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Ariel Henry, en ce moment, détruit son peuple

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Pourquoi dire simple quand on peut dire compliqué ? En résumé, on peut dire que le système qui gagnera, sera celui «qui aura les moyens adaptés aux circonstances». Le reste, c’est de l’encre gaspillée et/ou du bavardage de comptoir en zinc.

Il est même fort intéressant. D’un côté, on observe et on essaie de comprendre l’adversaire, d’après ce que l’on connait de ses buts et des différentes manières d’y parvenir. De l’autre, on assimile l’adversaire à soi, sans recul sur soi, et en présumant un adversaire qui va réagir et penser pareillement. Toute la différence entre un esprit qui sait analyser pour faire une synthèse, de l’autre: un esprit qui n’analyse que les moyens d’atteindre son but, de gagner, en utilisant ruses et pressions, comme on le fait dans les gangs ou les habitudes militaires qui ne gagnent pas, mais qui ont laissé ruines et désastres : on passe, on détruit, on pille à partir de chez soi.

Machiavel montre aussi que le pouvoir d’un prince soutenu par son peuple, parce qu’il fait une politique qui unifie et fortifie la société, se défend mieux dans le temps et les dangers, qu’un gouvernant qui ne pense qu’à assouvir l’appétit des grands (dont le prince fait d’ailleurs partie) mais dont il se distingue, en ne devenant pas un oligarque comme les autres, mais en tenant la place au-dessus qui lui permet d’imposer un contrôle des grands et de leurs appétits, pour les rendre utiles à l’ensemble de la société qui pourra prospérer dans une unité symbolique. Ariel Henry, en ce moment, détruit son peuple.

«Je lance un appel solennel à tous les partis politiques, aux compatriotes du Montana, au PEN et aux secteurs formel, informel, religieux, au secteur privé, à la société civile en général, pour que nous nous asseyions afin de construire un consensus large sur des questions fondamentales pour l’avenir du pays, c’est-à-dire: l’adoption d’une nouvelle constitution et la réalisation d’élections», a déclaré Ariel Henry, lors d’une adresse à la nation, le 18 mars.

Ce que dit le bidon sénile ne vaut rien. C’est comme un gamin mal élevé qui refuse de reconnaître qu’il a perdu la partie. Ariel Henry n’envisage nullement de déménager de la Primature pour faire place nette à un autre gouvernement de transition.

Pour le président du Sénat Haïtien, Joseph Lambert, le Premier Ministre Ariel Henry est le principal obstacle au consensus pour sortir le pays de la crise. Le chef de l’Exécutif a boudé la troisième convocation du Sénat. Il juge que s’y présenter peut être considéré comme un constat de son statut de chef de gouvernement liquidant les affaires courantes. De plus, Joseph Lambert a fait remarquer que cette gouvernance n’a résolu aucun problème sécuritaire, énergétique ou social. Toutefois, le sénateur Lambert a promis de ne plus revendiquer une quelconque prérogative pour la présidence. Il est prêt à accepter une personnalité ou un triumvirat à la présidence. Le neurochirurgien veut être à la manette en ce qui a trait au dialogue. Il veut impliquer tous les acteurs dans un dialogue qu’il contrôle. C’est ce qui justifie sa démarche de lancer, de manière solennelle, son dialogue, ignorant les initiatives de l’Accord de Montana et du Sénat.

Dans la même lignée, le vendredi 25 mars 2022, le chef du PHTK, l’ancien Président Michel Joseph Martelly qui se dit préoccupé par l’insécurité croissante qui paralyse chaque jour davantage le pays, est sorti de son silence pour envoyer un message à la population dans un court message vidéo. «Un large consensus politique est la meilleure solution pour rétablir la sécurité», a dit Martelly, et, à cette fin, il encourage tous les acteurs de la vie nationale à se surpasser, en vue d’aboutir à un franc dialogue. Il dit être au courant de la gravité de la situation des Haïtiens qui ne peuvent plus circuler sans peur dans leur propre pays, comme celle des Haïtiens qui risquent leur vie pour fuir Haïti… Martelly s’est dit convaincu que si les Haïtiens décident de mettre fin à l’insécurité, le problème sera résolu. Il rappelle que sans sécurité il n’y a pas de stabilité, sans stabilité il n’y a pas d’investissement et, sans investissement, il n’y a pas de développement.

Par ailleurs, le coordonnateur du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), M. Pierre Espérance, poursuit sa croisade de dénonciation de la connivence des autorités gouvernementales avec les gangs. Il assure que des montants énormes sont transférés, de manière récurrente, aux chefs de gang de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Le défenseur des droits humains dit détenir des documents prouvant ses allégations. Il cite en exemple des fonds du Trésor Public, destinés au programme d’assainissement, qui avaient été détournés au profit des gangs du G-9 et de 400 Mawozos. «C’est pourquoi l’insalubrité persiste, en dépit des décaissements de fonds», argue-t-il. Il s’agit de plusieurs millions de gourdes, soutient M. Espérance, précisant que les montants ont été transférés en cash. Il dénonce également un accord entre le gouvernement et le gang 400 Mawozos. Des substituts du commissaire du gouvernement ont libéré des bandits, en échange d’une trêve du gang sur la voie principale de la Croix-des-Bouquets. Interrogé sur l’intérêt des officiels à renforcer les gangs, M. Espérance précise que ces autorités veulent intensifier le climat de terreur afin de se maintenir au pouvoir. Il appelle à une grande mobilisation citoyenne, en vue de freiner cette pratique néfaste pour la société. Le coordonnateur du RNDDH appuie la marche du 29 mars, insistant sur la nécessité de protester contre la corruption et la connivence des autorités avec les gangs.

En attendant, sur le terrain, l’insécurité bat son plein, les bandits continuent de séquestrer de paisibles citoyens.

Emmanuel Saintus

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