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Appel à la justice haïtienne pour juger les personnes ciblées par les sanctions

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Appel à la justice haïtienne pour juger les personnes ciblées par les sanctions
Des personnalités appellent la justice en Haïti à juger et à sanctionner les personnes ciblées par
les sanctions prises par la République Dominicaine, après celles du Canada et des États-Unis
d’Amérique . «Il faut que la justice haïtienne prenne ses responsabilités pour sanctionner ceux qui
méritent d’être sanctionnés. Je suppose aussi qu’elle a des données concernant certaines
personnalités», considère le directeur exécutif de l’Initiative de la Société Civile (ISC), Rosny
Desroches.
L’ISC demande à la justice en Haïti de réagir face aux sanctions à l’égard de certaines
personnalités en Haïti. «Je pense aussi que la République Dominicaine possède un bon système
d’information et de renseignement. Je ne souhaite pas qu’elle accuse ces gens sans preuve»,
espère l’ISC.
Les sanctions prises par le Canada, les États-Unis et la République Dominicaine
pourraient assainir la situation de crise pour nous sortir de l’atmosphère de criminalité en Haïti,
considère l’Initiative de la Société Civile. L’ISC exhorte le prochain Conseil Électoral Provisoire
(CEP) à sanctionner aussi les personnalités ciblées par les autorités dominicaines, américaines et
canadiennes, en les empêchant de participer au futur processus électoral, afin que le pouvoir
législatif et exécutif puisse être doté de personnalités intègres, sérieuses, pouvant sortir le pays
dans cette situation de crise. «Il faut démanteler aussi les gangs armés qui sèment la terreur dans
le pays. La Police nationale d’Haïti (PNH) et les Forces Armées d’Haïti (FAd’H) doivent faire en
sorte qu’elles se séparent de tous les mauvais éléments qui peuvent corrompre les institutions.
Les autorités haïtiennes doivent s’assurer qu’elles détiennent la violence légitime».
Les sanctions, infligées par le Canada, les États-Unis et la République Dominicaine,
peuvent aider à lutter contre la corruption, affirme, de son côté, l’économiste et politologue,
Joseph Harold Pierre. Les personnes sanctionnées n’auront pas les mêmes influences dans le
pays. Elles seront affaiblies. Elles ne pourront assurer aucune occupation politique, avance
Joseph Harold Pierre, anticipant l’émergence d’une nouvelle classe politique, comme il l’a
toujours souhaitée. De plus, les sanctions devraient permettre l’émergence d’un autre secteur
économique. En ce sens, les sanctions morales sont très importantes, ajoute-t-il. Au point de vue
économique, les sanctions dominicaines peuvent être plus importantes que celles des États-Unis
et du Canada, car ces deux pays sont concurrents pour attirer les investissements haïtiens,
explique-t-il.
«La Banque centrale avait déclaré qu’Haïti a transféré environ 500 millions de dollars en
République Dominicaine, l’année dernière (en 2022). De jour en jour, les Haïtiennes et les
Haïtiens investissent en République Dominicaine». Le travail doit continuer à l’internationale,
mais aussi au niveau de la justice en Haïti, qui doit s’y impliquer, suggère Joseph Harold Pierre.
Par conséquent, la communauté internationale devrait aider le gouvernement en Haïti à
renforcer les forces de l’ordre, et la justice haïtienne à juger les personnes sanctionnées. Un
accompagnement doit également être fourni à la Police Nationale d’Haïti (PNH), pour combattre
les gangs armés, et il faut lever l’embargo sur la rentrée d’armes en Haïti.
De son côté, l’ex-Premier ministre Evans Paul a protesté, ce mardi 18 avril, contre les
sanctions émises à son encontre par les autorités dominicaines, l’interdisant de fouler leur
territoire. Aussi, exige-t-il de leur part des précisions concernant ces sanctions.
L’ancien Premier ministre Evans Paul n’a pas pris de temps pour sortir de son silence. En
effet, il a contesté, ce mardi 18 avril 2023, les sanctions des autorités dominicaines qui lui
interdisent d’entrer sur leur territoire national. L’ancien locataire de la Primature considère, en ce

qui le concerne, les sanctions dominicaines comme du n’importe quoi. Il a déclaré avoir toujours
agi dans les limites de la loi et assuré n’avoir commis aucun acte qui ferait de lui une menace
pour les intérêts d’Haïti ou d’un pays étranger. Également, l’ancien chef du gouvernement invite
les autorités de la République Dominicaine à transférer les dossiers qu’ils ont contre les
personnalités sanctionnées pour permettre à la justice haïtienne de faire la lumière sur les
accusations. Evans Paul a aussi indiqué qu’il conteste la manière dont les autorités de la
république voisine sanctionnent les différentes personnalités. En ce sens, K-Plim invite l’État
dominicain à préciser ce qu’il reproche à chaque citoyen haïtien figurant dans la liste. L’ancien
Premier ministre a souligné qu’il n’a ni bien ni entreprise et n’a jamais fait de transactions en
République Dominicaine. Il a invité le peuple haïtien à profiter de cette occasion pour prendre
conscience et sortir le pays de la mauvaise situation dans laquelle il patauge, depuis un certain
temps.
D’après un article publié par AlterPresse, après le Canada et les États-Unis, les autorités
dominicaines ont, à leur tour, annoncé des sanctions contre 39 personnalités politiques haïtiennes
et autres , qui représenteraient une menace aux institutions et intérêts dominicains, et seraient
impliquées dans la violence en Haïti, selon les services de renseignements de la République
Dominicaine. Un ordre, signé du président dominicain, Luis Rodolfo Abinader Corona, en date
du 14 avril 2023 , empêche désormais l’entrée dans son pays de plusieurs politiciens haïtiens,
dont les anciens premiers ministres Laurent Salvador Lamothe et Evans Paul, en vue de
«protéger la sécurité» de la population dominicaine.
Le titulaire de facto, en fonction au ministère de l’Agriculture et des Ressources
naturelles (MARNDR), Brédy Charlot, n’a plus le droit, non plus, de fouler le sol dominicain. Le
Canada et les États-Unis ont déjà sanctionné plus d’une soixantaine de personnes, depuis octobre
2022, pour financement des gangs, corruption et blanchiment d’argent, issu, entres autres, du
trafic de drogue.
Emmanuel Saintus

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