezuela (-25.5%), le Nicaragua (-5.3%) et l’Argentine (-3.0%).

 

Résultats du sondage d’Ayiti Nou Vle A

Selon un sondage d’Ayiti Nou Vle A, la majorité des Haïtiens ne font confiance ni au président de la République, Jovenel Moïse, ni à l’opposition, pour gouverner le pays. La population souhaite qu’une initiative citoyenne propose des réformes systémiques, organise des élections pour sortir le pays de la crise et que le président termine son mandat. 68% de la population estime que le président de la République, Jovenel Moïse, devrait terminer son mandat présidentiel, selon un sondage réalisé par Ayiti Nou Vle A (ANVA), une association haïtienne qui encourage la participation citoyenne. L’enquête réalisée selon la méthode des sondages d’opinion aléatoires stratifiés, se base sur un échantillon de 1001 personnes, âgées de 18 ans et plus, représentatif de la population haïtienne (en âge de voter) stratifiée par sexe, âge et département d’origine. Cet échantillon a été contacté par téléphone du 20 novembre au 5 décembre 2019. Le sondage a été réalisé avec l’aide du laboratoire statistique Trend Media de la DIGICEL. Si 55% des Haïtiens disent ne pas faire confiance au président actuel pour gouverner le pays, cela ne veut pas pour autant dire que les Haïtiens soutiennent l’opposition: 90% des Haïtiens ne font pas confiance à l’opposition pour diriger le pays, selon le sondage. En cause: 93% de la population rejette la stratégie «peyi lòk», déployée par une partie de l’opposition depuis un an pour provoquer la chute du président.

 

Jeunesse debout pour les droits humains!

Le 10 décembre est célébré par les militants et les organisations des droits humains comme la Journée internationale des droits de l’homme. C’est l’occasion pour dresser un bilan de leurs activités, des acquis mais aussi des défis liés à la question des droits humains. Le mardi 10 décembre 2019, Initiative Citoyenne pour les Droits de l’Homme (ICDH) a réalisé un atelier de réflexion sur la situation des droits de l’homme en Haïti. 40 leaders des organisations communautaires et des droits humains ont participé à cette activité. Cet atelier a permis aux participants et participantes de réfléchir sur la nécessité de continuer à lutter pour que les droits humains soient réellement respectés en Haïti, et de créer une synergie entre les organisations de la société civile haïtienne. Au cours de l’ouverture de l’atelier, le Directeur Exécutif de l’ICDH, Urbens Wilbert Dieuveuil, souligne que la Journée internationale des droits de l’homme est l’occasion pour les militants de tirer la sonnette d’alarme, pour l’État et les autorités, en leur disant: «Attention ! Vous allez droit dans le mur»

 

Le Nouveau Représentant de la FAO en Haïti

Le nouveau Représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), José Luis Fernández, a remis, le 4 décembre 2019, sa lettre de nomination à M. Edmond Bocchit, Ministre des Affaires Étrangères et des Cultes. M. Fernández, d’origine espagnole, succède à M. Nathanael Hishamunda qui occupait le poste depuis septembre 2016. M. Fernández détient un diplôme d’Ingénieur Agronome et une maîtrise en Zootechnie (Production Animale) de l’École Supérieure d’Ingénieurs Agronomes de Madrid, en Espagne. En 1983, il débute sa carrière professionnelle en tant que Consultant pour le Projet technique de Développement rural, mis en œuvre par la Compagnie espagnole PROTECFOA. Entre 1994 et 1999, il a travaillé en tant que Coordonnateur de programmes pour les Organisations Internationales, Vétérinaires Sans Frontières et Action Contre la Faim (ACF), respectivement en République Démocratique du Congo (RDC), Ouganda, Rwanda, Côte d’Ivoire, Libéria et République Populaire Démocratique de Corée. Après cette trajectoire professionnelle au sein d’Organisations Internationales, M. Fernández a intégré la FAO en août 1999. Il a commencé en tant que Chargé d’Opérations au sein de la Division des urgences et de la réhabilitation au Siège de la FAO, à Rome. En janvier 2003, il devient Analyste de projets au sein du Service du Programme de Coopération Technique de la FAO. Il a été promu la même année au Bureau des Conseillers Spéciaux du Directeur Général de l’Organisation, en tant que Fonctionnaire de liaison pour la coordination et le suivi des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Entre août 2007 et mai 2014, il a occupé les fonctions de Coordonnateur principal des urgences, de la réhabilitation et de la résilience pour l’Afrique de l’Ouest/Sahel, en assurant les fonctions de Représentant ad interim de la FAO au Sénégal, en 2013. Avant d’être nommé Représentant de la FAO en Haïti, il a précédemment occupé le même poste aux Philippines, entre juin 2014 et septembre 2019.

 

Le RDNP s’oppose à l’opposition

Lors de sa rencontre avec le Sous-secrétaire d’État, David Hale, le secrétaire général du RDNP, Éric Jean-Baptiste, a exprimé son opposition à une lutte violente pour renverser un président élu. Il condamne la stratégie de violence de l’opposition. «On ne peut priver les citoyens du droit de circuler», a dit l’entrepreneur. Il y a des gens impliqués jusqu’au cou dans l’affaire PetroCaribe qui veulent réaliser un coup d’état, en vue de s’accorder une amnistie, révèle-t-il. De son côté, l’officiel américain a dit souhaité qu’un consensus soit trouvé pour la formation d’un gouvernement avant la fin de la législature. «Il y a un deadline qui a été fixé par M. Hale», a dit M. Jean-Baptiste.

 

L’incitation au viol des femmes prend plus d’ampleur

L’incitation au viol des femmes, sur le territoire national, qui a débuté sous le règne duvaliériste, prend de plus en plus d’ampleur sous le régime du Parti haïtien Tèt Kale (PHTK), relève la Solidarite fanm ayisyèn (SOFA), lors d’une conférence-débats, le mardi 10 décembre 2019. Les propos injurieux, sexistes et misogynes de l’ex-président Michel Martelly, à l’égard des femmes haïtiennes qui critiquent son régime, constituent un signal montrant des facettes de la dictature dans le pays, fait remarquer la coordonnatrice générale de la SOFA, Sabine Lamour. «Et aujourd’hui, le viol collectif est l’une des marques de fabrique du pouvoir en place. Quand nous, les femmes, nous sommes ennemies des pouvoirs corrompus, nous le payons dans nos corps», fustige la militante féministe. La SOFA invite la population à participer à la vie politique du pays et à se souvenir de la lutte des femmes, en 1986, pour briser le silence et pour encourager une participation à la vie politique du pays. Elle exhorte à lutter contre la masculinité toxique qui a engendré ce type de pouvoir, lequel fait obstacle à une autre société libre et juste pour tout le monde. «Toutes les autres mères, dans mon association, veulent lutter et accompagner le peuple haïtien dans sa situation actuelle, pour dire non à l’occupation et au néolibéralisme», souligne la psychologue et militante argentine Nora Morales de Cortiñas co-fondatrice de l’Association des mères de la Place de Mai, en Argentine. Nora Morales de Cortiñas intervenait à la conférence-débats du mardi 10 décembre 2019, déroulée autour du thème «Regards croisés des féministes sur la dictature en Haïti/ Argentine/Amérique Latine/Caraïbes».

 

Jovenel Moïse répond

Dans un entretien accordé à l’agence de presse EFE, le président Jovenel Moïse a, entre autres, donné son avis sur les promesses électorales de certains candidats à la présidentielle en République dominicaine, souhaitant – à l’instar de Donald Trump – ériger un mur frontalier entre les deux pays. Le chef de l’État brandit la carte de la souveraineté. Selon lui, la protection du territoire et des citoyens haïtiens est ce qui importe. «Je suis intéressé à travailler pour le développement de mon pays. Cela m’intéresse parce que les 27 750 kilomètres de terres et près de 90 000 kilomètres de mer doivent être respectés. C’est ce que dit la Constitution», a soutenu Jovenel Moïse. Parallèlement, Jovenel Moïse a rappelé à ceux qui sont habités par ce désir de construire ce mur sur la frontière que «le monde est un village». En revanche, Ramfis Domínguez Trujillo, petit-fils du dictateur Rafael Trujillo, a rétorqué : «Il n’y a pas deux drapeaux ici». «Les Haïtiens doivent vivre en Haïti, car nous ne pouvons pas continuer à supporter le poids de cette immigration illégale massive, qui a été aggravée par la crise créée par Jovenel, en raison de son intérêt personnel à rester au pouvoir, alors que le peuple exige sa démission», a-t-il détaillé dans un communiqué de presse. Outre Ramfis Trujillo, le conservateur Quique Antún, chef du Parti de la réforme sociale chrétienne (PRSC), manifeste également son intérêt pour cette construction. Ce dernier est aussi un héritier politique du dictateur Rafael Trujillo qui a ordonné le massacre de milliers d’Haïtiens en 1937, aussi connu sous le nom de massacre du Persil.

 

Le Chancelier Edmond Répond au Congressiste Albio Sires

«Je suis très préoccupé par la situation des Droits de l’homme en Haïti et par le vol de ressources publiques par le Gouvernement à travers le programme PetroCaribe», a déclaré Albio Sires, Représentant démocrate américain pour le 8ème district du New Jersey au Congrès américain. Edmond Bocchit, quelques heures plus tard, lui a répondu: «Sous l’Administration Jovenel Moïse, aucun fonds PetroCaribe n’a été utilisé. Ce programme a pris fin avant que Jovenel Moïse ne prenne ses fonctions. Mais nous voulons la vérité sur l’utilisation abusive de ces fonds et nous exhortons le pouvoir judiciaire à assumer sa responsabilité pour faire la lumière, et la vérité sera connue. Les démocraties fortes reposent sur les principes du respect des droits de l’homme. L’administration Jovenel Moïse est guidée par ce principe et nous continuerons à travailler pour faire d’Haïti une Nation plus sûre, plus égalitaire et plus juste pour tous.»

 

Un mort, suite aux inondations

Une personne a perdu la vie, à la suite des pluies torrentielles ayant touché le département du Nord, dans la nuit du 7 au 8 décembre 2019. Au moins, une personne est déclarée morte, suite aux inondations ayant frappé dans la soirée du 7 décembre, le département du Nord, notamment la commune de Borgne. D’après Jean-Henry Petit, coordonnateur de la Protection civile du département, plusieurs communes dont le Cap-Haïtien, Bahon, Grande-Rivière du Nord, Quartier-Morin, Limonade et Acul-du-Nord ont été inondées suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région, le samedi 7 décembre dans la soirée. La commune la plus affectée reste néanmoins le Cap-Haïtien, chef-lieu du département.

 

La banque de sang du Sud-Est, en crise

Plongée dans une grève pour arriérés de salaire depuis fin août 2019, le Poste de transfusion sanguine de Jacmel est aux abois. L’unique banque de sang de tout le Sud-Est lance un appel à l’aide à l’État central. Les employés du Poste de transfusion sanguine, localisé à Jacmel, sont en grève depuis fin août 2019 pour onze mois d’arriérés de salaires. Ils veulent aussi, par ce mouvement, exprimé leurs difficultés à fournir les services requis aux principaux hôpitaux publics de la ville. Par exemple, le poste reçoit 30 demandes par jour tandis qu’il n’arrive à en collecter que 20. Ajouté à cela, le véhicule offert par la Croix-Rouge coréenne, utilisé pour collecter du sang dans les écoles et d’autres communes avoisinantes, est tombé en panne, selon les informations transmises par Rose Josette Sèche, responsable du poste. Le PTS a aussi noté l’absence des promoteurs du Programme national de sécurité transfusionnel-PNST. Face à ce constat, le PTS lance un appel à l’aide à l’État central. Une rencontre a bien eu lieu, entre l’entité et Newton Jeudy, directeur départemental sanitaire du Sud-Est, mais sans succès.

 

Une femme enceinte meurt accidentellement

Lucie Francillon, une femme enceinte, est morte le dimanche 8 décembre, suite à la chute d’un poteau en béton armé au marché Bord de mer de Port-de-Paix, chef-lieu du département du Nord-Ouest. Le 8 décembre ramène la fête de l’Immaculé Conception, patronne de la ville de Port-de-Paix. La journée s’est terminée sur une note triste, à la suite de la nouvelle de l’effondrement de la toiture du marché Bord de mer de la ville. Au théâtre des évènements, une femme enceinte a perdu la vie. Transportée d’urgence à l’hôpital Béraca, Madame Francillon n’a pas survécu au choc. Cinq autres personnes sont sorties blessées.

 

Une nouvelle politique de protection et de promotion sociale

La ministre des Affaires sociales et du Travail, Marie Élise Gelin Brisson, a fait la présentation, le mercredi 11 décembre 2019, à Pétion-Ville, d’un document autour de la Politique nationale de protection et de promotion sociales (PNPPS). Présenté aux coordonnateurs d’unité d’étude et de programmation des différents ministères et institutions publiques, ce document est un pas important et nécessaire pour faire reculer durablement la pauvreté, réduire les inégalités et promouvoir l’autonomie des Haïtiens et Haïtiennes. Ce document s’articule autour de quatre (4) axes principaux:

  • Le premier axe concerne l’enfance,
  • le second a rapport au travail, emploi et employabilité,
  • le troisième s’intéresse à la protection sociale en santé et à la protection de la vieillesse et enfin,
  • le quatrième accentue sur la protection et la promotion sociales, relatives aux chocs, a souligné la titulaire du MAST qui a précisé que ce document vise à éradiquer la pauvreté en Haïti d’ici l’année 2040.

Haïti n’est pas à son premier essai en termes d’élaboration de documents. Validé en septembre 2007, le gouvernement de Jacques Édouard Alexis, sous l’administration de l’ex-président René Préval, le document de la stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté (DSNCRP) qui avait remplacé le cadre de coopération intérimaire (CCI), avait soutenu un plan de développement échelonné sur 20 ans, et ça n’a pas donné trop de résultats.

 

8 génératrices pour alimenter trois grandes villes

Dans le but d’améliorer considérablement l’énergie électrique dans les villes des Cayes, de Petit-Goâve et des environs, le président de la République, Jovenel Moïse, a envoyé huit (8) génératrices dans ces communes. Jovenel Moïse a informé qu’il prend cette décision, après avoir appris que l’État Haïtien paie 2 millions de dollars américains par mois pour alimenter les Cayes et la commune de Petit-Goâve en électricité. En plus, douze (12) génératrices, à raison de six (6) par villes ont été installées par la compagnie «Haytrack». Ainsi, la centrale électrique de Petit-Goâve ne dispose que de 1,5 mégawatt et celui des Cayes que de 3 mégawatts pour desservir la population, alors que l’État continue de verser les deux (2) millions de dollars américains par mois, a déclaré le locataire du Palais National. Pourtant, a-t-il déploré, ces dispositions sont inefficaces. Le président de la République a confié que le contrat que l’État Haïtien avait signé avec la compagnie Haytrack a pris fin depuis 2014. Malgré la fin de ce bail, l’État paie 144 millions de dollars américains sur une période de 5 ans soit 2014 à 2019, ajoutant aux dettes de l’État. «Pour stopper cette hémorragie, je décide d’envoyer quatre (4 ) génératrices neuves dans la ville de Petit-Goâve. Elles vont fournir 4 mégawatts de courant dans cette ville et dans ses environs dont Miragoâne», a annoncé Jovenel Moïse. «De plus, 4 autres envoyées à la ville des Cayes produiront une quantité de 5,5 mégawatts», a martelé haut et fort le président Moïse, déclarant que ces huit génératrices valent 2 millions 300 mille dollars américains.

 

L’OCNH crie au scandale!

Avec stupeur, l’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) a pris connaissance de la déclaration inconsidérée du Directeur de Communication de l’Office Nationale d’Identification (ONI), Wandy Charles. Ce dernier a «annoncé» que l’ancienne carte d’identification nationale sera inutilisable à partir du 1er janvier 2020. Selon le responsable de la communication de l’institution, la CIN ne sera pas acceptée, à partir de cette date, dans les institutions bancaires et dans l’administration publique. La carte produite par la firme DERMALOG prendra sa place. Cette annonce inconséquente n’a aucune force contraignante. L’OCNH tient à rappeler les autorités à l’ordre! Aucune loi ni décret ne légitime cette nouvelle carte. Les responsables étatiques ne peuvent mettre en sourdine la notion de la hiérarchie des normes. De plus, la firme DERMALOG opère en toute illégalité, puisque son contrat n’a pas été validé par la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA). Cette notification de Monsieur Charles ne peut modifier la date d’expiration des CIN toujours valides. Dans un Arrêté donné au Palais National, le 13 novembre 2019, il a été accordé à toute personne dépourvue d’acte de naissance, un délai de cinq (5) ans pour faire régulariser son état civil. Cet Arrêté s’inscrit dans le sillage du Décret du 16 mai 1995 et des Arrêtés du 1er février 2002 et du 16 janvier 2014. Après vingt-quatre (24) années, la situation n’a pas évolué et le pouvoir en place, par cet Arrêté, reconnaît l’échec du programme «Konte m, mwen konte», instituée dans le cadre de la «Caravane du Changement» par la Première Dame.

 

Une politique publique sur la numérisation

L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) organise à l’hôtel Montana, du 10 au 12 décembre 2019, un atelier de sensibilisation sur la politique publique favorable à la production et la favorisation des données numériques en Haïti. Selon le directeur du bureau régional de l’OIF pour les pays de la Caraïbe et de l’Amérique Latine, Emmanuel Adjovi, cet atelier est l’occasion pour l’OIF de rencontrer les acteurs du numérique en Haïti et de les sensibiliser sur la nécessité d’une meilleure utilisation des données produites dans le pays. Haïti produit des données énormes mais ne profite pas de ces dernières, pour la création des richesses. Les Haïtiens sont réduits à des simples consommateurs, selon Monsieur Adjovi qui annonce que l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) va travailler avec les acteurs, en vue de la mise en place d’une politique publique pour que les Haïtiens puissent capter une partie de ces données, les valoriser et en faire une économie numérique locale. «Les données sont des facteurs multiplicateurs de valeurs, il faut en profiter afin d’offrir de nouveaux services au profit de la population et monétiser les services», a martelé le directeur du BRECAL-OIF qui a souligné qu’il y a plusieurs sources de données en Haïti qui constituent des pistes à explorer.

Altidor Jean Hervé

 

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