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Un régime macoute

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Le Parti Populaire National (PPN) appel le peuple à accroître la pression pour forcer le départ de Jovenel Moïse qui ne semble pas prêt à s’avouer vaincu. On ne traite pas un cancer avec des antibiotiques. Les apparitions publiques du président Jovenel Moïse se font de plus en plus dans diverses régions du pays et avec arrogance contre l’opposition politique qui exige son départ du pouvoir.

Jovenel Moïse est devant le fait accompli. Certes, Biden pointe le nez à l’horizon, mais rien ne dit que la situation post-20 janvier sera meilleure que celle qui prévaut actuellement. Le mandat de Jovenel Moïse, entré en fonction en février 2017, doit prendre fin le 7 février 2021. Mais il dit, au cours de ses déplacements à travers le pays, qu’il ne se retirera pas. «La corruption, le kidnapping d’État, l’inflation croissante, la pénurie de produits de première nécessité, des décrets scélérats: c’est un pays complètement dysfonctionnel», a fait savoir Keny Bernadin, le nouveau Secrétaire général du Parti Populaire National, lors d’un point de presse, le dimanche 20 décembre au Cap-Haïtien. Le nouveau dirigeant du PPN tranche que le président Jovenel Moïse doit laisser le pouvoir à tout prix, le 7 février 2021. Il a mis en garde les autorités qui, dit-il, affichent un comportement inacceptable, dans leurs manières de traiter la population. «Il n’y a pas de confiance envers les institutions. Nous n’accepterons pas que les responsables, notamment des policiers, soient des tontons macoutes» a prévenu Keny Bernadin.

De son coté, Youri Latortue, le leader du parti Ayiti An Aksyon (AAA) se dit ouvert à négocier avec l’Exécutif, mais seulement concernant le départ du Chef de l’État, le 7 janvier 2021, et la mise en place d’un Gouvernement de transition. Le leader d’Ayiti An Aksyon, Youri Latortue, ne rejette pas la possibilité de négocier avec l’exécutif, mais pour obtenir un départ ordonné du président Jovenel Moïse, le 7 février 2021. «La position de l’opposition est que le mandat du président de la République s’achèvera le 7 février 2021. En l’absence de nouvel élu, il faudra mettre en place une transition après cette date, afin de garantir la permanence des institutions républicaines. Pour cela nous devons négocier.» Toutefois, Youri Latortue a émis des doutes sur la volonté de l’actuel chef de l’État de dialoguer sincèrement et durablement. Il a exhorté d’ailleurs, que le président Moïse fasse le premier pas, pour prouver sa bonne foi. «Comme en 2016, nous sommes parés à nous asseoir avec le président pour préparer une fin de mandat en douceur. L’Église catholique, en l’occurrence: la Conférence des évêques, pourrait assurer la médiation. Nous restons dans l’attente d’une initiative en ce sens, de la part de l’exécutif.»

D’autre part, le Bloc Démocratique, une structure de l’opposition dite modérée, présidée actuellement par Clarens Renois, a dit plaider en faveur d’un accord rapide qui mènerait à une solution à la crise politique actuelle. «Haïti ne se porte pas bien, le pays est en situation d’asphyxie qui le mène à une mort lente. Nous ne pouvons laisser l’orgueil et les intérêts personnels des politiciens nous mener à un affrontement qui risque de nuire à tous et surtout aux plus pauvres.» Prônant une solution négociée, pacifique et donc médiane, le leader du parti UNIR lance un appel à l’unité et à la réconciliation, en cette période de fête de fin d’année. Par ailleurs, il se dit en faveur d’une médiation de l’Église catholique. «Les évêques ne poursuivent aucun objectif politique, ils sont tout indiqués pour servir de médiateurs haïtiens, à un dialogue qui doit être inter-haïtien.»

Emmanuel Saintus

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