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Les escadrons de la mort de la PNH

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La Police Nationale d’Haïti (PNH) se transforme en une milice à la solde du Pouvoir. La police haïtienne est régulièrement pointée du doigt pour ses méthodes violentes, notamment sur les plus faibles. Depuis les mouvements de protestations contre le pouvoir en place, ces violences sont en constante augmentation et le nombre de morts, de blessés par balle et de disparus a bondi. Le mercredi 26 juin 2019, la police haïtienne, notamment les unités d’élite : UDMO et CIMO, ont attiré sur elles les projecteurs, pour avoir violemment réprimé une manifestation de jeunes écoliers de la 9e année fondamentale qui ont gagné les rues après les examens, pour réclamer le départ de Jovenel Moïse du pouvoir. Dans la même veine, quatre jeunes militants ont été abattus de sang-froid par une patrouille du CIMO (Corps d’Intervention et de Maintien d’Ordre) au Champs-de-Mars. Un rapport récent des Nations Unies sur les droits de l’homme a fait état d’escadrons de la mort qui seraient constitués d’éléments proches du gouvernement, qui ont mené le massacre de La Saline. Et le rapport de poursuivre que le massacre a duré plus de 14 heures, sans que les unités de police présentes, à proximité, n’interviennent, alors que les agents de la PNH entendaient les cris des résidents, sans réagir. Les témoignages se multiplient sur les exactions et les atteintes aux droits de l’homme commises, à l’ombre du pouvoir, par des policiers. «Protéger et Servir» est la mission de la Police Nationale d’Haïti. Ce sont ces personnes, qui sont là pour protéger la population, qui la tabassent et qui la tuent. Ces actes restent bien souvent impunis. Enlèvements et assassinats se multiplient en Haïti. Des hommes en treillis policiers, «tennis» aux pieds, mènent des opérations musclées dans les manifestations. À Port-au-Prince, les escadrons de la mort terrorisent les militants de l’opposition. De nombreuses personnes crient aux micros de diverses médias de la capitale pour leurs parents ou proches qui ne sont pas rentrés à la maison après leur participation dans les manifestations populaires. Au fil de ces assassinats, l’existence d’un ou de plusieurs escadrons de la mort, sévissant en toute impunité dans la capitale haïtienne et dans diverses régions du pays, se confirme. À Port-au-Prince, au Cap-Haïtien, à Jérémie, aux Cayes et à Miragoâne, de nombreux militants ont été tabassés, matraqués ou assassinés par les forces de l’ordre. Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur l’attitude des agents de la PNH, dont des membres de l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre, UDMO. Par ailleurs, plusieurs Collectifs d’organisations de défense des droits humains, dont la Commission Épiscopale Justice et Paix (CE/JILAP) et le Collectif Défenseurs Plus, alertent l’opinion publique sur la disparition de cadavres de personnes victimes d’actes de violence en Haïti. Plusieurs cas de personnes portées disparues ont été signalés, selon Antonal Mortimé. Le Directeur du Collectif a dit ne pas être en mesure d’avancer des chiffres précis, évoquant 3 à 5 personnes tuées violemment, chaque jour à Port-au-Prince.

Emmanuel Saintus

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