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Crise: les recommandations de Gabriel Fortuné

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S’il y a quelque chose qui représente un danger pour la paix, la stabilité et la sécurité en Haïti, ce sont les actions agressives des «jovenéliens» et de leurs alliés, visant à rendre plus pauvres les masses défavorisées et à enrichir beaucoup plus la classe des oligarques. C’est cette menace que fait peser Jovenel Moïse sur le pays, qui doit être examinée. Ce corrompu, ce menteur avec aplomb, cet esclave de la classe dominante doit quitter le pouvoir. Il reste prisonnier du secteur économique qui avait financé sa campagne, ce petit groupe de rapaces qui contrôle et fait main mise sur tous les secteurs clés du pays. «On ne peut ménager la chèvre et le chou», a laissé entendre Gabriel Fortuné, un allié proche de Jovenel Moïse. Gabriel Fortuné, le maire de la ville des Cayes (Sud), qui avait pour mission de rencontrer les membres de l’opposition, demande le départ du Premier ministre Jean Henry Céant. Pour mieux dialoguer, Gabriel Fortuné exige de Jovenel Moïse de mettre le poste de Premier ministre à la disposition de l’opposition. «Les deux têtes de l’Exécutif sont à couteaux tirés. Le pays en fait les frais. Le Premier ministre est en train de comploter contre le Président de la République. En vertu de l’article 149 de la Constitution, Jean-Henry Céant croit qu’il peut prendre le pouvoir. Le Président Jovenel Moïse n’a pas à demander à son Premier ministre s’il veut démissionner. Il ne peut plus collaborer avec lui, mais comme pour sauvegarder la dignité du Premier ministre et des membres du gouvernement, le Président ne peut dire qu’il les a limogés. Il dira que le gouvernement est démissionnaire », a expliqué Gabriel Fortuné. Et de poursuivre que Jean Henry-Céant complotait contre le Président Jovenel Moïse pour le renverser, afin de prendre sa place. Il encourage Jovenel Moïse à convoquer un Conseil des ministres au Palais national, au cours duquel, il fera savoir au Premier ministre qu’il n’a plus confiance en lui et qu’il le considère, lui et le reste du gouvernement, comme démissionnaires. «Jovenel Moïse n’a pas besoin du Parlement pour renvoyer le Premier ministre et le gouvernement. Le Premier ministre est un fusible. Si ça ne va pas au pays, ce n’est pas le chef de l’État qui doit partir, mais le chef du gouvernement. Le gouvernement de Céant sera démissionnaire, liquidera les affaires courantes et à partir de cet instant, peuvent commencer des discussions sérieuses entre le président et l’opposition », a dit Gabriel Fortuné. Selon Fortuné, la crise de confiance ravage les cœurs et les esprits en Haïti. La création du Comité de facilitation du dialogue inter-haïtien est une initiative qui mérite d’être renforcée, mais la situation est plus complexe. Il a fait savoir que le Président de la République devait faire appel aux Nations Unies pour favoriser le dialogue dans le pays. «L’ONU jouera le rôle de médiateur, un médiateur qui peut contraindre l’opposition à dialoguer. Mais avant, le chef de l’État doit envoyer des signaux clairs. Plus que des palabres, l’opposition veut un partage de responsabilités qui passe par la formation d’un autre gouvernement pouvant faire face à la demande de la population. C’est ce que veut l’opposition plurielle », a relaté Gabriel Fortuné. C’est pourquoi il dit exhorter le chef de l’État à renvoyer l’actuel gouvernement, ajoutant que c’est le nouveau gouvernement qui entamera la conférence nationale.

Par ailleurs, quelques semaines après avoir créé un comité pour faciliter un dialogue inter-haïtien, le Président Jovenel Moïse a rencontré, le mercredi 6 mars 2019, l’ancien président Boniface Alexandre, dans le cadre, a-t-il fait savoir, d’un dialogue inclusif. «Je me suis entretenu avec l’ancien président provisoire, Me Boniface Alexandre, dans le cadre du dialogue inclusif avec tous les secteurs de la vie nationale. C’est ensemble, avec la participation de tous et de toutes, que nous trouverons la solution aux problèmes qui rongent le pays », a dit Jovenel Moïse.

Emmanuel Saintus

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