HomeActualitéRareté de carburant: à qui profite le crime?

Rareté de carburant: à qui profite le crime?

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Un navire transportant 200 000 barils de diesel devait arriver à Port-au-Prince, le jeudi 23 juillet dernier, selon les informations, mais jusqu’à la rédaction de cet article, les produits pétroliers, particulièrement le diesel, se font toujours rares, au point qu’un gallon coûte plus de 500 gourdes sur le marché informel. Parallèlement, il y a une absence criminelle de courant électrique dans le pays, de sorte que des entreprises peinent à faire fonctionner leurs génératrices.

Cette rareté de carburant sur le marché touche principalement les grandes entreprises et ceux qui utilisent leurs moyens pour électrifier leurs maisons. Malgré cette rareté, de longues files d’attente ne sont pas remarquées dans les stations à essence. Les plus fortunés utilisent des véhicules de grandes capacités et des génératrices diesel entre 15 et 30 KW pour générer de l’électricité pendant 8 heures par jour, afin de charger un «inverter» de grandes capacités pour une autonomie énergétique de 24 heures par jour.

Les PME se servent des génératrices de 15 à 100 KW pour cette même indépendance énergétique. Cette situation n’est pas réellement différente chez les grandes entreprises sinon qu’elles font usage des moteurs de plus grandes capacités: entre 150 et 2 MW. Même les institutions étatiques marchent de manière autonome avec leur propre système de production d’énergie. Dans ce cas, pourquoi cette subvention de 250 millions de dollars que l’État accordait à l’EDH?

La vérité est que tous ces systèmes fonctionnent à partir du diesel qui est subventionné par l’État, donc par les taxes de la population qui n’en profite pas. La crise actuelle du diesel, depuis environ une semaine, a montré cette différence dans les pompes. Pas de guerre de gallons jaunes, pas de multitude de coins de revente en détail, pas de manifestation. Il est peut-être temps pour l’État d’ajuster le prix à la pompe du diesel, d’au moins à plus de 100 gourdes par gallon, afin de réduire la pression sur les déficits de l’État mais aussi afin d’arrêter de subventionner les plus aisés.

Altidor Jean Hervé

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