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Ils arrivent comme un cheveu sur la soupe

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Un nouveau regroupement politique, dénommé le «Front Uni pour une sortie de crise efficace et durable», a pris naissance au sein de la société haïtienne. Présenté au public officiellement le mercredi 25 octobre, lors d’une conférence de presse, le panel était composé de Claude Joseph, représentant du parti EDE, Liné Baltazar, du parti PHTK, Edgard Leblanc Fils, de l’OPL, Himmler Rébu, du GREH, Jean Rodolphe Joazile, de Konsyans Patriyotik, Harrison Ernest, du parti politique Konstwi Lavi, entre autres.

À peine créé, le Front Uni s’expose courageusement et sans langue de bois. En effet, lors de sa présentation à la presse, le mercredi 25 octobre, le Front Uni a profité de la conférence de presse pour demander au Premier ministre de facto, Ariel Henry, de quitter le pouvoir. La structure a opté pour une solution de sortie de crise efficace mais sans la participation du Dr. Ariel Henry.

Le docteur Claude Joseph, président stratégique du parti politique les Engagés pour le Développement (EDE), l’un des membres de ce regroupement, précise que le premier responsable de cette situation de crise en Haïti, c’est le Premier ministre haïtien, le docteur Ariel Henry.

«Les deux accords paraphés par le docteur Ariel Henry avec ses amis et proches ne sont pas respectés jusqu’à date et nous en avons pris acte», a-t-il déclaré.

L’ancien chancelier haïtien, souligne que la crise multiforme se fait sentir depuis des mois dans le pays, et le docteur Ariel Henry, de son côté, se comporte comme un super chef, en occupant tous les postes du pouvoir Exécutif, soit directement ou indirectement. En ce sens, Claude Joseph croit que c’est une obligation pour la population haïtienne d’assumer ses responsabilités, en vue de redresser la barre.

Intervenant lors de la présentation de cette nouvelle structure, l’ancien sénateur Edgard Leblanc Fils, l’un des membres du Front, n’a pas mâché ses mots pour mettre à nu l’incapacité du PM Henry. Selon le leader politique, après plus de deux ans de gouvernance, l’équipe d’Ariel Henry ne se montre pas à la hauteur pour pallier la crise haïtienne. Constatant que le gouvernement actuel est dépassé par les événements et incapable de redresser la barre, les dirigeants qui font partie du Front Uni sont montés au créneau pour demander le départ du PM Ariel Henry.

De plus, prenant la parole à cette occasion, au nom du Collectif 30 janvier, le Coordonnateur Général de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL), Edgard Leblanc Fils, a fait savoir que le collectif reste attaché à l’initiative visant à dialoguer, en vue de trouver une formule idéale pour résoudre la crise qui perdure dans notre société.

De son côté, l’ancien colonel des Forces Armées D’Haïti, Himmler Rébu, responsable de la structure politique GREH, avoue que le Premier ministre Ariel Henry refuse de prendre des initiatives visant à résoudre la crise sécuritaire du pays mais qu’il se contente de solliciter l’aide de la communauté internationale qui n’est pas innocente dans cette crise.

«La population peut résoudre cette crise une fois qu’elle en a la volonté. Elle l’avait prouvé lors du mouvement bwa kale» a martelé Himmler Rébu.

À noter que la Communauté Caribéenne, CARICOM, a déjà tenté à maintes reprises de trouver une solution entre le PM Henry et les autres protagonistes, mais rien de concret n’a été fait. Lors d’un point de presse donné en date du 14 juin 2023, l’actuel locataire de la Primature a reconnu que la période intérimaire a trop duré, cependant, il n’a jamais montré aucune volonté de trouver un consensus, en vue d’organiser des élections, afin de remettre le pouvoir aux élus.

Entre temps, Myrlande Manigat refuse de considérer le 7 février comme une date fatidique. La présidente du Haut Conseil de la Transition (HCT) n’est pas obsédée par le 7 février 2024. Tout en reconnaissant qu’il s’agit d’une date mythique, Mme Myrlande Manigat considère qu’il faut s’assurer de la réalisation des préalables à l’organisation d’élections crédibles.

En ce sens, Mme Manigat met l’accent sur la nécessité de réussir les deux chantiers que sont: le vote d’une nouvelle constitution et la formation d’un conseil électoral. L’ex-sénatrice attire l’attention sur l’obligation de tout mettre en œuvre pour s’assurer de la légitimité de ces processus.

En ce qui a trait au vote d’une nouvelle constitution, Mme Manigat envisage la formation d’une assemblée constituante. Le processus de formation du CEP risque de prendre du temps puisqu’il faudra soumettre une liste de 20 personnalités au HCT, instance devant, en dernier ressort, désigner les 9 conseillers électoraux.

La présidente du HCT n’entend pas se lancer dans une course contre la montre, en constatant que les conditions ne sont pas réunies pour la tenue des élections. Elle se dit consciente que le prochain régime ne pourra être mis en place le 7 février 2024, comme prévu dans l’accord du 21 décembre.

Dans cette optique, Mme Manigat rejette la démarche du Front Uni, regroupement d’une quinzaine de partis politiques, qui envisage de forcer le départ du Premier Ministre au 7 février 2024.

Emmanuel Saintus

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