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L’insécurité maintient son rythme

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La bonne année tant espérée par la population haïtienne, en matière de sécurité, est, sans nul doute, loin d’arriver car, depuis le début de l’année, les agents de l’insécurité ont su garder le rythme, en tuant, volant, terrorisant toute la population qui se voit dans l’obligation de jouer la carte de la prudence, afin d’éviter de permettre aux bandits d’augmenter leur palmarès à leurs dépens.

En effet, le dimanche 12 janvier 2020, plusieurs maisonnettes ont été détruites par le feu, à la rue Carbone (Boulevard Jean-Jacques Dessalines, Grand-Rue). L’incident est survenu à la suite de l’assassinat d’un policier par un agent de sécurité, dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 janvier. Le policier, répondant au nom de Julien Roubens, résidait au boulevard Jean-Jacques Dessalines et a été tué, lors d’une altercation avec l’agent de sécurité, à «Jeanjean club», au Boulevard Jean-Jacques Dessalines. En représailles, les policiers, notamment les agents de BIM (Brigade Intervention Motorisée) de la police nationale d’Haïti (PNH), pour se venger de la mort du policier, ont investi la zone et ont mis le feu, vers les 9h35 du matin, dans plusieurs maisonnettes situées au boulevard Jean-Jacques Dessalines (Grand-Rue), plus particulièrement à la rue Carbone. L’agent de sécurité, accusé du meurtre du policier et qui habitait à la rue Carbone, a été également assassiné de plusieurs projectiles.

Dans la même lignée, le vendredi 10 janvier 2020, dans la soirée, deux jeunes garçons ont été abattus par balle, à Martissant 7, non loin du sous-commissariat de police de la zone. Plusieurs impacts de balles ont été visibles sur leur corps. À en croire les résidents de la zone, ces jeunes ont été abattus par un autre groupe armé rival, alors qu’ils s’apprêtaient à détourner un camion de marchandises.

En outre, quatre (4) jeunes hommes ont été froidement abattus par des membres d’un gang armé opérant à Canaan 70 (Nord de la capitale, Port-au-Prince). Ces jeunes hommes étaient à bord d’un camion de marchandises, au moment de leur assassinat, le mardi 7 janvier 2020, à Croix-des-Bouquets. Suivant les informations, les victimes ont toutes été tuées avec une balle à la tête, dans l’après-midi de ce mardi, vers 16h environ, (heure haïtienne). Après avoir brutalement tué ces jeunes, les bandits ont emporté le camion de marchandises à bord duquel se trouvaient ces jeunes qui venaient de l’entreprise «SHODECOSA», laissant leurs cadavres à même le sol. Selon les informations, ces bandits qui opèrent à Canaan 70, sur la route nationale # 1, ne sont pas à leur coup d’essai, car beaucoup d’appels ont déjà été lancés par les résidents de la zone pour exiger de l’aide, afin de freiner l’accroissement de l’insécurité dans cette zone, mais rien n’a jamais été fait.

Parallèlement, à Cité-Soleil, la guerre des gangs armés se poursuit depuis le début de l’année, faisant plusieurs morts et blessés, lors de ces affrontements entre les hommes armés de Boston et ceux de Brooklyn et de projet Linteau. Ce nouvel éclatement de la guerre est dû au fait que les hommes de «Ti Joseph», l’assassin de «Ti Hougan», Jinel Louis, voulait chasser le dénommé «Daddy», chef de projet Linteau. Pour cette attaque, Ti Joseph et sa bande ont eu le support de Gabriel, le chef de gang de Brooklyn. À cause de cela, certaines personnes ont dû fuir la zone, afin d’éviter d’être les prochaines victimes.

En outre, le juge de paix, Antoine Luccius, a été abattu par des hommes armés qui circulaient à bord d’une moto, à Tabarre 52, vers les 10h du matin, alors que la victime rentrait chez lui après avoir effectué une transaction bancaire. Après l’avoir tué, les bandits ont emporté une grosse somme d’argent qu’avait le juge en sa possession et dont la valeur reste inconnue. Son arme de service, son téléphone portable et aussi la moto qui transportait le juge suppléant de Ganthier ont été emportés par les bandits, selon le responsable de communication du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, Samuel Baucicaut.

Ces actes de tueries et bien d’autres sont la preuve que l’insécurité bat son plein dans le pays. Et l’État ne pipe mot, malgré tous les morts et les cris d’au secours de la population.

Emmanuel Saintus

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