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Le crabe s’emmêle

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«Il est naturel que lorsque quelqu’un commet le mal, il doit s’attendre à ce que ce mal lui revienne». Bien sûr, ces événements sont de petits défis par rapport à la situation complexe à laquelle le régime Jovenel doit s’attendre aujourd’hui, à la suite de la multiplication de gangs armés, des criminels sans foi ni loi, mis en place par le pouvoir PHTK, dans diverses régions en Haïti. Le contexte social n’a pas trouvé d’issue depuis des mois. Le président de facto, Jovenel Moïse, est prêt à tout faire, pourvu qu’il maintienne son pouvoir.

Une transition est inévitable en Haïti. Le président du tiers du Sénat estime qu’une transition est inévitable en Haïti. Lors d’un point de presse, le mardi 21 avril 2021, Joseph Lambert déclare qu’il pense que le président de facto, Jovenel Moïse, peut uniquement sauver la réforme constitutionnelle, s’il trouve un consensus. Toutefois, le sénateur prédit que les élections n’auront pas lieu cette année.

Le président de facto, Jovenel Moïse, a rencontré, le lundi 19 avril 2021, les présidents du Sénat et de la Cour de Cassation, respectivement: le Sénateur Joseph Lambert et Me René Sylvestre, autour de la conjoncture actuelle, marquée par la crise sociopolitique que connaît le pays avec, en perspective, les élections générales et le référendum pour un changement de la Constitution de 1987. «J’ai eu le plaisir de recevoir, ce lundi 19 avril, les Présidents du Sénat et de la Cour de Cassation pour discuter de la conjoncture socio-politico-économique. Je reste ouvert au dialogue sans lequel on ne parviendra jamais à résoudre cette crise qui mine le pays depuis 1806», a tweeté Jovenel Moïse après la rencontre. La rencontre entre les responsables des trois pouvoirs, le lundi 19 avril dernier, n’avait pas pour but de mettre sur pied un nouveau gouvernement mais de faire comprendre au Chef de l’État les impératifs de la situation. C’est, du moins, ce que fait croire le président du tiers du Sénat, Joseph Lambert.

Aux yeux du Sénateur Lambert, une transition apparaît inévitable après le 7 février 2022. Un accord permettrait de débuter cette transition dès maintenant et d’éviter au pays de connaître des heures sombres, estime celui qui se surnomme «Animal politique». Ainsi, dit-il, conserver l’espoir pour Haïti et ne pas croire à un scénario à la Privert qui lui permettrait d’accéder au pouvoir. Mais dans ce cas de figure, il s’est dit prêt à l’assumer.

Il faut dire que rencontrer le président Moïse était également l’occasion pour le président du tiers du Sénat, si l’on en croit ses déclarations, de mettre le Chef de l’État devant les conséquences de ses décisions et, notamment, celle d’un éventuel échec du référendum constitutionnel. Joseph Lambert estime que les acteurs politiques ont l’obligation de trouver une formule consensuelle pour doter le pays d’un gouvernement, voire d’une nouvelle constitution. Un compromis politique minimal est indispensable, selon le sénateur Lambert qui dit croire aux vertus du dialogue. «J’ai plaidé l’urgente nécessité de renouveler le personnel politique, j’ai confirmé ma position favorable à une réforme constitutionnelle et j’ai soutenu l’inopportunité du référendum prévu au 27 juin prochain», a-t-il indiqué dans un tweet.

Il a repris sa position exprimée depuis un certain temps, en appelant à un dialogue entre les protagonistes pour arriver à une sortie de crise. «J’ai conclu qu’un accord politique était indispensable entre nous, Haïtiens, le seul instrument capable de légitimer les dispositions sérieuses qui doivent sortir notre Pays de cette crise trop longue», a-t-il conclu.

Emmanuel Saintus

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