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PNH: entre bilan et la guerre au grand banditisme

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La Police Nationale a saisi, le vendredi 30 décembre, 20 boîtes de cartouches, lors d’une fouille ciblée, effectuée par les policiers du BLTS, en détachement dans le Nord, conjointement avec les agents de la brigade de surveillance douanière, en support avec les douaniers du Cap-Haïtien, au niveau du terminal de Quartier-Morin (CTSA). Ces munitions, selon la PNH, (20) boîtes de cartouches de calibre 9×19 mm Luger FMJ et de marque Sterling, ont été découvertes et saisies, dont dix-neuf (19) boîtes contenant cinquante (50) unités chacune et une (1) boîte contenant trente-neuf unités représentant au total 989 unités qui se trouvaient dans un conteneur en provenance des États-Unis et immatriculé au numéro : GVCU- 529932-9. La saisie a été effectuée dans un colis portant le numéro 4210 dont le nommé Junior Papoute, né le 5 juin 1988, à Trou-du-Nord, était chargé de recevoir. Ce dernier a été interpellé pour trafic illégal de munitions. Un Juge de Paix du Tribunal de Quartier-Morin, poursuit la PNH, a été requis pour le constat légal, et une procédure judiciaire est ouverte par le BLTS pour les suites nécessaires.

D’autre part, le mercredi 28 décembre en conférence de presse, Frantz Elbé, le Directeur Général a. i. de la Police Nationale d’Haïti (PNH), a présenté le bilan des opérations et d’autres activités de l’institution policière, pendant l’année 2022. Toute en reconnaissant que la police initialement n’était pas préparée à faire la guerre au grand banditisme, il s’est félicité des efforts pour corriger le problème de l’insécurité et démanteler les gangs armés, malgré de faibles moyens. À en croire les principaux chiffres donnés par Frantz Elbé pour l’année 2022: 1140 opérations policières ; 149 bandits tués ; 41 otages libérés ; 93 tentatives de kidnapping déjouées (Port-au-Prince et Artibonite) ; 12 964 arrestations pour les crimes suivants : assassinats (301 arrestations) ; drogue (348) ; trafic et traite des personnes (124) ; crimes financiers (61) ; viols (312 ) et membres actifs de gangs (334 ). De plus, ont été réalisées: 63 perquisitions ; 367 armes à feu saisies, dont 39 fusils d’assaut ; 146 234 munitions saisies ; 58 véhicules et 2 533 motos confisqués ; 3 bateaux et un (1) yacht saisis ; 2 738,38 kilos de stupéfiants saisis dont 54,87 kilos de cocaïne ; 5 plantations de drogue détruites.

Par ailleurs Frantz Elbé a informé que : 1 254 policiers et 174 employés civils ont été révoqués pour diverses raisons ; 10 825 chèques totalisant 219 795 500 gourdes ont été retournés au ministère des Finances ; 1 200 cartes de débit ont été annulées…

À rappeler que le RNDDH accuse des policiers d’utiliser les blindés comme service de taxi sécurisé. Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) affirme que des policiers opérant dans la commune de la Croix-des-Bouquets, utilisent des véhicules blindés de la Police Nationale d’Haïti comme service de transport sécurisé, dont les tarifs varient de 20 à 500 dollars américains, en fonction du statut du passager ou du plus offrant.

Toujours selon le RNDDH, en plus d’un service de taxi blindé, des policiers offriraient un service de protection payante, citant en exemple: «un camion qui transporte des légumes, paie entre 2 500 et 5000 gourdes ; la somme varie entre 700 et 1000 dollars américains, s’il s’agit de protéger des containers en provenance de la République Dominicaine, et un montant pouvant aller jusqu’à 10 000 gourdes, est exigé pour faire traverser des camionnettes venant de Malpasse durant les jours de marché».

Le mercredi 28 décembre, Frantz Elbé, le Directeur Général a. i. de la Police Nationale d’Haïti, a réagi en conférence de presse, qualifiant ces allégations de «rumeurs» laissant croire que des policiers mettent des équipements et matériels de l’institution au service de quelques particuliers, au détriment de la devise de la PNH consistant à «protéger et à servir la population». Il a indiqué que le Haut commandement avait été touché par ce dossier et a exhorté les policiers à faire preuve de professionnalisme et du strict respect des règles d’éthique et de déontologie dans l’exercice de leurs fonctions. Il conclut: «l’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti, (la Police des polices) a déjà ouvert une enquête sur cette affaire, afin de déterminer le degré d’implication réelle des policiers, par rapport à ces allégations.»

Emmanuel Saintus

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