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Obéir à des politiques de Jovenel

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Des jours sombres sont en perspective pour Haïti, à la suite de la décision de l’ancien président, Jovenel Moïse, de maintenir le pouvoir par la force des armes, avec le support de l’oligarchie, des États-Unis et d’une frange de la communauté Internationale.

En outre, des arrestations illégales de paisibles citoyens, les persécutions politiques, les kidnappings, sont les armes utilisées par le pouvoir de facto pour asseoir sa dictature. Le dictateur ne cesse pas de prendre des arrêtés pour asseoir sa dictature en Haïti, avec la complicité de certains individus. Il a nommé, par arrêté présidentiel, en date du 11 février 2021, trois nouveaux juges à la Cour de Cassation. En vue de remplacer les juges Ivickel Dieujuste Dabrésil, Wendelle Coq Thélot et Joseph Mécène Jean-Louis, envoyés à la retraite. Il s’agit d’Octélus Dorvilien, Louiselmé Joseph et Pierre Harry Alexis.

Cette décision est prise, selon le décret du 22 août 1995, relatif à l’organisation judiciaire, a écrit l’arrêté, signé par l’ex-président, Jovenel Moïse, le premier ministre de facto Joseph Jouthe et le ministre de facto de la Justice et de la Sécurité publique, Me Rockfeller Vincent.

De plus, la juge Wendelle Coq Thélot, mise à la retraite de manière illégale par le dictateur Jovenel Moïse, a exercé le mercredi 10 février 2021, un recours par devant la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA). Maître Edwin Coq, avocat de la juge, a expliqué que le recours vise à obtenir l’annulation de l’arrêté. Il soutient que la mise à la retraite du magistrat est illégale et inconstitutionnelle. «Tous les textes légaux et la Constitution consacrent l’inamovibilité des juges pendant la durée de leur mandat», a fait valoir le juriste, espérant que les juges de la Cour des comptes déclareront l’arrêté nul et sans effet.

Questionné sur les actes politiques de la juge, qui constituent une violation de la loi sur la magistrature, Maître Coq a fait savoir que la juge n’a jamais pris une position politique. En ce qui a trait à sa désignation sur une liste de présidents provisoires pressentis par l’opposition, le juriste a soutenu que si la juge n’avait pas désapprouvé la démarche elle n’avait pas non plus donné son assentiment. En outre, M. Coq a laissé entendre que le recours a été exercé auprès de la Cour des comptes parce que la décision, qu’il qualifie de politique, a une portée administrative. Il soutient qu’il s’agit d’un abus de pouvoir.

Emmanuel Saintus

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