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Haïti: ils disent vouloir intervenir mais c’est du pipeau

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Lorsque vous affrontez une bête sans vous rendre compte qu’elle l’est, vous commettez des
erreurs irréparables, vous mettant devant le fait accompli et face à elle. Aujourd’hui, ils savent
qu’ils sont impuissants tout autant qu’ils sont incapables de l’affronter sans y laisser leur
peau. En vérité, ils cherchent une issue par la voie des négociations diplomatiques qu’ils ne
trouvent pas, puisque les groupes terroristes refusent tout ce qui n’est pas conforme à leur
demande initiale. Ils sont maintenant sur le bord du plongeoir, les orteils dans le vide, le
moindre coup de vent, et ils plongent…
Personnellement, le souci que j’ai avec ses Messieurs discoureurs de la soi-disant
communauté internationale, est qu’ils ne cessent de faire des déclarations incendiaires, mais,
dans le même temps, les lignes rouges ne cessent de reculer… Il y a un moment où il va
falloir montrer les dents et prendre une cible comme exemple, afin de calmer les ardeurs d’en
face qui, elles, poursuivent de plus belle ses actes terroristes.
Et la question est… quelle sera cette cible et quel est le moyen radical à prendre pour
en faire une démonstration qui ôterait à quiconque l’envie de poursuivre les provocations
contre les familles innocentes haïtiennes ???
En effet, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau , a déclaré, le jeudi 16 février,
que son gouvernement enverra des navires de la Marine Royale Canadienne en Haïti, dans les
prochaines semaines. En visite aux Bahamas, dans le cadre de la 44 e réunion des Chefs d’État
et de gouvernement de la Communauté de la Caraïbe (CARICOM), le Premier ministre
canadien, Justin Trudeau a fait cette promesse. Ces militaires « auront pour mission
d’effectuer une surveillance, de recueillir des renseignements et de maintenir une présence au
large des côtes haïtiennes », a expliqué M. Trudeau. Cette mission s’inscrit dans le cadre des
efforts du gouvernement canadien pour soutenir les autorités haïtiennes dans la lutte contre
l’insécurité et le grand banditisme. Début février, un avion de l’Aviation Royale Canadienne,
CP-140 Aurora, a survolé l’espace aérien de la capitale haïtienne pendant plusieurs jours. Cet
aéronef devait « fournir une capacité de renseignement, de surveillance et de reconnaissance
pour renforcer les efforts en faveur de la paix et de la sécurité », selon les explications
fournies par la ministre de la Défense du Canada, Anita Anand.
De plus, Justin Trudeau s’est entretenu avec l’envoyé spécial du président des États-Unis,
chargé du climat, John Kerry, sur la crise haïtienne. Le mardi 14 février, la crise en Haïti – dans
ses aspects politiques, humanitaires et socio-économiques – a fait l’objet d’un entretien entre
le premier ministre Trudeau et l’envoyé spécial du président des États-Unis chargé du Climat,
John Kerry. Les deux hommes d’État ont « réaffirmé leur engagement à travailler ensemble
pour soutenir des solutions dirigées par les Haïtiens, (de) promouvoir le dialogue, en vue
d’élections démocratiques et (de) renforcer la capacité d’application de la loi en Haïti », selon
un compte rendu du bureau du premier ministre Trudeau.
M. Trudeau a notamment mis l’accent sur la nécessité « d’imposer des sanctions
concertées pour faire pression sur les responsables de la violence et de l’instabilité actuelles
en Haïti et perturber le trafic d’armes à destination des gangs criminels en Haïti ».
Par ailleurs, le premier ministre Justin Trudeau assure au PM Ariel Henry que « le Canada
est résolu à épauler les Haïtiens ». Le premier ministre canadien a réaffirmé le jeudi 16 février
la volonté de son administration de soutenir le peuple haïtien qui traverse l’une des pires
crises de son histoire. Ce soutien se manifestera par l’envoi de l’aide, l’imposition de
sanctions contre ceux qui alimentent la crise actuelle, notamment l’insécurité, selon les
promesses faites par M. Trudeau au premier ministre Ariel Henry .
Invité spécial de la 44 e réunion des chefs d’État et de gouvernement de la
Communauté des Caraïbes (CARICOM), Justin Trudeau a réaffirmé la volonté de son
administration d’épauler Haïti, lors d’une rencontre avec son homologue haïtien, Ariel Henry.

« Mon message d’aujourd’hui à Dr Ariel Henry est clair : le Canada est résolu à épauler les
Haïtiens. Nous continuerons d’être là pour eux en envoyant de l’aide, en imposant des
sanctions et en collaborant pour régler la crise politique, sécuritaire et humanitaire qu’ils
traversent », a tweeté le premier ministre canadien.
Outre l’envoi de navires militaires en Haïti dans les semaines à venir, le premier
ministre Trudeau a annoncé ce jeudi que son gouvernement allait sanctionner dans les
prochains jours deux autres personnalités haïtiennes impliquées dans le financement des
gangs, la corruption, le blanchiment d’argent.
Depuis plusieurs mois, le Canada impose des sanctions contre des membres de l’élite
économique et politique d’Haïti. Ces individus sont accusés d’alimenter la crise en Haïti, de
financer des bandes criminelles, entre autres. Les sanctionnés ne peuvent plus se rendre au
Canada. Leurs avoirs y sont également gelés.
Emmanuel Saintus

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