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Le trio coupable de l’insécurité

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Le sénateur de l’Ouest, Jean Renel Sénatus, a révélé que des policiers percevraient, chaque weekend, 25 mille gourdes des mains du chef de gang «Lanmò 100 Jou» à Ganthier. Le parlementaire, qui intervenait sur les ondes de Magik 9, dénonce cette pratique «inacceptable», et pointe du doigt l’Exécutif et l’opposition, dans l’instrumentalisation des bandits armés, à des fins politiques. Selon le sénateur Jean Renel Sénatus, des officiers de police recevraient de l’argent des mains du chef de gang «Lanmo 100 jou», à Ganthier. «Polisye sa yo resevwa 25 mil goud, chak wikenn, nan men bandi sa a », a révélé le président de la commission Justice et Sécurité du Sénat. Selon l’élu de l’Ouest, ces agents de police sont de connivence avec les bandits armés qui terrorisent, au quotidien, les membres de la population, particulièrement, ceux qui fréquentent la route de Malpasse. Plus loin, le parlementaire dénonce des autorités et des membres de l’opposition politique qui, dit-il, alimentent ce chef de gang armé, à Ganthier, en armes à feu et en munitions. «De plus, le groupe armé reçoit également de la nourriture. Pendant les opérations [pays lock], des individus sont armés pour sécuriser ou maintenir les barricades». Le sénateur Sénatus souligne que des gangs armés de Port-au-Prince et de certaines villes de province, sont à la solde de l’Exécutif et même de l’opposition politique qui réclame le départ du président Jovenel Moïse. «Au lieu d’instrumentaliser ou de manipuler ces jeunes à des fins politiques, il faudrait les inciter à changer de métier», a dit Jean Renel Sénatus, appelant le pouvoir et l’opposition à se démarquer des gangs armés. «Zam sa nou bay gang yo jodi a, l ap tounen kont nou demen», a averti l’ex-commissaire du gouvernement de Port-au-Prince. Mis à part l’Exécutif, Jean Renel Sénatus prend pour responsable le pouvoir législatif, dans la circulation illégale d’armes et la prolifération des gangs, dans le pays. Il a pris en exemple, la loi sur la circulation des armes à feu, votée à l’unanimité au Sénat de la République, en juillet dernier. Ce nouvel instrument que le sénateur a lui-même proposé, durcit les peines relatives à la détention, le port et la commercialisation illégale d’armes dans le pays. L’élu de l’Ouest déplore le fait que la Chambre des Députés n’a pas pu voter cette loi, avant la fin du mandat de la 50ème législature.

Jean Fritz Jean-Louis, ex-ministre-délégué auprès du Premier ministre, chargé des questions électorales sous l’administration Martelly, a été blessé par balle, le mercredi 13 novembre, lors d’une attaque armée à Port-au-Prince. L’attaque a été perpétrée au Centre-ville de Port-au-Prince. «Le véhicule de l’ancien ministre-délégué auprès du Premier ministre, chargé des questions électorales, a été atteint de plusieurs projectiles», a rapporté Haïti 24. Selon le média en ligne, Jean Fritz Jean-Louis, qui était au volant de son véhicule au moment de l’attaque, a reçu plusieurs projectiles, dont une à sa hanche. L’acte a été exécuté, selon nos informations, par plus d’une dizaine d’individus, en possession d’armes de guerre. «Ils ont fait signe à Jean Fritz Jean-Louis de stopper son véhicule, mais ce dernier a refusé», a appris la rédaction de Loop Haïti. «La victime a été transportée à l’hôpital. Nous n’avons, pour le moment, aucune autre information sur son état de santé». Jean Fritz Jean-Louis, qui était également à la tête de la Loterie de l’État haïtien, a été indexé dans le cadre de l’affaire des sept (7) hommes lourdement armés, arrêtés dans la capitale haïtienne puis libérés en février dernier. Certains l’ont même accusé d’avoir accueilli, à l’aéroport international Toussaint Louverture, ces «mercenaires» étrangers. Soulignons que, depuis plusieurs semaines, une recrudescence de l’insécurité est constatée à Port-au-Prince et dans plusieurs villes de province. Notons que la Commission Nationale de Désarmement, Démantèlement et Réinsertion révèle que plus de 500 mille armes à feu sont en circulation illégalement en Haïti. Jean Rebel Dorment, l’un des membres de la CNDDR, informe que le commerce illicite des armes est contrôlé par 11 personnes, issues du secteur privé haïtien. «Ces armes illégales sont introduites en Haïti par voie maritime. Le commerce des armes se fait dans les différentes douanes du pays, particulièrement à Aquin, dans le Sud», a confié le commissaire.

Altidor Jean Hervé

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