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12 chefs de gangs et Claude Joseph, interdits d’entrée en République Dominicaine

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Réagissant, sur les réseaux sociaux, à l’interdiction d’entrer sur le territoire dominicain, décidée par le Président Abinader, l’ancien Premier Ministre d’Haïti, Claude Joseph, a déclaré: «le Président Luis Abinader m’a interdit d’entrer en République Dominicaine. Il me classe comme l’ennemi numéro 1 des racistes dominicains. Ce n’est pas une sanction. C’est un honneur. Je l’ai reçu au nom de Dessalines, Toussaint et Christophe. Nous continuerons à nous battre pour construire notre pays, à la dimension de son histoire» […] «Je suis interdit d’entrer en République Dominicaine parce que je défends Haïti et les Haïtiens, parce que je combats l’anti-haïtianisme primaire à l’encontre de mes compatriotes et parce que je m’oppose au projet des dirigeants dominicains de faire d’Haïti le dépotoir de la République Dominicaine.»

En effet, le mercredi 7 septembre dans la soirée, le président Luis Abinader a adressé une communication (#22018) au directeur général de l’Immigration, dans le cadre de l’application de l’article 15 de la loi 285-04, de l’immigration et de ses règlements d’application qui empêchent l’entrée sur le territoire national des étrangers qui ont un casier judiciaire ou qui, de l’avis des autorités compétentes, constituent un type de menace contre la sécurité nationale et les intérêts de la République. Le président Abinader a ordonné l’interdiction d’entrer sur le territoire dominicain à l’ancien premier ministre a. i, Claude Joseph, ainsi qu’à 12 chefs de gangs haïtiens qui terrorisent la population haïtienne depuis quelques temps. L’information a été rapportée dans les colonnes du journal Listín Diario, le jeudi 8 septembre et stipule ce qui suit.

« […] Moi, Luis Abinader, Président constitutionnel de la République dominicaine, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l’article 128 de la Constitution de la République, émets l’instruction suivante […] demande d’empêcher l’entrée sur le territoire national à 

  • Claude Joseph,
  • Jimmy Chérizier, alias «Barbecue» (chef de la coalition G9) ;
  • Innocent Vitel’Homme, alias «Vitelom», chef du gang de Torcelle ;
  • Destina Renel, alias «Ti Lapli», chef du gang Grand Ravine ;
  • Wilson Joseph, alias «Lanmo San Jou», chef du gang «400 Mawozo» ;
  • Claudy Célestin, alias «Chen Mechan», chef du gang «Chen Mechan» (Carrefour-Tabarre) ;
  • Alexandre Ezéchiel, alias «Ze», chef de «Baz Pilat» ;
  • Kempes Sanon, chef de «Baz Bel-Air»;
  • Chéry Christ-Roi, alias «Chris-La» ;
  • Félix Monel, alias «Mikano», chef «Baz Waf Jérémie» ;
  • Jean Pierre Gabriel, alias «Ti Gabriel», chef de la coalition (G-Pèp) ;
  • Alexis Serge Renel, alias «Ti Junior», et 
  • Orlichen Émile, alias «Pè Lebren», chefs de la «Baz Delmas» […] ».

Ces individus, selon cette ordonnance adressée au directeur général de la Migration, Venancio Valdez, ont un casier judiciaire et/ou constituent une menace pour la sécurité nationale et les intérêts de la République dominicaine.

Rappelons que Claude Joseph était monté au créneau à plusieurs reprises pour critiquer les dirigeants dominicains, en raison des mauvais traitements infligés à des compatriotes haïtiens, en République dominicaine. Rappelons aussi que l’ancien premier ministre, Claude Joseph, avait, en juin dernier, qualifié le président Abinader d’«hypocrite», après que la République dominicaine n’ait pas accepté de régulariser tous les Haïtiens en situation migratoire irrégulière vivant sur le territoire dominicain, affirmant dans plusieurs tweet au sujet du président dominicain: «C’est un homme qui ne tient pas sa promesse au niveau national sur de nombreuses questions, mais croit qu’il peut utiliser Haïti, comme son dernier recours, pour se plier aux ultra-nationalistes de son pays et gagner des votes». Il avait également critiqué Abinader pour avoir parlé au nom d’Haïti, sans en avoir le mandat, lui rappelant qu’il n’était pas président de l’île. Il s’était également mêlé (entre autres) de l’arrêt de la construction du canal d’irrigation, du côté haïtien, qui devait capter l’eau de la rivière Massacre, dans la zone Nord de la frontière haïtienne, pour irriguer les terres agricoles dans les villes de Meillac, Ferrier et Dérac, adjacentes à la municipalité de Ouanaminthe, un dossier politiquement sensible, source de vives tensions entre les deux pays qui s’accusent mutuellement, en raison de différends, sur l’interprétation des traités historiques, signés entre les deux Nations.

Altidor Jean Hervé

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