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Un corrompu en donneur de leçon!

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En effet, le gouvernement a célébré la Journée internationale de lutte contre la corruption. Le gouvernement, à l’initiative de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), a célébré, le vendredi 9 décembre, la Journée internationale de lutte contre la corruption autour du thème: «Unir le monde contre la corruption». La cérémonie s’est déroulée en présence notamment des ministres de l’Économie et des Finances et de la Justice a.i, respectivement, M. Michel Patrick Boisvert et Mme Emmelie Prophète Milcé, du gouverneur de la Banque Centrale, M. Jean Baden Dubois et d’autres officiels.

Dans sa prise de parole, le Premier Ministre Ariel Henry a insisté sur le fait que, l’an dernier, Haïti a gagné deux points dans l’indice de perception de la corruption, ce, après 4 ans de régression et de stagnation. «À certains égards, cette progression est, en quelque sorte, le résultat des efforts déployés par mon Gouvernement à travers ses institutions de contrôle, notamment l’Unité de Lutte Contre la Corruption», eut-il à dire. «Elle nous incite, ajoute-il, à œuvrer davantage en ce sens et à accélérer les suivis en cours, pour doter le pays, sous l’obédience de l’ULCC, comme la loi l’indique, de la nouvelle Stratégie Nationale contre la Corruption qui sera la politique publique anti-corruption de l’État sur les dix prochaines années.» Selon le premier ministre Henry «Fòk nou denonse, lonje dwèt sou amplwaye Leta ki mande nou lajan pou yon sèvis ke Leta peye l pou l fè. Nou dwe rapòte tou moun ki vle pran materyèl Leta ak lajan Leta pou byen pèsonèl yo. Moun ki gen dwèt siperyè pa dwe lib e libè toujou. Lajistis dwe aji pi rapid kont moun sa yo ak tout konplis yo nan sektè prive a. Paske, Leta bezwen resous pou ede konpatryòt nou k ap viv mal, k ap viv nan lamizè, ki nan tout kalte difikilte. Lajistis dwe trase bon jan ekzanp nan sosyete a, pou jenerasyon k ap vini yo konnen ke sosyete a pa tolere moun ki vòlò oubyen tante vòlò lajan ak byen Leta.»

Selon lui, la corruption constitue un obstacle systémique à la réalisation de la démocratie, à l’État de droit, ainsi qu’aux droits humains. En s’installant dans les pratiques sociétales, la corruption alimente l’injustice, les inégalités économiques et sociales, l’impunité et engendre d’interminables conflits. Elle détruit non seulement les fondements moraux de la société, mais vampirise aussi, au profit de certains groupes ou individus mal intentionnés, les ressources nationales qui devraient servir à l’amélioration générale des conditions de vie de la population.

Pour sa part, le directeur général de l’ULCC, Me Hans Jacques Ludwig Joseph, a avancé le fait que, cette année encore, sur le volet de la répression, l’ULCC a pu produire 35 requêtes, s’ajoutant aux 70 de l’année dernière, demandant la poursuite judiciaire des personnalités n’ayant pas effectué leur déclaration de patrimoine, et a transmis aux autorités de poursuite dix (10) rapports d’enquêtes bien argumentés, s’adjoignant aux dix de l’année dernière. Lesquelles enquêtes ont dévoilé et identifié avec clarté et en toute légalité, les méthodes, les gestes, les faits, les éléments utilisés par les corrupteurs et les corrompus pour commettre leurs méfaits. Ce qu’il faut mettre en avant, a-t-il expliqué, ce sont les démarches et les actes mis à profit par les enquêteurs pour aboutir à ces rapports : des perquisitions risquées et musclées; des descentes des lieux exposées et mouvementées; des inspections minutieuses des relevés des comptes bancaires; de la procédure exigeante de traçabilité; des analyses comptables approfondies par les auditeurs; des interprétations juridiques complexes et pointues; des techniques d’investigations numériques éreintantes mais concluantes. Sur l’aspect préventif, Me Joseph, a fait savoir que l’ULCC a opéré des percées majeures dans la résolution durable de ce mal érigé en système. «Dans cette compréhension de vaincre le fléau par ses racines, nous avions pu toucher cette année neuf mille élèves dans les dix départements du pays, par le biais des 5 bureaux départementaux de l’institution.

Cette approche, a-t-il poursuivi, répond à une représentation englobante qui constate, non sans peine, ce dévoiement de l’honnêteté, cette morale polluée qui construit aujourd’hui une société de complaisance, sans mémoire et non sanctionnatrice, une justice désarticulée qui se cherche et des institutions qui inspirent peu de confiance à la population.»

Emmanuel Saintus

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