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De quoi Jovenel Moïse a-t-il peur?

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Le Pouvoir est devenu plus agressif, dans ses efforts pour diffuser la désinformation et provoquer des perturbations au sein de l’opposition. Des mensonges sont tissés par les ennemis de la nation haïtienne. Jovenel Moïse a verrouillé le pays pour riposter aux incessantes provocations de l’opposition qui dénonce les corruptions et des pillages sous couvert de la pandémie de COVID-19. Le pouvoir a toujours eu les mains libres d’agir à sa guise en toute quiétude pour effectuer des vols, des détournements de fonds, et de la corruption. Les jovenélistes font décidément ce qu’ils veulent, sans crainte les moindres représailles. Vous vous bercez d’illusions si vous croyez à ce que vous faites (les dirigeants de l’opposition). En fait, le peuple en a marre de ces bombardements mensongers et rien n’arrêtera cet état de fait, sans une réponse adéquate. C’est exaspérant de devoir attendre un quelconque feu vert de Jovenel pour agir. Soit l’opposition n’a pas encore les moyens de contre-mesures et elle se cache derrière un empêchement (coronavirus) pour sauver les apparences (ça peut se comprendre), soit elle les a bien et qu’elle s’en défend. L’OEA et le Core Groupe sont la même pièce de monnaie. En effet, des partis politiques et des organisations de la société civile écrivent au Secrétaire général de l’OEA pour lui rappeler le respect des institutions et des principes démocratiques. Le support politique du Secrétaire général de l’OEA au Président de la République est très mal perçu par certains partis politiques et des organisations de la société civile haïtienne. En déclarant que le mandat du président Jovenel Moïse arrivera à terme le 7 février 2022, Luis Almagro a ainsi attiré sur lui la colère de plusieurs secteurs de la société haïtienne, comme en témoignent ces déclarations et ces correspondances.

«Monsieur le Secrétaire général, les organisations haïtiennes de la société civile et de défense des droits humains, signataires de la présente lettre, ont pris connaissance de votre déclaration du 29 mai 2020, dans laquelle vous affirmez que «le mandat du président Jovenel Moïse arrivera à terme le 7 février 2022», rappelant, en outre, que «la crise sanitaire actuelle devrait nous rappeler l’importance de renforcer les règles et les institutions démocratiques», a dit la correspondance. «Suite à une telle déclaration, les organisations signataires en viennent à se demander si : le Secrétaire général possède les informations précises et justes, concernant la durée du mandat présidentiel, selon la Constitution haïtienne. Par cette déclaration, le Secrétaire général ne va-t-il pas à l’encontre de la mission fondamentale de l’Organisation des États américains, consistant à “promouvoir la démocratie [qui] est essentielle au développement social, politique et économique des peuples des Amériques”, et du droit international? En tant qu’organisation multilatérale, cette déclaration engage-t-elle les chefs d’États et de gouvernements membres de l’Organisation?», se questionnaient ces organisations. «Le mandat du Président de la République, actuellement en fonction, prend fin inévitablement le 7 février 2021. En effet, selon l’article 134, alinéa 1 de la Constitution haïtienne de 1987 amendée, actuellement en vigueur: «La durée du mandat présidentiel est de cinq (5) ans. Cette période commence et se terminera le 7 février, suivant la date des élections. L’élection présidentielle a lieu le dernier dimanche d’octobre de la cinquième année du mandat présidentiel. Le président élu entre en fonction le 7 février, suivant la date de son élection», ont rappelé les organisations CARDH, CE-JILAP, CONHANE, CRESFED, PAJ, RNDDH et SKL.

Elles ont souligné, à l’attention de Luis Almagro, que les cinq ans définis par la Constitution ne sont pas «calendaires, c’est-à-dire cumulatifs, mais respectueux de l’échéancier constitutionnel : 7 février 2011 au 7 février 2016 ; 7 février 2016 au 7 février 2021. Ceci est l’une des raisons fondamentales expliquant l’amendement de 2011. Il s’agissait essentiellement d’harmoniser les temps constitutionnel et électoral. Ceci est explicite, et dans l’esprit et dans la lettre de la Constitution.» Les organisations haïtiennes de la société civile et de défense des droits humains, CARDH, CE-JILAP, CONHANE, CRESFED, PAJ, RNDDH et SKL «tiennent à vous rappeler qu’en reprenant le principe du ‘droit à l’auto-détermination ou du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, consacré comme «jus cogens» par la Cour internationale de justice (CIJ), la Charte de l’Organisation des États américains stipule en ses articles 1er et 2 : «Les peuples des Amériques ont droit à la démocratie et leurs gouvernements ont pour obligation de la promouvoir et de la défendre. L’exercice effectif de la démocratie représentative constitue le fondement de l’État de droit et des régimes constitutionnels des États membres», ont fait savoir ces organisations dans la correspondance adressée à Luis Almagro. À rappeler que le jeudi 4 juin, le Chancelier Claude Joseph a salué la note de la Délégation de l’Union Européenne, publiée le même jour, et s’est félicité du fait qu’elle réitère sa volonté de poursuivre un partenariat sincère, fondé sur la confiance mutuelle et le respect des exigences démocratiques. Le Ministère prend acte de l’appel lancé par la Délégation de l’Union Européenne à un dialogue politique, afin d’organiser des élections libres, honnêtes et démocratiques.

Emmanuel Saintus

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