HomeActualitéLes bilans de la PNH, malgré une insécurité galopante

Les bilans de la PNH, malgré une insécurité galopante

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La Police Nationale d’Haïti (PNH), par la voix de son porte-parole, Michel-Ange Louis-Jeune, a présenté, le mercredi 20 mars 2019, le bilan des opérations menées à date par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), dans le cadre de l’opération baptisée « Chacal », lancée à la fin de l’année 2018. Le commissaire divisionnaire a fait état de soixante-deux (62) arrestations et la saisie de quinze (15) armes à feu, soixante-dix-huit (78) cartouches, six (6) chargeurs. Dix (10) véhicules, 0,5 kg de cocaïne, 3 millions 687 gourdes et 2 mille pesos ont été également confisqués, a fait savoir le commissaire Michel-Ange Louis-Jeune. Ces opérations ont été réalisées dans les départements de l’Ouest, du Nord et du Sud, et les individus arrêtés sont accusés de viols sur mineurs, vols à main armée, meurtre, blanchiment d’argent, trafic illicite de stupéfiants et association de malfaiteurs, précise Michel-Ange Louis-Jeune. Au cours de la période allant de décembre 2018 à mars 2019, dix (10) mineures, âgées de 4 à 15 ans ont été violées. Il a cité, parmi les accusés dans ces cas de viol, les noms de Mazo Balthazar, Enock Pierre Juste et Michel. Le commissaire divisionnaire a mis l’accent sur le fait que ces présumés violeurs sont des personnes qui se proposaient pour apporter de l’aide aux victimes, en raison de leurs conditions socio-économiques précaires. Parmi les individus appréhendés figure le nommé Fanot Mixi. Cet homme de 27 ans fait l’objet de huit (8) plaintes déposées contre lui à la DCPJ. Fanot Mixi se faisait passer pour un artiste dont le porte-parole de la PNH s’est gardé de citer le nom. Au moment de son arrestation à Gérald Bataille, Mixi a avoué avoir séquestré, violé et abusé une dizaine de jeunes filles et a soutiré de l’argent aux parents de ces victimes. D’autre part, le maire principal de Pestel, Evile Lavilette, a trouvé son arrestation, le mardi 19 mars 2019, dans sa commune, à l’occasion de la fête patronale Saint-Joseph de Pestel. Contacté par téléphone, le président de l’Association des maires de la Grand’Anse (AMAGA), Louis-Marie Titus Dorimain, a confirmé pour Le Nouvelliste, l’arrestation du maire mais n’a pas souhaité se prononcer davantage sur le dossier pour le moment. Nous avons appris toutefois qu’un mandat d’amener avait été décerné contre Evile Lavilette pour « homicide volontaire ». Celui-ci était pointé du doigt pour le meurtre de Marc-Onel Rosier qui a été retrouvé mort, le vendredi 4 janvier 2019, dans une localité dénommée «Bernard», à la suite d’une altercation avec ce dernier.

Par ailleurs, au moins 40 personnes ont été tuées par balles et 82 autres ont été blessées, lors des mobilisations anti-gouvernementales, du jeudi 7 au dimanche 17 février 2019. C’est ce qu’indique, de son côté, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), dans un rapport en date du 19 mars 2019. Parmi les personnes tuées, 17 ont reçu des balles à la tête, alors que, parmi les personnes blessées, 20 ont été des agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH), enregistre le RNDDH. De plus, 12 stations d’essence, 6 institutions bancaires, 23 autres entreprises commerciales privées, 2 établissements scolaires, un hôpital, une université et 7 maisons privées ont été vandalisées et/ou incendiées, ajoute-t-il. Les mouvements de protestations populaires, organisés durant le mois de février 2019, avaient pour objectif de contraindre le chef de l’État à la démission et d’exiger la tenue du procès sur la dilapidation présumée de plusieurs milliards de dollars américains des fonds PetroCaribe de l’aide vénézuélienne à Haïti. Ces mobilisations ont provoqué la paralysie globale des activités sociales et économiques à travers le pays. «Le pays risque encore une fois de tomber dans le chaos», prévient le RNDDH qui recommande aux autorités de mettre fin au gaspillage des maigres ressources de l’État. Malgré tous les efforts de la PNH de pacifier la ville, il ne se passe pas un jour sans que les gangs armés ne fassent parler la poudre à La Saline. Cette commune, située au sud de Port-au-Prince, est, pour ainsi dire, abandonnée par la police, dénonce le RNDDH. Cependant, le responsable de police dans la commune de Port-au-Prince affirme que les forces de l’ordre mènent régulièrement des opérations dans la zone. Le commissaire Joël Casséus indique au Nouvelliste que, grâce à l’intervention de la police, les sapeurs-pompiers ont pu circonscrire le feu qui s’est déclaré au marché de la Croix-des-Bossales.

 

Il est à noter que des armes illégales circuleraient au niveau du Palais national, fait savoir la directrice exécutive de la Fondasyon Je Klere (FJKL), Marie Yolène Gilles. Des membres de l’entourage du président Jovenel Moïse sont en possession d’armes illégales, dénonce-t-elle, alors que ce dernier vient d’installer une nouvelle Commission Nationale de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (CNDDR). Il n’y a aucune volonté politique réelle pour démanteler les réseaux de gangs en Haïti, estime la FJKL.

Altidor Jean Hervé

 

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