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La Une de l’insécurité

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Le samedi 2 mars, à Carrefour-feuilles, dans la soirée, des individus armés, non identifiés, ont tué par balles 2 innocents : une mère et sa fille, dans des circonstances non élucidées.  En outre, Mardochée Ulysse, alias « Bawon », numéro 2 du gang de Savane Pistache (Carrefour Feuilles) dirigé par « Ti Je » ainsi connu, a été arrêté, le mercredi 27 février 2019, par la police locale de Carrefour.  Ce chef de gang se trouvait dans un centre hospitalier dans la commune où il se faisait soigner de plusieurs blessures par balles reçues au bras droit, lors des échanges de tirs entre gangs rivaux à Carrefour-Feuilles, lorsqu’il a été appréhendé.  L’information a été  confirmée par le commissaire de police de Carrefour, Maunaude Charles.  La femme du concerné ainsi que le chauffeur de taxi-moto qui le transportait, ont été également arrêtés. Actuellement, ils répondent aux questions de la police.  Le porte-parole de la PNH, Louis Jeune, a indiqué que l’institution policière recherche sans aucune distinction, toutes personnes troublant la paix publique et a pour mission de les arrêter et de les conduire devant la justice.  Il se dit, par ailleurs, au courant des faits survenus le vendredi 1er mars, à l’avenue Fouchard où des bandits armés ont ouvert le feu sur la population.  Cette fusillade a fait d’innombrables victimes.  « La police déplore ces actions et travaille d’arrache-pied pour identifier les coupables de ce forfait », a dit le porte-parole de la PNH.   En plus, au cours du  mois de février 2019, six (6) présumés voleurs de motocyclettes ont été tués dans la commune de l’Arcahaie.  Le mercredi 27 février 2019, les habitants de Bercy, une localité de la première section communale de la Cité du Drapeau ont tué un jeune garçon prénommé James, alias « Ti Soumen ».  Après l’avoir tué, les membres de la population l’ont traîné derrière une motocyclette à travers plusieurs rues de la ville.  La victime est accusée de faire partie d’un réseau de gang spécialisé dans le vol de motos.  Dans le département du Sud-Est, notamment dans la commune de Jacmel, deux Haïtiens et deux Dominicains sont détenus à la prison civile de Jacmel dans une affaire de trafic de drogue et d’enlèvement suivi de séquestration, ont indiqué le parquet de Jacmel et le Bureau de la lutte contre le trafic des stupéfiants, le mercredi 26 février.  Le parquet de la juridiction de Jacmel ainsi que les agents du Bureau de lutte contre le trafic de stupéfiant (BLTS) ont rapatrié quatre individus qui ont été arrêtés à Cayes-Jacmel, le 5 février.  Ces derniers sont accusés de trafic de drogue et de l’enlèvement suivi de séquestration sur la personne d’un citoyen colombien nommé German Alberto Suarez Hernandez.  Par ailleurs, le CARDH exige une enquête d’État sur les incidents survenus dans les locaux des Consulats d’Italie et du Pérou, le mardi 26 février 2019. « Une enquête d’État s’avère nécessaire autour des incidents survenus, le mardi 12 février 2019, dans les locaux des consulats d’Italie et du Pérou en Haïti », a jugé le Centre d’analyse et de recherche en droits humains (CARDH).  « Cette enquête doit être conduite conjointement avec les États concernés, sous l’observation d’une entité internationale, pour élucider la question.  Le personnel consulaire peut être appelé à témoigner par devant les juridictions nationales, conformément aux prescrits de l’article 44 de la Convention de Vienne de 1993 sur les relations diplomatiques et consulaires », poursuit-il.  Selon le rapport du CARDH, des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH) ont dispersé, le 12 février 2019, à coups de gaz lacrymogènes, une manifestation populaire exigeant le départ du président Jovenel Moïse aux abords du Champ-de-Mars.  Plusieurs des manifestants, sous le choc, ont fait irruption, vers 4h45 de l’après-midi, dans les locaux des consulats d’Italie et du Pérou en Haïti, situés au numéro 40 de la rue Lamarre.    « Certains en sont sortis et se sont dirigés vers le Nord de la rue Lamarre (Petit Séminaire, Collège Saint-Martial) en emportant des armes de grands calibres (des fusils de calibre 12 et d’autres armes du style Galil) et d’autres matériels », fait savoir le CARDH.  Un autre groupe a ensuite pénétré dans les locaux desdits consulats.  Plusieurs personnes auraient été tuées aux Consulats lors de l’incident, a signalé le sénateur Évalière Beauplan.  Deux manifestants auraient été abattus et enlevés de suite, selon des informations rassemblées par le CARDH qui exige une enquête pour établir les faits, puisqu’il y a eu de nombreuses disparitions lors des manifestations du 12 février.  En outre, la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH) exprime sa profonde préoccupation quant à l’aggravation de la situation de violence et de pénurie en Haïti.  Elle appelle l’État haïtien à respecter les manifestations et l’exhorte à entamer un dialogue avec tous les acteurs concernés pour rechercher une issue pacifique à la grave crise politique et économique que traverse le pays.  En réponse à ces graves événements, la Commission a décidé de créer la Cellule de coordination et de riposte opportune et intégrée (SACROI) pour effectuer le suivi et le traitement de la situation des droits de la personne en Haïti.  La CIDH observe les événements et le recours à la force qui ont commencé le 7 février en Haïti.  Les manifestations contre la corruption et la situation économique ont donné lieu à divers événements tels que les barricades de rues, d’avenues et d’autoroutes, la violence à l’égard de manifestants, les tirs sporadiques, les détentions de personnes, des difficultés dans l’approvisionnement en biens et services essentiels pour l’alimentation, l’eau potable et la santé, pénurie de carburant, de gaz et de courant électrique, l’arrêt partiel et/ou total des activités économiques, la fermeture des écoles et des bureaux de douanes et d’aéroports, ainsi qu’un impact grave sur le fonctionnement des services publics.  En conséquence des faits précités, au moins 26 personnes ont trouvé la mort et plus de 77 personnes ont été blessées.  La Présidente de la CIDH, la Commissaire Esmeralda Arosemena de Troitiño, a déclaré qu’« il est essentiel, en particulier dans la situation que vit le pays aujourd’hui, de disposer de mécanismes de dialogue, assurant la Paix et la réconciliation, garants de la vérité, de la justice et de la réparation, qui reviennent de droit aux victimes, surtout les familles qui ont perdu leurs proches ».  La Commissaire Flávia Piovesan, Rapporteuse pour Haïti, a déclaré que « la rapide détérioration de la situation socioéconomique et politique du pays est fortement préoccupante, a tourné à la violence et à la pénurie de courant électrique, de carburant, d’oxygène et de médicaments nécessaires, pour fournir les services essentiels d’approvisionnement en eau, produits alimentaires et services de santé.  Tout cela entrave la capacité de l’État de garantir la vie, l’intégrité personnelle et la sécurité des personnes et a un impact direct sur leurs conditions de vie.  C’est pourquoi l’État doit adopter des mesures pour faciliter l’accès aux services de base et pour la garantie effective de ces droits ».  La CIDH exprime sa solidarité avec les familles des personnes décédées et appelle l’État haïtien à enquêter sur ces décès avec diligence et dans le respect de la légalité, de sorte à déterminer les responsabilités et rendre justice.  De même, la Commission interaméricaine exhorte toutes les parties à rejeter et à cesser toute violence.  Elle invite instamment les autorités à rechercher une issue à la crise, au moyen d’un travail de dialogue pacifique, inclusif et strictement respectueux des droits de la personne.

Emmanuel Saintus

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