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Des faux représentants au gouvernement

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Selon l’ancien sénateur, Jean-Hector Anacacis, «c’est un gouvernement constitué de proches de Martelly, de Préval, d’Aristide, de Fusion, de l’OPL, entre autres…». Avant de dire qui est qui au nouveau gouvernement, le leader de l’organisation LAPEH reconnaît que Marjorie Lorvil Léonard, nommée ministre de la Jeunesse et des Sports est membre de son parti. «Nous sommes aussi membre du gouvernement malgré nous, parce que je ne l’avais pas proposée», a-t-il précisé. «L’Organisation du Peuple en Lutte (OPL) a, quand à (elle), trois représentants au sein du gouvernement. Il s’agit de Pierre Michel Lafontant, ministre de l’Agriculture, qui est membre de la coordination et ancien délégué de l’OPL à Jacmel pendant sept ans; Hervé Saintilus, secrétaire d’État à l’Alphabétisation, qui est le coordonnateur départemental de l’Ouest du parti ; et Lucman Delille, secrétaire d’État à la Sécurité Publique, qui est le coordonnateur de l’OPL dans la commune de Carrefour», a avancé Jean-Hector Anacacis qui se présente aussi comme un ancien membre fondateur de l’OPL. Le porte-parole de l’OPL, Danio Siriack, a fait savoir que Pierre Michel Lafontant n’est pas membre du parti. «Il peut avoir des relations avec des membres de l’OPL, mais il n’est ni membre du directoire ni membre du parti», a-t-il rejeté. Cependant, Danio Siriack a reconnu qu’Hervé Saintilus, secrétaire d’État à l’Alphabétisation, est membre de l’OPL. «C’est un dirigeant départemental du parti. Le cas échéant, l’OPL prendra les mesures qui s’imposent contre lui, parce qu’il a violé la ligne et la discipline du parti, en faisant ce choix», a assuré le porte-parole. S’agissant de Lucman Delille, secrétaire d’État à la Sécurité Publique, M. Siriack a fait savoir que ce dernier n’est pas membre du parti même s’il reconnaît que le nouveau ministre avait été aux élections récemment sous la bannière du parti. «L’OPL n’a pas participé à la formation du gouvernement», a-t-il soutenu. Il a dénoncé «une manœuvre déloyale du Pouvoir, visant à déstabiliser les partis de l’opposition en offrant des postes ministériels à des membres de ces organisations politiques». Marie Ghiselaine Monpremier, nommée ministre à la Condition féminine et aux Droits des femmes, est un membre de la Fusion. Là encore, le secrétaire général de la Fusion reconnaît que Marie Gislaine Monpremier, nommée ministre à la Condition féminine et aux Droits des femmes est effectivement vice-présidente de la Fusion. «Marie Gislaine Monpremier ne représente pas Fusion. C’est sa décision d’intégrer le gouvernement. Elle ne nous a même pas informé de sa nomination», a avancé Rosemond Pradel. Il a annoncé que la commission nationale éthique et discipline de la Fusion va prendre des sanctions contre Marie Gislaine Monpremier qui, a-t-il dit, a violé les statuts du parti. Audin Bernadel, nommé ministre de l’Intérieur et des Collectivités territoriales, est un membre de l’organisation politique Tèt Ansanm qui fait partie du groupe des huit partis politiques qui n’ont pas pu, officiellement, trouver un accord politique avec le chef de l’État. Jonas Coffy, nommé ministre du Commerce et de l’Industrie, est le principal dirigeant de l’organisation politique Ayisyen pou Ayiti et aussi membre du groupe des huit partis politiques. Phélito Doran, nommé ministre des Affaires Sociales et du Travail, est un ancien député de Fanmi Lavalas. Néanmoins, le porte-parole de l’organisation politique de Jean-Bertrand Aristide a indiqué que M. Doran n’est plus membre du parti. Jodson Dirogène a toutefois reconnu que Phélito Doran a été effectivement élu député sous la bannière de Fanmi Lavalas. Il a maintenu la position de son parti qui considère le chef de l’État comme un inculpé et ne reconnaît pas la présidence de Jovenel Moïse. Pétricks Justin, nommé ministre de l’Environnement, est membre de la plateforme politique VERITE que dirigent les frères Gué. Pour sa part Joanas Gué, ancien ministre de l’Agriculture de René Préval, le confirme. «Oui ! C’est nous qui avons proposé Pétricks Justin au gouvernement», a-t-il affirmé au Nouvelliste. Par ailleurs, l’ancien sénateur Jean-Hector Anacacis a dénoncé l’hypocrisie de certains dirigeants de partis politiques qui ont des membres au sein du nouveau gouvernement et qui refusent de l’admettre. Invité par le président de la République à désigner des membres aux ministères de l’Agriculture, de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, les responsables du RDNP ont fait savoir à Jovenel Moïse que les cadres du parti ne sont pas disponibles pour le moment. Une façon élégante de refuser l’offre.

Emmanuel Saintus

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