Les médecins résidents de l’hôpital de l’Université d’État d’Haïti ont repris le travail. Les grévistes qui depuis quelques temps réclamaient de meilleures conditions de travail, ont trouvé un accord avec les autorités. Environ une centaine de médecins résidents avaient observé un mot d’ordre de grève pour réclamer de meilleures conditions de travail et de traitements tels que : une augmentation substantielle de l’indemnité perçue tous les mois ainsi que le paiement d’environ 6 mois d’arriérés. Cette situation avait paralysé tous les services du plus grand centre hospitalier d’Haïti. En outre, toujours apeurés et sentant encore souffler sur eux de grands vents de panique, certains employés de la Maternité Isaïe Jeanty ont timidement repris, le jeudi 23 mai, leur travail à Chancerelles. Ce centre hospitalier avait été la cible d’individus armés et des membres de gangs issus du quartier de La Saline, entre autres. La Maternité avait dû être fermée jusqu’à nouvel ordre, décision qui n’a pas plu aux habitants, aux médecins, aux infirmières et aux autres cadres de la MIJ. Depuis environ deux semaines, elle a recommencé à fonctionner, bien qu’au ralenti. Mais tout n’est pas encore rose, a confié un des membres du personnel médical. Toutefois, des tirs nourris continus d’être entendus dans les environs. Malgré tout, le ministère de la Santé publique a autorisé la réouverture de ce centre hospitalier, le seul du pays, spécialisé dans les soins obstétrico-gynécologiques. Le Directeur médical de l’hôpital, Dr Chantal Junior Datus, a indiqué que les responsables de l’État, au niveau du ministère, lui ont intimé l’ordre de « reprendre incessamment les activités ». Il affirme que résidents et médecins de service sont sur place pour offrir les soins que nécessitent les cas des patients mais évoque un manque d’anesthésistes dans le personnel. La maternité devrait avoir 8 à 9 mais n’en a actuellement que quatre, toujours selon ses propos. Ce déficit d’anesthésistes pourrait, à l’avenir, provoquer une paralysie à la maternité, a-t-il prévenu.
Altidor Jean Hervé