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Le Canada nous roule dans la farine. Chapeau !!!

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Les navires militaires du Canada ont terminé leur mission de patrouille dans les eaux d’Haïti,
annonce un ministre canadien. La ministre de la Défense du Canada, Anita Anand , a fait part, le
dimanche 19 mars, sur son compte Twitter, que les deux navires de la Marine Royale du
Canada, qui ont patrouillé depuis le mercredi 2 mars les eaux haïtiennes, ont mis fin à leur
mission. «Les NCSM Glace Bay et Moncton terminent leur mission dans et autour des eaux
haïtiennes. Je remercie nos marins pour leur contribution à la sécurité dans la région. Nous
continuerons à soutenir le peuple haïtien dans ses efforts pour un avenir pacifique et plus
prospère», écrit-elle.
De son côté, l’ambassadeur du Canada en Haïti, Sébastien Carrière, a réagi en
remerciant les équipages de la Marine Royale du Canada pour leur bon travail dans les eaux
territoriales d’Haïti, ces dernières semaines. «Pour des raisons opérationnelles évidentes, nous
ne ferons pas d’autres commentaires publics au sujet de cette mission», a-t-il ajouté.
C’est le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau, qui avait fait l’annonce, le jeudi
16 février, lors d’une visite aux Bahamas, dans le cadre de la 44 e réunion des Chefs d’État et
de gouvernement de la Communauté de la Caraïbe (CARICOM). Ces navires militaires
avaient «pour mission d’effectuer une surveillance, de recueillir des renseignements et de
maintenir une présence au large des côtes haïtiennes», avait expliqué M. Trudeau. Début
février, un avion de l’Aviation Royale Canadienne, CP-140 Aurora, a survolé l’espace aérien
de la capitale haïtienne, pendant plusieurs jours.
Entre temps, le groupe sur Haïti, créé par la résolution 1214 du Conseil Permanent de
l’ OEA , le 10 février dernier, a organisé, le mercredi 15 mars 2023, un forum sur la situation
du pays, avec la participation du gouvernement haïtien, représenté par le ministre Jean Victor
Généus et l’ambassadeur Léon Charles, représentant permanent d’Haïti à l’OEA, de la
présidente du Haut Conseil de la Transition, Mirlande H. Manigat, du représentant spécial des
Nations Unies ainsi que celui de l’organisation des États américains (OEA) en Haïti. En
suivant l’agenda de la réunion, le président du groupe de travail a réparti les invités en trois
ateliers, d’abord sur les élections et la démocratie, ensuite sur la question de l’aide alimentaire
et sur la crise sécuritaire que connaît le pays. Selon un compte-rendu de la rencontre, le
ministre des Affaires Étrangères a soulevé la complexité de la crise sécuritaire et de ses
ramifications avec le crime transnational organisé, dont le trafic d’armes et de munitions. Il
affirme, en réitérant la demande du Premier ministre pour une force internationale sur le
terrain afin d’aider la police nationale à faire face aux graves problèmes de sécurité, que le
pays ne peut et n’a pas les moyens de le résoudre tout seul. La sécurité étant reconnue par les
participants comme une condition préalable pour avoir des élections dans le pays, la
présidente du HCT, Mme Manigat, a fait part de son intention de contribuer, à travers cet
organe, à l’élaboration d’une nouvelle constitution, au rétablissement de la sécurité et la
réalisation des prochaines élections.
De son côté, la cheffe du BINUH, Hélène La Lime, qui a réaffirmé qu’Haïti ne pourra
pas résoudre le problème de la sécurité toute seule, a tenu également à rappeler l’existence du
basket fund créé par les Nations Unies en faveur de la PNH. Cependant, a-t-elle nuancé, cela
n’augmentera pas la capacité de la police face aux gangs. Le BINUH, ajoute-t-elle, supportera
aussi les mises en place pour les élections. Cependant, sans la sécurité, il sera difficile de faire
bouger les choses. Les kidnappings, les viols et autres crimes se produisent à un rythme
jamais vu en Haïti et rarement vu dans une société.
À l’issue des débats, le président du groupe de travail sur Haïti a promis que le travail
en réunion plénière va se poursuivre pour finalement arriver à la mise en place d’une force
internationale policière pour aider la PNH à faire face aux actions perpétrées par les gangs
armés, afin que les élections puissent se tenir le plus vite possible. Cette proposition a trouvé

écho auprès des Etats-Unis. Son représentant a informé que son pays continuera à engager des
discussions avec d’autres États de la communauté internationale pour contribuer à une force
multinationale de police en Haïti. Les États-Unis continueront aussi à imposer des sanctions et
des restrictions de visa contre ceux qui sont impliqués dans des actions criminelles, en
supportant les gangs.
Emmanuel Saintus

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