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L’agression physique contre des journalistes

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Les tonneaux vides font toujours beaucoup de bruit. Les incapables cachent toujours leur faiblesse à travers des barbaries. Il en est de même de certains de nos policiers haïtiens qui cachent leur lâcheté par des actes barbaries, des bestialités et des grossièretés envers les plus faibles. Ce sont des actes très odieux, très ignobles qui ne font pas d’eux, des hommes. Ces faibles tentent de montrer leurs muscles contre des innocents, des journalistes et des paisibles citoyens. Les bandits armés, dont nombreux d’entre eux sont monnayés par des chefs de gangs, leur lancent des défis, leur donnent du fil à retordre dans de nombreux quartiers de la capitale et dans les villes de provinces. Contre eux, ils ne peuvent pas grand-chose. Contre eux, ils filent doux. Mais contre des paisibles citoyens, ils deviennent des matamores. En effet, dans la soirée du mardi 28 avril 2020, des agents de police ont malmené le journaliste de la Radiotélévision Caraïbes, Georges Emmanuel Allen. L’incident s’est produit à Delmas 33, lors d’un contrôle de routine, non loin de l’Hôpital Universitaire La Paix. «J’étais en route pour rentrer chez moi, à Delmas 33. Arrivé au niveau de l’hôpital universitaire La Paix, des agents de police m’ont fait signe d’arrêter. Ils m’ont demandé mon permis de conduire. Ce que j’ai fait. Je me suis identifié comme journaliste. Je leur ai montré le logo de la Radio Télé Caraïbes et l’autorisation accordée par le Ministère de la Culture et de la Communication. Ils m’ont demandé de me mettre à côté. Près de 15 et 20 minutes après, je suis descendu du véhicule et (je suis) allé réclamer mon permis de conduire. On m’a flanqué une contravention, ce que j’ai contesté, arguant avoir l’autorisation du Ministère de la Culture et de la Communication», a raconté Georges Allen. Et de poursuivre qu’il a appelé à son secours son confrère Guyler Cius Delva qui était arrivé à la rescousse. «Alors que je prenais des photos de la situation, un policier a agrippé mon téléphone. Guyler faisait la force pour reprendre l’appareil. Dans cette lutte j’ai pu moi-même choper le téléphone entre les mains du policier. C’est à ce moment qu’un policier à pointer son arme à feu sur moi et je commençais à recevoir des coups. Pour me défendre, je me suis alors dirigé vers l’arrière de mon véhicule et j’ai pris une clé démonte-roue pour faire face aux agents. Les policiers m’ont assommé de coups» a poursuivi le journaliste Georges Emmanuel Allen. La Direction de la Radiotélévision Caraïbes a condamné les agressions physiques contre son journaliste, Georges Emmanuel Allen. Pour sa part, le Protecteur du Citoyen, M. Renan Hédouville, a dit condamner les brutalités policières à l’encontre du journaliste de radio Caraïbes, Georges Allen. Il a déclaré que l’Office s’est saisi du dossier et presse l’Inspection Générale de la PNH de diligenter une enquête, afin de faire la lumière sur les circonstances de cet incident. «L’Office de la Protection du Citoyen (OPC) a appris avec stupéfaction et indignation que le journaliste Georges Allen, présentateur vedette de l’émission: «L’invité du midi», sur Radio-Télé Caraïbes, avait été victime de brutalités policières, le mardi 28 avril, après 8h00 p.m. à Delmas 33, à proximité de l’hôpital La Paix. Selon des informations disponibles et confirmées, Allen, qui s’est identifié comme journaliste en plein exercice de sa profession, a été humilié et malmené par plus d’une dizaine de policiers, sous l’accusation d’avoir violé les dispositions de couvre-feu imposées par le gouvernement. L’OPC a rappelé que depuis l’application du couvre-feu, de nombreuses agressions physiques et verbales sont commises par des agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH) sur des citoyens. L’Office a fait part de sa préoccupation face au silence ou à l’indifférence de l’Inspection Générale de la police et la lenteur enregistrée à mener des enquêtes pour identifier les policiers fautifs et les sanctionner, conformément au code de déontologie de la police et aux lois de la République. Le secrétaire général de SOS journaliste, Cutler Delva, a dit avoir eu des échanges avec le chef de la police, Normil Rameau, sur le dossier. Il a assuré que l’Inspection Générale lancera une investigation pour faire la lumière sur les circonstances de l’incident, a dit M. Delva, lors d’une entrevue à radio Métropole. «Le chef de la police a regretté l’incident», a dit Delva, révélant qu’il était intervenu pour favoriser une procédure célère pour permettre au journaliste de rentrer chez lui dans la soirée. L’ex-ministre de la Communication a affirmé avoir été témoin des brutalités policières à l’encontre du journaliste. Il a critiqué le comportement des policiers et promet d’accompagner M. Allen dans le cadre d’une poursuite pénale contre les auteurs de ces violences. Par ailleurs, le dimanche 3 mai, la Journée mondiale de la liberté de la presse a été commémorée autour du thème retenu cette année par l’UNESCO: «Journalisme sans crainte, ni complaisance», un thème qui vise à mettre en valeur le caractère libre et indépendant du travail des médias, tout en soulignant la responsabilité des travailleurs de la presse. Pradel Henriquez, le Ministre de la Culture et de la Communication, a déclaré que cette date rappelle aux gouvernements «la nécessité de respecter leurs engagements en faveur de la liberté de la presse. C’est également un moment d’intenses réflexions pour les médias et les journalistes professionnels sur les questions relatives à la liberté de la presse et à la déontologie». Il a rappelé que cette journée mondiale est également «un jour de soutien aux médias qui sont des cibles pour la restriction ou l’abolition de la liberté de la presse. C’est également une journée du souvenir pour les journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession».

Emmanuel Saintus

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