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Jovenel Moïse, le bandit d’État…

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Le régime doit payer pour ses crimes continuels, c’est incontournable, légitime. Tout laisse croire que Jovenel Moïse s’enlise, chaque jour un peu plus, à cause de son pari risqué, face à la détermination du peuple qui réclame son départ du pouvoir. Sur le plan interne, il était prévisible que le Président Jovenel Moïse, plus affaibli que jamais après ses multiples scandales et son échec devant les multiples promesses non tenues, arme des groupes de ses partisans et tente d’instrumentaliser la police nationale pour massacrer le peuple. C’est la bonne vieille méthode de tous les dirigeants faibles de l‘histoire. Le vendredi 1er novembre 2019, à Genève, lors d’un point de presse, Marta Hurtado, une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, s’exprimant sur la situation de crise en Haïti, a déclaré que depuis mi-septembre, au moins 42 personnes avaient été tuées, la plupart par balles, précisant que selon les informations reçues, 19 de ces personnes auraient été victimes de membres d’Unités de la Police Nationale d’Haïti. «Nous saluons l’ouverture d’enquêtes par l’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti, concernant les allégations de violations de droits de l’homme par les forces de police, et insistons sur le besoin pour les enquêtes d’être rigoureuses, transparentes et indépendantes, afin d’assurer la vérité et la justice pour les victimes et leur famille, y compris à travers l’action. «Les forces des sbires de Jovenel Moïse et son équipe gouvernementale sont prêtes à faire face à la résistance de la population. Elles mènent des opérations, à l’intérieur des quartiers, désormais en se combinant à un soutien des unités spéciales de la PNH. Il y a aussi le fait que les forces militaires (milice rose) agissent, dans le cadre de l’opération du déblocage des voies publiques, de façon indépendante des agents de la police nationale. Ce qui veut dire que Jovenel Moïse, en semant le trouble, ne pourra pas s’acheter l’impunité. Amnesty International, dans un communiqué, le jeudi 31 octobre 2019, soutient que «les autorités haïtiennes doivent mettre fin au recours illégal à la force contre les manifestants, et garantir le droit à la vie de ces personnes (…), après avoir confirmé plusieurs cas de recours à une force excessive par la police, pendant les six semaines de manifestations anti-gouvernementales, dans le cadre desquelles, 35 personnes sont mortes, dont plusieurs aux mains de la police nationale». «Les images que nous avons examinées ont mis en lumière des atteintes aux droits humains, commises par les autorités haïtiennes. Les forces de sécurité, sous le commandement du président Jovenel Moïse, ont eu recours à une force excessive. Ces faits doivent, sans délai, faire l’objet d’une enquête approfondie et efficace», a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty InternationaI, citée dans ce communiqué. «Le président Jovenel Moïse doit prendre des mesures de toute urgence pour veiller à ce que les personnes, manifestant contre son gouvernement, puissent le faire en toute sécurité, sans mettre leur vie en danger. La police doit cesser d’avoir recours à des armes à feu, chargées de balles réelles, dans le cadre des manifestations, et des mesures spécifiques doivent être mises en œuvre pour garantir la sécurité des journalistes travaillant sur la situation politique et relative aux droits humains en Haïti», a poursuivi le communiqué. «Les chercheurs et le Service de vérification numérique d’Amnesty international ont examiné des vidéos de plusieurs cas dans lesquels, la police a utilisé des armes à létalité réduite, sans discrimination et de manière illégale, notamment en lançant du gaz lacrymogène sur des manifestants pacifiques, depuis un véhicule de police en mouvement, en tirant des balles à létalité réduite sur les manifestants, à bout portant, et en frappant un manifestant», a dit le communiqué. Cela signifie que l’équipe au pouvoir est prête à affronter toutes circonstances et tous scénarios, d’autant plus que Jovenel Moïse a fait la promesse au Core Group, de reprendre le contrôle du pays, alors qu’il se trouve dans sa pire forme, aussi bien sur le plan national qu’à l’échelle régionale. «Les dirigeants gouvernementaux en Haïti ne doivent pas confondre leur réticence à s’immiscer dans leurs politiques internes, avec la tolérance à l’égard de la violence contre des manifestants et des journalistes. Ils ont l’obligation de faire respecter la loi et seront passibles de sanctions, s’ils sont responsables de violations des droits de l’homme» a déclaré le Sénateur Républicain de la Floride, Marco Rubio.

Emmanuel Saintus

 

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