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«Vers une nouvelle piste de réflexions et d’actions autour de la problématique politique, économique et sociale ayitienne.»

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Un nouvel ouvrage vient tout juste de voir le jour dans le panthéon des réflexions et des stratégies d’action autour de la problématique politique, sociale et économique qui handicape le développement d’Ayiti, à tous égards. C’est l’œuvre du Msc Witchner Orméus : « L’économie alternative pour la sauvegarde des populations du sud ». Ce dernier nous livre un modèle intégré économique alternatif, ayant pour objectif, l’accès à d’autres options de modèle de développement économique et durable.

C’est curieux de voir comment des gens bien intentionnés et avisés, indépendamment de leur connaissance ou de leur ignorance de notre existence, se soient mis à penser, à réfléchir et à analyser, avec la plus grande profondeur, sur des phénomènes et des problématiques très atypiques et que, comme par effet du hasard, cette démarche s’avère d’une induction des plus exactes à des réalités, des vécus quotidiens. Paradoxalement, c’est ce qui arrive le plus souvent en matière de psychologie sociale, où, pour satisfaire leur soif et curiosité intellectuelles, certains se mettent à des activités de réflexion des plus anodines et désintéressées, en vue d’arriver à la compréhension de ces phénomènes. Cela leur permet, si ce n’est d’en apporter une solution exhaustive, de découvrir et d’explorer des pistes de solutions, sous fond de leur entendement, vis-à-vis d’une problématique qui, le plus souvent, leur est tout à fait étrangère. C’est à juste titre de Maître en Économie pour le développement et en Administration sociale, que M. Witchner Orméus s’y est penché, bien que dans ce cas précis, la réalité qui l’a préoccupé, au point d’y consacrer son temps et ses connaissances, à savoir celle de notre très chère Ayiti, ne lui échappe point, en dépit du temps et de la distance. Malgré les tentatives de distraction et de manipulation des ennemis du changement véritable et en profondeur, de paradigmes vis-à-vis du statu quo, M. Orméus s’est imposé une attitude et une posture de réaction saine et créatrice, par l’accouchement de son premier né. Il y entame officiellement le combat contre la pauvreté, la misère, l’analphabétisme, l’exploitation à outrance et le sous-développement des populations les plus précaires, vulnérables et marginalisées par le modèle économique néo-libérale globalisée. Il propose une autre vision, une autre alternative par une démarche plus participative et communautaire dans l’ouvrage intitulé : «L’économie alternative pour la sauvegarde des populations du sud », un modèle intégré économique alternatif, ayant pour objectif l’accès à d’autres options de modèle de développement économique et durable.»

Avant de me mettre à l’œuvre pour l’écriture de cet article, en guise de présentation de l’ouvrage, je me suis mis à penser, s’il n’existerait pas une théorie de l’échec, cherchant à comprendre les raisons pour lesquelles Ayiti est comme elle est aujourd’hui. C’est ainsi que je suis parvenu sur quelque chose qui m’a fait tomber des nues. Sans faire de coq-à-l’âne, c’est que oui, faute d’une théorie, il existe bel et bien une stratégie de l’échec, et c’est le nom du bouquin de Dominique Farrugia « La stratégie de l’échec », paru au cours des années 2000. Pour le rendre plus accessible et ainsi toucher le plus grand public que possible, il en a fait même une adaptation vidéographique sous forme de parodie. De même qu’il existe une ou plusieurs stratégies de réussite, il en existe d’autres relatives à l’échec. En effet, « l’échec comme la réussite constituent une philosophie de vie ». «La Stratégie de l’échec est présentée sous la forme de vidéo explicative, pour apprendre à échouer, socialement et dans l’entreprise.» Ce dont nous n’avons bien sûr pas besoin en Ayiti, car bien avant quiconque, nous en avons trouvé le secret et la formule magique, au point même de théoriser là-dessus, bien qu’inconsciemment. Comme je l’ai toujours dit, j’aime bien à me répéter : «Si bien qu’il n’y a pas de génération spontanée, il est donc plus que clair que c’est un processus qui nous a amenés là où nous sommes aujourd’hui, où il n’y a presque plus rien à espérer ni sauver, donc au processus inverse de le renverser.» Encore ce matin, perdu dans mes réflexions autours des malheurs qui accablent notre pays, notre patrie, notre très chère Ayiti, je viens tout juste de me rendre à l’évidence que son salut ne verra pas le jour avec notre génération. C’est plutôt la tâche que les dieux auront confiée à nos petit-enfants et même arrière-petits-enfants. Notre unique contribution, c’est de leur garantir une atmosphère saine d’évolution, par dévolution comme unique et exclusive dévotion. Ainsi donc, donnons-leur les moyens d’un dessein si bien tracé par leur destin. Ne les privons pour rien au monde du pain de l’éducation, de l’amour, de l’intégrité, de la cohérence, de l’honneur, de la dignité et surtout du partage. Meublons leur esprit du sens critique et d’appréciation, de la pensée positive, de la réflexion constructive, afin que finalement puisse jaillir la lumière du changement véritable et en profondeur, pour ainsi ouvrir la voie au développement endogène et durable.

Pour reprendre un extrait de la préface dont j’ai eu avec un insigne honneur et plaisir la charge, j’avoue, en ce sens, que c’est la lecture la plus facile que j’aie faite de toute ma vie, après le «Petit Prince» de Antoine de Saint-Exupéry, ou encore «La peste» et «L’homme révolté» d’Albert Camus. Et le plus intéressant, c’est que cette simplicité est un choix qui s’assume et n’enlève rien à la profondeur, au contenu, à la qualité d’écriture et surtout à la rigueur scientifique qui caractérise l’approche, la méthodologie et le style d’écriture utilisé par l’auteur. Il s’agit d’une lecture qui tient le lecteur en haleine, sans la moindre peine, mais plutôt avec un engouement interminable de découvrir le chapitre suivant.» Dans cet ouvrage, l’auteur «propose en outre une base de réflexion visant à l’optimisation du capital humain et des ressources naturelles, en symbiose avec les agents de développement communautaires, au bénéfice des populations les plus vulnérables, face aux défis de l’économie néolibérale globalisée.»

«Je recommande sans ambages, à tous ceux qui se proposent de s’investir véritablement dans l’entreprise pluridimensionnelle et transversale du développement économique intégré alternatif, basé sur la capacitation du capital humain, dans le respect scrupuleux de l’environnement, d’en faire leur livre de chevet.» Il constitue une alternative en termes de stratégies d’action et une nouvelle piste autour de la problématique ayitienne sur laquelle nos décideurs politiques, le secteur privé et la classe ouvrière ont absolument droit de regard.

Jean Camille Etienne, Arch.

Msc. en Politique et Gestion de l’Environnement

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