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Un accord de pacotille

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« L’histoire retiendra que des acteurs politiques ont su aujourd’hui, transcender leurs divergences dans cette mission salvatrice de notre pays, actuellement en péril », a déclaré le Premier Ministre a. i., Ariel Henry, après la signature de « l’Accord politique pour une gouvernance apaisée et efficace de la période intérimaire ».

En effet, le samedi 11 septembre 2021, le Premier Ministre a. i., Ariel Henry, dans sa résidence officielle, a procédé, à la signature de «l’Accord pour une bonne gouvernance apaisée et efficace » pendant la période intérimaire, déclarant: « c’est un grand pas qui vient d’être franchi pour le bien-être de l’intérêt collectif », ajoutant: « j’ai l’assurance que cet accord permettra de conduire, dans l’harmonie et la bonne entente, les affaires de l’État, durant la période intérimaire que je souhaite la plus courte possible, afin d’atteindre notre objectif principal commun qui est un retour à un fonctionnement normal de nos institutions démocratiques sur des bases nouvelles, dans un environnement sûr et stable ».

Les représentants de différents partis politiques et secteurs de la Société Civile ont paraphé ce document : Me André Michel Porte-parole du « Secteur Démocratique et Populaire » (SDP), Edmonde Supplice de la Fusion, Saurel Yacinthe de INITE, MTV AYITI de Réginald Boulos, NOULHA du Dr Louis Gérald Gilles et Georges Garnier, ancien Délégué Départemental du Centre et actuel secrétaire général du PHTK, sont quelques-uns des représentants d’organisations politiques qui ont signé cet accord. Le Premier Ministre a indiqué que «durant tout le weekend, d’autres organisations et personnalités viendront signer l’accord ».

La signature de Me André Michel du SDP au bas de cet accord est historique. « Cela n’a pas été une décision facile… Mais nous avons compris qu’il est venu le temps de construire ce pays sur une base consensuelle de dialogue permanent. Si cet accord ne contenait pas les revendications de la population, le Secteur Démocratique et Populaire ne signerait pas », a déclaré Me André Michel qui annonce qu’un Gouvernement de consensus va prochainement être formé.

Soulignons que les partis et organisations qui ont paraphé cet accord ont accepté que, pendant la période de transition, il n’y ait pas de Président provisoire et que le pays soit dirigé par le Conseil des ministres, sous la direction du Premier Ministre a. i. Ariel Henry.

Le Chef de Gouvernement a poursuivi: « Soyez assurés qu’aucune distraction, aucune convocation ou invitation, aucune manœuvre, aucune menace, aucun combat d’arrière-garde, ne me détournera de ma mission. Je veux dire à ceux qui ne l’ont pas encore compris, que les manœuvres de diversion pour semer la confusion et empêcher la justice de faire sereinement son travail, ne passeront pas. Les vrais coupables, les auteurs intellectuels et les commanditaires de l’assassinat odieux du Président Jovenel Moïse seront identifiés, traduits en justice et punis pour leur forfait. »

Une allusion très claire d’Ariel Henry à l’invitation du Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince de venir s’expliquer au Parquet, sur le contenu de 2 appels téléphoniques qu’il a passés le jour de l’assassinat du Président Moïse, avec Joseph Félix Badio, l’un des principaux suspects dans l’assassinat de Jovenel Moïse, en fuite et activement recherché par la PNH et Interpol.

Dans sa correspondance du 10 septembre, adressée au Premier Ministre, le Commissaire du Gouvernement écrit: « il est confirmé que vous, Dr Ariel Henry, avez eu plusieurs appels téléphoniques, notamment deux, en date du 7 juillet 2021 à 4h03 AM et à 4h20 AM, avec l’un des principaux et très recherché assassin du Président Jovenel Moïse: Joseph Félix Badio. La géolocalisation de ces appels tendancieux mérite d’être éclaircie, (car il est) établi, sans équivoque, que le fugitif Badio se trouvait, au moment de la conversation, à Pèlerin 5, lieu de la résidence de la victime et de la perpétration de ce crime ». Il invite le Premier Ministre à venir s’expliquer sur le contenu de ces appels…

De son côté, l’ex-sénateur Jean Charles Moïse, Secrétaire Général du parti de l’Opposition radicale, « Pitit Dessalines », banalise les différentes discussions autour d’accords politiques pour la mise en place du gouvernement de transition. Selon lui, il n’y a aucune provision constitutionnelle pour la désignation d’un nouveau président, et toutes ces discussions sont vaines. Jean Charles Moïse se dit pour le maintien du Premier Ministre a. i., Ariel Henry, pour diriger le pays jusqu’à l’organisation des élections.

Emmanuel Saintus

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