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La solution à l’insécurité, de plus en plus loin

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Les signataires du National Memorandum of Understanding (PEN) annoncent une série de mobilisations, à travers Haïti, contre le climat de terreur entretenu par les gangs armés. Le dimanche 26 juin 2022, une mobilisation a eu lieu aux Cayes dans le département du Sud, au cours de laquelle Le Pen réclamait la libération de Martissant, toujours contrôlée par des bandes armées, depuis le 1er juin 2021. Le premier ministre de facto, Ariel Henry, appelle à un front commun des Haïtiens, pour rétablir la sécurité sur le territoire national, lors d’une visite, le jeudi 23 juin 2022, à l’Office de la Protection du Citoyen (OPC). «C’est essentiel, si nous voulons rétablir la sécurité, affronter les gangs armés et leurs commanditaires, créer un climat propice à la tenue d’élections à forte participation, reconstruire nos institutions.» «La situation dans notre pays commande à tous ceux qui disent vouloir le sortir de ses multiples crises, de montrer qu’ils peuvent se dépasser et de tout mettre en œuvre pour unir tous les Haïtiens dans un élan patriotique autour d’un projet commun de sécurité nationale,» selon Ariel Henry, dont le gouvernement de facto a un bilan clairement négatif, notamment sur la question de la sécurité nationale en Haïti.

Dans un communiqué, le parti politique Organisation du Peuple en Lutte (OPL) a demandé à Ariel Henry de prendre toutes les mesures pour dialoguer avec les différentes forces politiques, dans le but de trouver un consensus. Ce consensus devrait permettre de (renforcer) les institutions de l’État, afin qu’elles soient soumises conformément à la Constitution et à la loi, selon le parti politique OPL.

Le parti politique Organisation du Peuple en Lutte critique le laxisme des autorités qui ne prennent aucune décision pour améliorer les conditions de vie du peuple haïtien et permettre le rétablissement de la sécurité, en vue de lancer le processus électoral par consensus.

Le climat de terreur, entretenu en toute impunité par les bandes armées sur le territoire national, touche toutes les branches d’activité du pays, notamment commerciale et éducative.

55 000 étudiants sont touchés par la violence des gangs armés. En raison d’actes de violence armée dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, 55 000 enfants n’ont pas repris le chemin de l’école depuis la fin du mois d’avril 2022. C’est une situation qui affecte le travail de près de 2 000 enseignants, révèle un communiqué conjoint d’une enquête menée par le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) et la branche haïtienne du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF). 54 écoles, soit 5,5%, ont été contraintes de fermer pendant plusieurs mois, tandis que 239 écoles, soit 24% de l’échantillon, sont perturbées.

Face à la violence des gangs armés, le Secrétaire Général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a recommandé au Conseil de sécurité de l’ONU, dans un rapport présenté le jeudi 16 juin 2022, de renouveler, pour 12 mois (jusqu’en juillet 2023), le mandat du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), qui se termine le vendredi 15 juillet 2022.

Une autre manifestation aura lieu le jeudi 30 juin 2022, dans le Nord, a indiqué l’ancien sénateur Youri Latortue, chef du parti politique Ayiti An Aksyon (AAA), qui appelle à une direction collective pour sortir le pays de l’impasse. Une autre manifestation dans les rues contre la délinquance est également prévue le jeudi 7 juillet 2022, à Port-au-Prince, dans le département de l’Ouest.

Le premier ministre de facto, Ariel Henry, doit trouver un consensus pour mettre fin aux agissements des bandits. Sinon, il doit quitter le pouvoir, réclame-t-on. De plus, la mission onusienne en Haïti est synonyme d’échec, a déclaré les signataires du Protocole d’Entente Nationale. Telle est la position du PEN, concernant la demande de renouvellement du mandat du Bureau Intégré des Nations Unies (BINUH), faite le jeudi 16 juin 2022 par le Secrétaire Général des Nations Unies, le Portugais, Antonio Guterres.

« La solution est d’établir un plan de sécurité. Haïti peut demander des équipements, des experts, des formations, pour que les institutions du pays assument leurs responsabilités », a-t-il dit. «Les autorités de l’État doivent assumer leurs responsabilités. Ils doivent rechercher et assumer leurs responsabilités. Nous devons équiper la police. Le PEN entend mobiliser et sensibiliser la population, afin qu’elle exige que l’État mette en place les conditions de sécurité en Haïti.

Dans plusieurs quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince, les citoyens rapportent une diminution relative des actes de terreur. Des statistiques fiables sur les enlèvements et le nombre de fusillades ne sont pas disponibles. Dans le même temps, la police a réussi à contrecarrer certaines tentatives d’enlèvement.

Altidor Jean Hervé

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