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Expulsion des réfugiés internes de la Place Hugo Chavez

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Le Mouvement Point Final demande un meilleur traitement pour les déplacés. Depuis les mois de mai, juin et juillet 2022, des réfugiés de la guerre des gangs armés de Croix-des-Bouquets, de La Plaine et de Cité-Soleil se sont installés sur la place publique Hugo Chavez, tout près de l’aéroport international Toussaint Louverture. Ils sont des milliers de personnes. Hommes, femmes, enfants et vieillards y vivent dans des conditions infra humaines, sous des tentes en plastique ou sous des tonnelles en haillon, sans assistance humanitaire, s’adonnant à la mendicité et à la prostitution. Absolument, l’image est inacceptable en face de l’aéroport international Toussaint Louverture. Il leur faudrait un meilleur traitement. Ils sont tous des Haïtiens. Le pays leur appartient aussi.

Le gouvernement d’Ariel Henry gaspille l’argent public. Le Palais National maintient des consultants de tout genre pour ne rien faire, tandis que, les réfugiés internes, de la place publique Hugo Chavez, dorment et vivent dans de mauvaises conditions. Ils passent des jours sans nourriture, sans eau potable, exposés à des maladies hydriques et hygiéniques. Il y a là des femmes qui accouchent régulièrement au sol, sans assistance médicale, des enfants malnutris et dénutris qui trépassent là-bas, des personnes âgées qui meurent de faim et de maladies chroniques. Ces gens-là ne sont pas seulement des victimes de la guerre des gangs armés à Port-au-Prince, ils sont aussi victimes de l’incompétence et de la mauvaise gouvernance des autorités haïtiennes en fonction.

Le président dominicain, Luis Abinader, a lancé une chasse raciste, ségrégationniste, contre les compatriotes haïtiens qui vivent en République dominicaine, légalement ou illégalement, Il ne veut pas des Haïtiens chez lui. Contre les Haïtiens qui vivent légalement, en République dominicaine, il prend un décret qui exige à tous les Haïtiens détenteurs d’un visa dominicain de laisser le pays avant 30 jours. Au-delà de ces 30 jours, vous pouvez être arrêtés et déportés par n’importe quelle force de ce pays (police, agents d’immigration, l’armée, le politour, la brigade criminelle, la police de la circulation, etc.). Préférablement, avant les 30 jours, il faut aller à la frontière pour payer une somme de 2 500 pesos, pour chaque période de 30 jours passée sur leur territoire.

Depuis plus d’une année, les autorités dominicaines considèrent les Haïtiens comme des animaux traqués dans leur pays. Avec ou sans visa, personne n’est à l’abri. Aujourd’hui, le président dominicain a pris un nouveau décret pour continuer à humilier les Haïtiens. Dans ce décret, il dit que tout Haïtien déporté sera banni d’entrée sur le territoire dominicain, il aura un fichier avec son nom et il ne pourra pas acheter de visa dominicain pour se rendre là-bas. Pour seulement le mois d’octobre 2022, plus de 14 000 Haïtiens ont été arrêtés et déportés par la République dominicaine. L’État haïtien se trouve donc dans l’impérieuse obligation de parvenir à une décision diplomatique, dans un court délai, pour essayer de trouver une solution à cette crise.

Dans l’intervalle, le Mouvement Point Final fait appel à l’Office de la Protection des Citoyens (OPC) pour intervenir dans le dossier d’expulsion des réfugiés internes de la place publique Hugo Chavez, en vue de garantir leurs droits. Et, par la même occasion, le Mouvement Point Final demande une assistance humanitaire et financière pour les réfugiés de la place publique Hugo Chavez. Il demande des frais de location de 50 000 gourdes minimum pour location d’une maison, des frais d’urgence de 25 000 gourdes, des bons alimentaires de 75 000 gourdes pour un mois, des frais et des matériels scolaires pour les enfants en âge de scolarisation, dans les fonds d’urgence de 3 milliards de gourdes décaissés par le trésor public pour l’exercice fiscal 2021/2022 et qui n’ont pas été utilisés par le Gouvernement d’Ariel Henry.

À rappeler que, le jeudi 10 novembre, l’Organisation des Nations Unies a appelé la République dominicaine à cesser de renvoyer de force les Haïtiens. «Il y a une semaine, j’ai demandé que les expulsions vers Haïti cessent, étant donné les crises humanitaires et des droits de l’homme auxquelles le pays est confronté. Je suis troublé de constater que les retours forcés d’Haïtiens depuis la République dominicaine vers Haïti se poursuivent», a indiqué le Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, dans un communiqué.

Smith Prinvil

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