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Emmanuel Constant, finalement absent des déportés

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Comme prévu, le mardi 26 mai, les États-Unis ont rapatriés 30 Haïtiens dont 16 avec un passé criminel, les autres ont été expulsés car ils vivaient en situation migratoire irrégulière sur le territoire américain. Toutefois, sur les 78 Haïtiens attendu sur ce vol, seuls 30 étaient à bord. Par ailleurs, le prisonnier Emmanuel (Toto) Constant, auteur du massacre de Raboteau (1994), n’a pas été déporté des États-Unis d’Amérique. Selon le Directeur de l’Organisation Nationale de la Migration, Jean Négot Bonheur Delva, le Gouvernement américain a déclaré que toutes les personnes rapatriées avaient été testées négatives à la COVID-19, rassurant toutefois que le groupe serait placé en quarantaine, après être testé à nouveau, à la fin, pour être placé en isolement, si nécessaire. D’autre part Emmanuel «Toto» Constant, l’ancien chef paramilitaire du Front révolutionnaire armé pour le progrès d’Haïti, devenu par la suite le «Front pour l’avancement et le progrès haïtien» FRAPH, condamné par contumace par la justice haïtienne pour ses nombreux crimes et dont le retour était annoncé, pour la deuxième fois, était de nouveau absent. Le Secrétaire d’État à la Communication, Eddy Jackson Alexis, a expliqué la non-déportation en Haïti de l’auteur du massacre de Raboteau (Gonaïves en 1994) par le résultat des pourparlers qu’a eu le premier ministre haïtien, Joseph Jouthe, avec les autorités américaines. Le gouvernement a demandé à l’Oncle Sam de garder le concerné en prison, aux États-Unis d’Amérique. Les discussions se poursuivent entre les autorités des deux pays, afin de savoir à quel moment doit s’effectuer la déportation de l’ancien Chef du corps paramilitaire, Front pour l’Avancement et le Progrès d’Haïti (FRAPH), a ajouté M. Alexis. Notons que Constant et son groupe FRAPH avaient fait régner la terreur en Haïti. Ce groupe paramilitaire était destiné à terroriser les partisans du président en exil, Jean-Bertrand Aristide, au moment du régime militaire de Raoul Cédras, dans les années 90. Il avait dû fuir le pays en 1994, au retour d’Aristide. En 2000, il a été condamné par contumace à la réclusion à perpétuité, pour son rôle dans le massacre perpétré en 1994 dans un bidonville de la commune de Gonaïves. Exilé aux Etats-Unis, il a été condamné à 12 ans de prison à New-York en 2008, pour crimes financiers.

Altidor Jean Hervé

 

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