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Les Haïtiens en RD exposés à toutes sortes de maladies

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La punaise réduve, appelée encore triatome, est un insecte piqueur ailé, de grande taille (2 à 3 cm), au long rostre, de couleur jaune ou noir et rouge.  Du point de vue taxinomique, elle appartient à l’ordre des hémiptères et à la famille des réduviidés.  Sur le plan pathogène direct, les deux sexes sont hématophages, contrairement aux moustiques vecteurs du paludisme, de la dengue et de la filariose. Chaque individu peut consommer de 0,5 à 0,8 ml de sang par repas.  Sur le plan pathogène indirect, c’est le vecteur de la maladie de Chagas ou Trypanosomiase américaine.  Celle-ci est une maladie causée par un protozoaire flagellé : trypanosoma cruzi.  Elle est transmise par les déjections des punaises triatomes qui se nourrissent de sang et se contracte par voie cutanée ou muqueuse.  La punaise réduve a été identifiée pour la première fois en Haïti, en novembre 2017.  L’espèce mise en évidence est Triatoma dimidiata.  Elle a fait l’objet d’examens stéréoscopiques à partir d’échantillons amenés au Laboratoire de Zoologie / Parasitologie de la Faculté d’Agronomie et de Médecine Vétérinaire (FAMV) de l’Université d’État d’Haïti (UEH), par une habitante de la zone du Marché Salomon à Port-au-Prince.  La Direction sanitaire de l’Ouest (DSO) du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) a annoncé, lors d’une une table sectorielle, le 23 août dernier, que 3 500 cas de fièvre dengue ont été recensés en République dominicaine cette année et que le risque de propagation en Haïti est énorme.  La Direction sanitaire de l’Ouest (DSO), une entité du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP), invite la population haïtienne à la prudence et au respect des règles d’hygiène de base.  La fièvre dengue, qui est, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une infection virale transmise par la piqûre d’un moustique femelle du genre Aedes, par quatre sérotypes (DEN 1, DEN 2, DEN 3 et DEN 4) est présente en République Dominicaine, selon les autorités.  3 500 cas de cette fièvre ont été déjà recensés sur le territoire voisin cette année et le risque de propagation en Haïti reste énorme, font remarquer les responsables du MSPP.  Cette maladie, dont les symptômes se manifestent au bout de 3 à 14 jours avec un syndrome grippal touchant la personne atteinte après la piqûre infectante, n’a aucun traitement spécifique, d’après l’OMS.  D’après le responsable de la Direction sanitaire de l’Ouest (DSO), Dr Martial Benêche, cette maladie reste sous haute surveillance en Haïti.  Le médecin qui se dit assuré que la fièvre n’est pas en Haïti pour l’instant, prévient, néanmoins, qu’à tout moment, il peut être communiqué à la population des mesures préventives, si un cas était détecté.

D’autre part, il y aurait environ 15 000 migrants haïtiens atteints du SIDA en République Dominicaine.  Des chiffres officiels indiquent que la prévalence du virus du SIDA dans la partie dominicaine de l’île est de 0,8% de la population et de 2,0% dans la population haïtienne. À cette réunion, participait une délégation haïtienne, composée de l’administrateur de projet du Programme VIH Ministère de la santé Haïti, Alande Samedi ; Marie Carmelle Alliot Lue,  responsable des projets du Programme de Tuberculose ; Steeve McAllan du MARP (Most At Risk People) ; Pavel Desrosiers, Directeur exécutif de l’unité de coordination des maladies transmissibles et Jetho Guerrier, responsable des données.  Lors d’une conférence de presse, il a été révélé que le nombre de migrants haïtiens vivant avec le virus du SIDA en République dominicaine était estimé à 15 000 et qu’un recensement était prévu au niveau national, pour déterminer le nombre exact de personnes d’origine haïtienne infectées. Rappelons qu’en République Dominicaine, environ 70 000 citoyens vivent avec le VIH et reçoivent pour la plupart des traitements antirétroviraux.

Par ailleurs, le chantier de l’hôpital de l’Université d’État d’Haïti est fermé depuis près d’un mois, a confirmé le président du Syndicat des travailleurs de santé de l’HUEH, Lebien Joseph.   « On ne fait que constater, comme tout le monde, qu’il n’y a plus d’activités sur le chantier. Personne ne nous en donne la raison », a-t-il ajouté.  Comme un cimetière, le chantier était calme ce lundi 26 août, a constaté le journal qui ignore encore les causes de cette fermeture.  Les tentatives d’entrer en contact avec les responsables de l’Unité technique d’exécution (UTE) sont restées vaines.

 

Ainsi, la République Dominicaine et Haïti se mettent ensemble pour éradiquer le virus du VIH d’ici 2030.  Lors de la dernière réunion du Conseil national pour le VIH et le SIDA (CONAVIHSIDA) en République Dominicaine, Víctor Terrero, le Directeur du Conseil, a présenté les résultats d’une étude nationale qui indique que le taux de prévalence du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est de 0,8% sur le territoire dominicain.  Toutefois, le Conseil a indiqué que l’étude a constaté qu’en République Dominicaine, chez les personnes de nationalité haïtiennes, le taux s’élève à 4% dans le secteur de la construction et à 6% chez les travailleurs du sexe.  Ce sont des chiffres qui préoccupent les autorités dominicaines et haïtiennes qui analysent leurs stratégies d’élimination du virus sur l’île, à l’horizon 2030, dans le cadre du programme d’échange d’apprentissage du CONAVIHSIDA et du Programme National de lutte contre le SIDA en Haïti.  Cet échange vise à renforcer la production et le partage des connaissances et des stratégies axées sur l’attention portée aux populations concernées et la réalisation du 90-90-90 sur l’ensemble de l’île.  Le 90-90-90 est la façon d’identifier les 3 objectifs suivants, à atteindre, à l’horizon de 2030 :

  • 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique;
  • 90% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement anti rétroviral durable ;
  • 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée.

Altidor Jean Hervé

 

 

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