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Que dit La Loi ? Les véhicules prioritaires, en matière de circulation sur la voie publique

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Depuis plus de dix ans, le désordre s’installe à Port-au-Prince où, à longueur de journée, des véhicules, mis à la disposition de certains agents publics, violent les lois de la circulation. Certains, souvent avec des longs cortèges, occupent carrément l’autre voie, circulent en sens inverse, percutent d’autres véhicules, parfois tuent même des piétons. La majorité des véhicules impliqués dans ce désordre portent souvent des plaques d’immatriculation OFFICIEL et SERVICE DE L’ÉTAT.

Ces spectacles désolants, œuvres des agents publics, traduisent tout simplement le caractère de l’État qui est un État délinquant, voire écharneur. Car ce sont ceux-là qui sont payés avec l’argent des citoyens, qui roulent dans des véhicules achetés avec l’argent des citoyens, qui, au lieu de travailler pour le bien de ces derniers, de résoudre les problèmes des routes, nous insultent encore. Parfois, ils agissent de la sorte, pour leurs propres services personnels : amener leurs enfants à l’école, amener leur femme ou petites amies au travail, au studio de beauté, aller à la plage, amener leur servante faire des courses, etc…

Alors qu’ils devraient être les premiers à respecter la loi, ils sont les premiers à la violer, souvent, avec une arrogance à nulle autre pareille. Et ces faits suffisent pour voir que cet État, pris en otage par des gens sans scrupule, depuis 2011, n’est autre qu’un État délinquant, effectivement. Ces délinquants, qui n’ont pas le moindre sens de responsabilité, ne travaillent que pour ruiner la vie des gens.

En effet, comme il est indiqué dans presque tous les manuels ou toutes les lois régissant la circulation des véhicules à travers le monde, la législation haïtienne règle déjà ce problème, en accordant la priorité à certains véhicules, dépendamment de leur destination et du service qu’ils offrent. L’article 79 du décret du 1er juin 2005, moniteur du 26 mai 2006, relatif à l’immatriculation et la circulation des véhicules précise ceci : «Dès qu’ils entendent la sirène ou qu’ils aperçoivent le feu clignotant d’un véhicule prioritaire en service (pompiers, police, ambulance ou certains véhicules des forces régulières), les chauffeurs devront serrer à droite pour s’arrêter le plus vite possible, en laissant le passage libre aux susdits véhicules».

L’article ne dit pas «Officiel», ni «Service de l’État». Et, là encore, même lorsqu’il l’aurait précisé, ce serait insulter les citoyens; un acte qui devrait susciter la révolte, car les agents de l’État doivent toujours être les premiers à respecter les principes.

Il poursuit : «Toute infraction à cet article entraînera, pour son auteur, l’amende circonstanciée de l’article 279.»

Il est clair donc que les véhicules portant les plaques d’immatriculation officiel et service de l’État, n’ont nullement la priorité. Ce ne sont que des délinquants qui s’amusent, non seulement à extorquer les avoirs des citoyens sans rien donner en retour en termes de service à la communauté, mais aussi qui insultent les citoyens.

Me Inseul Salomon,

Avocat, sociologue.

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