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Selon Amnesty International, le déploiement de la MMSS en Haïti doit être guidé.

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Dans une déclaration en date du 4 juin 2024, Amnesty International s’est dit très préoccupée par le manque de transparence concernant le futur déploiement de la mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti, appelant à des garanties en matière de droits humains.

Selon Amnesty International, le déploiement de la MMSS en Haïti doit être guidé par la transparence et par des garanties en matière de droits humains. 

« Il est impératif de veiller à ce que toute mesure prise par cette mission multinationale, dirigée par le Kenya et soutenue par les États-Unis et d’autres pays, soit strictement conforme au droit international relatif aux droits humains », a déclaré Ana Piquer, directrice pour les Amériques à Amnesty International, soulignant qu’un faux pas sur ce terrain serait fatal pour le peuple haïtien.

Par ailleurs, Amnesty International a rappelé que des missions étrangères précédemment déployées en Haïti ont été entachées par des violations des droits humains de grande ampleur et une impunité généralisée. En ce sens, elle plaide pour l’adoption des mesures nécessaires avant et durant le moindre déploiement en Haïti, afin d’éviter la répétition de l’histoire.

Alors que la résolution 2699 (2023) de l’ONU exige les normes les plus strictes en termes de transparence dans de cadre de cette mission, Amnesty International croit qu’il manque toujours des informations publiques détaillées sur les règles, les procédures, la structure et les mécanismes de responsabilisation se rapportant aux droits humains, en particulier dans les cas d’exploitation sexuelle et d’abus.

« En plus des procédures d’évaluation auxquelles il doit se soumettre, le personnel de la mission devrait recevoir une formation complète, avant le déploiement et sur le terrain, concernant les principes fondamentaux des Nations Unies, le droit relatif aux droits humains, la prévention de l’exploitation et des abus sexuels, la protection des civil·e·s et la protection des enfants. Il est également essentiel qu’un mécanisme indépendant soit en place pour recevoir les plaintes, enquêter sur toutes les allégations de violations des droits humains, statuer sur les réparations et renvoyer certains cas individuels devant un tribunal civil haïtien, ou toute juridiction d’un pays fournissant du personnel, à des fins d’enquêtes et, le cas échéant, pour l’ouverture de poursuites », a fait savoir Ana Piquer.

La dernière force étrangère en Haïti est la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH). Alors que cette dernière a été dirigée par l’ONU contrairement à la MMSS, elle a été l’objet de scandale où son personnel a été impliqué dans des crimes sexuels, sans oublier l’importation du choléra par certains de ses soldats népalais. La propagation de la maladie avait coûté la vie à plusieurs milliers de personnes.

Amnesty International considère que la participation d’organisations haïtiennes, notamment des organisations féministes, à ce processus est cruciale. La mémoire collective de la société civile et la connaissance de certaines séquences d’actions, qui ont souvent mené à des abus et à d’autres actes répréhensibles, doivent être prises en compte tout au long du processus de définition et de mise en œuvre des garanties des droits humains pour la MMAS.

En outre, le Kenya devient membre Observateur à l’OEA. Le Mercredi 5 juin 2024, lors d’une session spéciale du Conseil permanent de l’Organisation des États Américains (OEA) la demande de la République du Kenya de devenir membre observateur permanent de l’OEA a été acceptée. Cette décision va permettre à l’Organisation hémisphérique de collaborer plus efficacement avec le Kenya dans le cadre du déploiement de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS).

A noter que le Président William Ruto, dans une récente interview avec BBC News, a déclaré que le déploiement se ferait dans les trois prochaines semaines, soit autour du 15 juin 2024.

Emmanuel Saintus

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