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L’avenir de l’économie à la loupe

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L’ingénieur civil, gestionnaire des affaires et expert en administration, Raphaël Ney Jean-François, a offert aux autorités haïtiennes et aux acteurs de la question du développement un nouvel outil de réflexion et de planification du développement en Haïti, avec son dernier livre intitulé : «les défis du développement durable en pays sous-développés». Ce document présente, aux lecteurs, des analyses, perspectives et alternatives pour relever les défis d’Haïti, en termes de croissance et de développement économique. Le gouverneur de la Banque centrale, Jean Baden Dubois, a admis que changer les procédures et, parfois, la loi, peut être nécessaire pour ouvrir l’accès à la finance aux femmes, lors du déroulement du Forum des femmes qui se déroule au Cap-Haïtien sous le thème: «Éducation et autonomisation financières : renforcer la résilience des femmes rurales».

Dans son livre, Raphaël Ney Jean-François nous fait une analyse socioéconomique et politique bien équilibrée de la situation actuelle d’Haïti, pays mis en lambeau par ses propres fils qui sont, à des degrés différents, tous coupables de l’état lamentable de l’ex-Perle des Antilles. Mais la plus grande responsabilité incombe à l’élite politico-économique qui n’a jamais travaillé à améliorer la situation des masses défavorisées.

L’auteur nous dit, sans ambages, que l’objectif de ce livre est de discuter des défis du développement durable en pays sous-développés, à la lumière de l’Agenda 2030 pour les Objectifs du Développement Durable (ODD). En effet, Haïti, une nation sous-développée, un État défaillant et failli, comme le souligne si bien Raphaël Ney Jean-François, fait face toujours à ses défis de développement, malgré le fait que les dirigeants aient paraphé les documents relatifs aux OMD et que des millions de ses citoyens vivent encore comme au Moyen-Âge.

Et à dix ans de la date butoir pour l’accomplissement des Objectifs de Développement Durable (ODD), le pays est déjà très en retard par rapport à ces objectifs. Face à un tel tableau, le natif de St-Raphaël s’interroge : allons-nous encore manquer ce rendez-vous mondial, d’ici l’échéance de 2030 ? Que doivent faire les Haïtiens ? Comment devons-nous aborder les notions de développement et les notions connexes ? Comment tirer Haïti des milliards d’en bas pour gagner le rang des pays en développement, pays émergés ou pays à revenu moyen ? Comment créer et bâtir notre propre chemin vers le développement durable?

Voilà les questions auxquelles tente de répondre ce livre que l’auteur présente comme étant une synthèse de quatre années de recherches académiques, effectuées en tant qu’étudiant de maîtrise en développement économique et communautaire, parallèlement à une étude en administration publique.

Parallèlement, un forum a été organisé à l’intention des femmes au Cap-Haïtien. Intervenant dans ce forum, le gouverneur de la Banque centrale a fait savoir que toutes les études récentes sur les impacts de la pandémie, notamment celles du Fonds Monétaire International, montrent que les femmes figurent parmi les catégories les plus affectées par la crise sanitaire de COVID-19, d’où la nécessité de renforcer leur résilience à travers, entre autres, une bonne autonomie financière.

Il a affirmé que la contribution des femmes dans les différentes sphères d’activités du pays se retrouve souvent noyée dans les statistiques nationales. Pourtant, la collecte d’indicateurs désagrégés est importante pour cerner les problèmes d’inégalité de genre, de répartition de la richesse et pour sensibiliser les institutions à leur engagement à jouer leur participation dans la résolution de ces problèmes.

«Chez nous, en Haïti, les statistiques révèlent que les femmes sont majoritaires, car 51% de la population âgée de 15 ans et plus sont des femmes. D’un autre côté, les données de l’enquête FinScope ont confirmé que 75 % de ces femmes vivent d’emplois précaires ; seulement 9% sont bancarisées, et environ 75% n’épargnent pas et n’investissent pas. Ces données, entre autres, laissent présager que l’exclusion financière des femmes constitue alors un des éléments contribuant à ce qu’on appelle la féminisation de la pauvreté en Haïti,» a déclaré Jean Baden Dubois, tout en promettant de faciliter la mise en évidence des opportunités liées à l’inclusion et à l’autonomisation financières des femmes en Haïti, dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’inclusion financière mais surtout dans cette perspective de relance post-COVID.

Jean Hervé Altidor

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