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Et si on parlait de la culture de la paix…

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Créée en 1945, devant l’incapacité de la Société des Nations (SDN) d’empêcher la seconde guerre mondiale de 1939 à 1945, l’Organisation des Nations Unies (ONU) se présente comme une structure qui veut assurer la paix et la sécurité internationale. S’il est vrai qu’on n’a pas connu jusqu’ici une guerre mondiale qui serait considérée comme troisième, cela n’empêche qu’il y a des guerres partout dans le monde. On peut citer en exemple, pour les deux dernières décennies, les situations de la Libye, de la Syrie, de l’Irak, et récemment, les conflits en indo-chine. Ceci étant dit, l’ONU est loin de sa mission. Et malgré les critiques, elle constitue une force vers laquelle se tournent les débats sur la paix et la sécurité internationales. Avec l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO), Agence spécialisée de l’ONU, la paix est devenue au cœur d’une approche culturelle, une manière de vivre. Ainsi, on parle de la culture de la paix. Mais qu’en est-il vraiment?

Depuis 1981, l’ONU a fait du 21 septembre, la Journée internationale de la Paix. Cette année, elle est célébrée autour du thème: Façonner la paix ensemble. Le concept «Culture de la paix», né en Côte d’Ivoire en 1989, désigne, entre autres, un ensemble de comportements et de valeurs à adopter, en vue d’éviter toute violence et tous conflits. En effet, la culture de la paix, c’est tout processus qui priorise le dialogue, l’entente et la négociation. Ainsi, on peut dire qu’elle est la contre-violence qui, malheureusement, ne peut empêcher, la volonté de certains États d’étendre leur hégémonie, de créer de l’instabilité, pour enfin satisfaire leur désir de grande Nation. Ces États, notamment les États-Unis, la France, la Russie et la Turquie, se comportent comme les maîtres du monde, donneurs de leçons. Et quand il faut refuser ou renoncer à leur projet, on se retrouve déjà, avec des menaces de guerre souvent voilées, ou tout simplement, avec des arguments très faibles, on vous envahit militairement. La paix internationale est devenue à cet effet très fragile, échappée du contrôle de l’ONU, car chaque État ne cesse de revendiquer leur droit à la souveraineté et à l’autodétermination. Alors, pourquoi célébrer une Journée internationale de la Paix, si le monde est en guerre interétatique?

Malgré tout un arsenal de justificatifs pour une guerre, on reconnaît combien ses conséquences sont néfastes, les pertes en vies humaines, matérielles, etc. On laisse aussi une économie ruinée, des troubles psychologiques. En fait, une guerre, qu’elle ait pris fin définitivement ou non, génère un ensemble de problèmes, et pourrait laisser, pendant des années, des cicatrices. Nous avons en exemple les villes Hiroshima et Nagasaki au Japon, bombardées atomiquement par les USA, en août 1945, ainsi que les crimes nazis.

Aujourd’hui, il n’est pas question de parler de guerre mondiale car le bilan de la première et celui de la seconde ont été très lourds. Pour la première, un bilan approximatif de 20 millions de morts a été enregistré, et pour la seconde, il est estimé à plus de 60 millions. Mais nul ne peut négliger aujourd’hui les tensions entre la Chine et les USA, la France et la Turquie, la Grèce et la Turquie, la Corée du Nord et la Corée du Sud, la Chine et Taiwan, l’Iran et les USA, Israël et la Palestine, etc. Elles peuvent à tout moment déboucher sur un conflit sans précédent, parce qu’aujourd’hui, le secteur de l’armement est très sophistiqué. Ainsi, les militaires sont mieux équipés pour mener des guerres sanglantes. De cette configuration, on peut voir combien est menacée la paix internationale, alors que l’ONU ne cesse de prôner le dialogue, se référant ainsi à une culture de la paix. Une culture de la paix servirait à quoi?

Si l’on pouvait parvenir à régler tous nos différends par le dialogue et la négociation, on n’aurait pas sans doute plus de 80 millions de morts pour les deux guerres mondiales (1914-1918; 1939-1945), sans compter les destructions. On n’aurait pas non plus des centaines de milliers de morts dans des invasions par des armées étrangères. Ainsi, plus brièvement, on peut expliquer l’importance de la culture de la paix.

Célébrons la paix!

Faites de la paix votre culture!

Façonnons la paix ensemble!

Job Pierre Louis

[email protected]

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