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CEP: Ariel Henry s’entremêle

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Ariel Henry échoue à appliquer l’Accord. Après l’échec, pour le moment, de former un Conseil électoral provisoire, et dans l’incapacité de dégager un consensus pour remplacer les membres de son gouvernement, le Premier Ministre de facto, Ariel Henry, se trouve dans l’impossibilité d’appliquer l’Accord politique signé le 11 septembre dernier, notamment avec une partie de l’opposition. Les secteurs vitaux de la vie nationale qui avaient été invités par le Premier Ministre de fait, Ariel Henry, pour participer à la mise en place d’un nouveau CEP, ont tous décliné l’invitation du Cacique Henry. 8 des 9 secteurs invités à désigner des membres pour le nouveau Conseil Électoral Provisoire par le Premier Ministre a. i, Ariel Henry, ont refusé l’invitation, pour le moment, pour des raisons d’insécurité.

En effet, à la suite de la révocation des membres du Conseil Électoral Provisoire (CEP), le Premier Ministre a. i. avait invité 9 secteurs, incluant la diaspora, à lui soumettre 3 noms (dont au moins une femme), conformément à «l’Accord Politique pour une Gouvernance Apaisée et Efficace de la Période Intérimaire» (Article 14), parmi lesquels il fera choix pour chaque secteur concerné, d’un représentant qui siègera au CEP. La date d’échéance était fixée au 13 octobre 2021. Les secteurs suivants: la Conférence Épiscopale d’Haïti (CEH) et l’Église Épiscopale, l’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH), le Secteur Droits Humains, la Conférence des Recteurs et Présidents d’Universités et d’Institutions d’Enseignement Supérieur Haïtiennes (CORPUHA) ont signifié leur refus, pour le moment, de désigner 3 personnes. Ils estiment, qu’outre le climat d’insécurité, le manque de véritable consensus national et les divisions politiques persistantes ne permettent pas aux futurs membres du CEP de travailler en toute tranquillité.

Après l’organisation de droits humains dénommée «Sant Karl Lévêque», et de LHADAN, une coalition d’organisation de la Diaspora, c’est au tour de la Conférence Épiscopale d’Haïti (CEH) de se retirer du processus. Selon la CEH, les conditions ne sont pas réunies pour organiser des élections dans le pays. Voilà pourquoi elle décline l’invitation du premier ministre Ariel Henry à participer au processus de désignation des membres du CEP.

La coalition d’organisations dénommée «League of Haitian American Diaspora Alliance Network», LHADAN, basée aux États-Unis d’Amérique, a aussi décliné l’invitation du premier ministre Ariel Henry à participer à la formation du CEP et de l’assemblée constituante. Dans une correspondance envoyée le mercredi 13 octobre au chef du gouvernement, les responsables de LHADAN soutiennent que, «selon la coalition, la gestion de l’insécurité est un souci majeur et devrait être une priorité avant toute autre chose». Ils souhaitent «qu’un accord global et uni, reflétant toutes les revendications de nos frères et sœurs vivant en Haïti et à l’étranger, sera finalisé dans les jours (qui viennent)».

Les responsables des associations des patrons de médias, Georges Venel Remarais pour l’AMIH (Association des Médias Indépendants d’Haïti) et Jacques Sampeur pour l’ANMH (Association Nationale des Médias Haïtiens) n’écartent pas la possibilité de désigner le représentant du secteur de la presse au CEP. Toutefois, ils soutiennent que le rétablissement d’un climat sécuritaire devrait être la première des priorités.

Par ailleurs, Guerline Résidor, la coordonnatrice de «Kri Fanm Ayiti», retire sa candidature comme représentante du secteur féminin au CEP. Elle dénonce la mainmise du Secteur Démocratique et Populaire (SDP) dans le processus de désignation de la représentante du secteur féminin au CEP. Elle fait remarquer que les organisations «Fanm yo La» et «Femmes en Démocratie» ont aussi décliné l’invitation à participer dans le processus.

À rappeler que dans «l’Accord Politique pour une Gouvernance Apaisée et Efficace de la Période Intérimaire» (Article 14) initié par le Premier Ministre Ariel Henry et signé le 11 septembre 2021 par le Pouvoir Exécutif, des partis et regroupements de partis politiques et des organisations de la société civile, le Gouvernement de facto avait, par arrêté, en date du lundi 27 septembre 2021, libéré les membres du Conseil Électoral Provisoire (CEP) de leurs liens avec l’Administration publique. Ainsi, il avait été décidé de rapporter l’arrêté du 18 septembre 2020, les nommant et fixant le mandat de l’institution électorale. Voici le libellé des articles 1 et 2 de l’Arrêté du 27 septembre 2021.

Article 1.- Est et demeure rapporté, l’Arrêté du 18 septembre 2020, nommant les membres du Conseil Électoral Provisoire; 

Article 2.- Le présent Arrêté abroge tous Arrêtés ou disposition d’Arrêtés qui lui sont contraires, et sera imprimé, publié et exécuté à la diligence du Ministre a. i. de la Justice et de la Sécurité Publique.

Emmanuel Saintus

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