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Les contrebandiers haïtiens ont rouvert la frontière

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Ce sont les contrebandiers haïtiens qui ont rouvert la frontière, pas la population de Ouanaminthe. Les Dominicains ont le bonheur de pouvoir compter sur des élites haïtiennes qui haïssent leur pays et son histoire, et qui ne pensent qu’à leurs intérêts personnels. Ils sont traîtres à leur patrie. En Haïti, on voit bien comme les oppositions font très attention à ne jamais mettre en danger le système et comme elles le suivent, y compris dans ses aspects les plus idiots. Ces politiciens et les élites économiques prennent les gens du peuple pour des crédules : chacun y va de ses élucubrations, plus ou moins spéculatives, se voulant «savantes». Leur mission n’est pas de dire LA Vérité des faits, mais de casser le mouvement populaire, en la décrivant coupable de tous les «problèmes» d’Haïti. Ils se moquent éperdument de la vérité et seule leur importe la soumission la plus abjecte aux forces du chaos qui veulent anéantir toute vie en Haïti ! Par-dessus tout, les tenants des richesses en Haïti ou leurs descendants sont les mêmes que ceux qui œuvraient en Haïti depuis au moins 200 ans. C’est de cette engeance qu’il faut se débarrasser si l’on veut que les Yankees go home, avec un coup de pied où je pense!

Il est grand temps de nettoyer Haïti de ces politiciens dangereux et totalement affiliés aux oligarques occidentaux. Sur le terrain, ce qui s’est passé jusqu’à présent, ce sont surtout des escarmouches, pas encore de vraies batailles. Bloquer le commerce binational entre Haïti et la République Dominicaine permet de laminer le moral de la population dominicaine et de ses soldats, et ce, en faisant peu de victimes haïtiennes. Certainement que ce plan comporte d’autres volets complémentaires de celui-ci mais chaque chose en son temps. Le peuple dominicain ne reçoit que la monnaie de sa pièce, amplement méritée, pour l’ensemble de son œuvre. Mais l’élite politique raciste qui l’a poussée à agir de manière contraire à ses intérêts ne perd rien pour attendre.

La situation demeure tendue et explosive entre des groupes d’Haïtiens, notamment des membres de la société civile haïtienne de Ouanaminthe qui favorisent la fermeture de la frontière, tandis que d’autres veulent l’empêcher par la force, créant un climat instable… Santiago Riverón, le maire de Dajabón, avait qualifié les Haïtiens d’inhumains. La société civile dans la commune de Ouanaminthe exige des excuses publiques du maire de Dajabón, Santiago Riverón, avant toute négociation pour la réouverture de la frontière. Ce qui n’est pas le cas du côté des autorités haïtiennes, notamment le maire de Ouanaminthe, Luma Démétrius, qui a sa résidence privée en territoire dominicain.

Selon Raphaël Nady, l’un des responsables de la Plateforme d’Organisation de la Société Civile de Ouanaminthe (POSWA), contacté par le Journal Haïti Progrès, le vendredi 25 novembre, il y a eu une rencontre au commissariat de Ouanaminthe, entre une délégation envoyée par Ariel Henry, les autorités locales et les entrepreneurs de la commune de Ouanaminthe. Cette délégation a été conduite par Paul Harry Voltaire, directeur de FAES et chef Cabinet du ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales. Paul Harry Voltaire, le chef de la délégation gouvernementale, au lieu de prendre en compte les revendications soulevées par les membres de la société civile, demande, sans condition, une trêve. Face au refus des membres de la société d’obtempérer, il demande au commissaire du Gouvernement de Ouanaminthe, Eno Zéphirin, présent à la rencontre, de procéder à l’arrestation de cinq (5) des membres actifs de mouvement de la société civile POSWA. Ce qu’avait refusé de faire le commissaire du Gouvernement de Ouanaminthe.

Luma Démétrius, le maire de Ouanaminthe dont la résidence se trouve en territoire dominicain, soutenait sans réserve la réouverture de la frontière, selon Raphaël Nady qui a révélé que le maire Luma Démétrius a reçu une somme de 400 000 pesos du maire de Dajabòn, Santiago Riverón, pour faciliter les négociations, du fait que la population dominicaine commence à se mettre en colère contre lui.

De plus, le samedi 26 novembre, à l’initiative du consul haïtien Guerrier François, une autre rencontre s’est tenue dans la zone internationale de la frontière, entre les autorités dominicaines et les membres de la société civile haïtienne, notamment les membres de la Plateforme Organisation de la Société Civile de Ouanaminthe (POSWA) où le maire de Dajabòn a été présent. Lorsque les membres de la Société Civile Haïtienne ont exigé des excuses publiques à la nation haïtienne, de la part du maire de Dajabòn pour ces propos contre le peuple haïtien, ce dernier a catégoriquement refusé et a quitté la rencontre.

En dépit de cette énième humiliation du maire de Dajabòn, le vice-délégué de Ouanaminthe, Arold Joseph, et ses hommes lourdement armés, Estimable Saint-Juste, alias Di Balo, accompagné de cinq autres individus vivant au coin de la frontière ont, de force, dessoudé la barrière avec des coups de masse, le samedi 26 novembre 2022. La population de Ouanaminthe, une fois qu’elle ait appris la nouvelle, a tenté d’intervenir, mais les policiers haïtiens du l’unité Polifront ont ouvert le feu sur la population et plusieurs protestataires ont été blessés par balles dont une personne a perdu la vie, atteinte d’une balle à la tête. De plus, Wideline Pierre, Directrice régionale du Ministère de l’Environnement dans le Nord-Est, a remis sa démission, le dimanche 27 novembre 2022. Elle a pris cette décision pour protester contre la réouverture de la frontière haïtiano-dominicaine à Ouanaminthe.

La réouverture de la frontière haïtiano-dominicaine à Ouanaminthe a eu des répercussions. Wideline Pierre, Directrice régionale du Ministère de l’Environnement dans le Nord-Est, a quitté ses fonctions, suite à cette décision. Dans sa lettre de démission, elle dit prendre cette mesure en raison de ses nouveaux engagements citoyens dans la lutte sociale et politique devant conduire à l’amélioration de notre société.

À rappeler que la barrière du côté haïtien sur la frontière à Ouanaminthe a été fermée, voire condamnée, depuis plusieurs jours. C’était une décision de la société civile pour protester contre la déportation massive des Haïtiens de la République Dominicaine. Ce qui n’était pas sans conséquence sur l’économie dominicaine. Mais en l’espace de moins d’une semaine, la barrière a été rouverte et les activités ont repris.

Ce sont les contrebandiers haïtiens dont Paul Harry Voltaire, directeur de FAES (Fonds d’Assistance Économique et Sociale) et chef du cabinet au ministère de l’Intérieur, Jean Negaud Bonheur, directeur de l’ONM (Office National de Migration) et Arold Joseph, vice-délégué de Ouanaminthe qui ont, de force, rouvert la frontière, mais pas la population de Ouanaminthe.

Emmanuel Saintus

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