HomeActualitéEn bref - Semaine du 24 Février au 2 Mars 2019

En bref – Semaine du 24 Février au 2 Mars 2019

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Les Chaises sont vides au Parlement

Paralysie totale des activités au Parlement,  Au Sénat de la République, comme à la Chambre des députés, les employés n’ont pas répondu présents.  Durant toute la journée, les portes des différents bureaux sont restées fermées.  Jusqu’à 2 heures de l’après-midi, aucun parlementaire n’était remarqué sur les lieux.  L’appel du gouvernement demandant à tous les fonctionnaires de l’État de regagner leur poste, n’a pas été suivi d’effets.   À l’entrée gauche du parking officiel, transformé en un véritable garage depuis quelques temps, des mécaniciens tentent de réparer une voiture.  À droite, 3 hommes discutent entre eux.  En face, la mer est plutôt calme, son odeur et le vent se mêlent dans l’ambiance terne qui s’installe au Parlement.  Bref, c’est un espace presque déserté qui nous accueille, le lundi 18 février.  Le parking est pratiquement orphelin des grosses cylindrées officielles ou privées.  Les taudis en tôle qui, en temps normal servent de restaurants sont vides.  Même les porcs qui fréquentent généralement l’endroit, n’étaient pas remarqués.

 

Le MENFP modifie le calendrier scolaire

Le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a décidé de modifier le calendrier scolaire 2018-2019, à la suite des récents troubles politiques ayant entraîné la perte de plusieurs jours de classe.  Les troisième et quatrième contrôles se feront dans les écoles, respectivement, du 18 au 22 mars 2019 et du 17 au 28 juin 2019, informe-t-il, dans un communiqué de presse.  Les examens de la 9e année fondamentale se tiendront du 24 au 26 juin 2019, alors que les épreuves des Écoles normales d’instituteurs (ENI) sont prévues du 24 au 28 juin 2019. Les examens des Centres d’éducation familiale auront lieu du 24 au 28 juin 2019 et ceux de fin d’études secondaires, du 8 au 12 juillet 2019.  Le MENFP souhaite la pleine application de ces mesures visant à récupérer le nombre de jours de classe perdus au cours de l’année académique 2018-2019.

La FEPH appelle à sauver l’année scolaire

Treize jours après l’opération « Pays lock », on peut compter sur les doigts les écoles privées qui rouvrent leurs portes dans la capitale. Les élèves des établissements publics, quant à eux, n’ont pas pu regagner le chemin de l’école.  Face à ce constat, la Fédération des écoles protestantes d’Haïti (FEPH) a appelé au respect du temps d’apprentissage pour sauver l’année scolaire 2018-2019. La FEPH a tenu à préciser que tous ces évènements, indépendants de la volonté de nos enfants, entraînent de graves conséquences sur leur éducation et leur adaptation sociale.  « Les élèves risquent de perdre plus de sept jours de classe, si rien n’est fait du côté des autorités étatiques comme de l’opposition, pour permettre aux enfants d’exercer leur droit à l’éducation », s’alarme la Fédération des écoles protestantes d’Haïti, rappelant au passage que les troubles sociopolitiques de novembre 2018 ont déjà occasionné la perte de cinq jours de classe.  Dans une note de presse, la FEPH en a profité pour lancer un vibrant appel aux protagonistes, afin de permettre aux élèves de reprendre effectivement le chemin de l’école dans les plus brefs délais.

Amnesty International appelle  à respecter  la vie des manifestants

L’organisation internationale de défense des droits humains Amnesty International a demandé, ce 18 février, aux autorités haïtiennes, de protéger le droit à la vie des manifestants et de s’attaquer aux causes sous-jacentes de la crise qui secoue le pays et qui a causé sa paralysie durant les 10 derniers jours.  Des mobilisations intensives, notamment des manifestations, parfois violentes, et des barrages routiers ont débuté le 7 février dernier et se sont poursuivis à travers le pays pour exiger la démission du président Jovenel Moïse, dénoncer la misère et la corruption.  « Les autorités haïtiennes doivent non seulement veiller à ce que les citoyens puissent protester pacifiquement et garantir la vie et l’intégrité physique de ceux qui choisissent de manifester, mais aussi accorder toute l’attention voulue aux griefs à la base des manifestations,” déclare Erika Guevara-Rosas, directrice du chapitre Amériques d’Amnesty international. Selon l’opposition politique, une cinquantaine de personnes auraient été tuées à travers le pays, depuis le début de ce mouvement, alors que les organismes de droits humains signalent plus d’une dizaine de décès.

 

41 migrants haïtiens saisis à la frontière du Guatemala

Le ministère de l’Intérieur du Guatemala a annoncé, le mardi 19 février, l’arrestation de 41 migrants haïtiens qui cherchaient à gagner illégalement le territoire des États-Unis d’Amérique.  Accompagnés d’autres migrants, parmi lesquels figurent des Africains, ils ont été interceptés par la Police à la frontière entre le Guatemala et le Honduras.  41 Haïtiens, 27 Congolais, 1 Camerounais et 1 Angolais, c’est le nombre de migrants interceptés par la police du Guatemala, trois jours après la cessation de l’opération « Peyi Lock », lancée par l’opposition politique haïtienne, pour réclamer le départ du président Jovenel Moïse.  Ces 70 migrants ont été aperçus puis arrêtés non loin d’un point frontalier de la zone d’Agua Caliente, dans l’est du Guatemala, selon ce que rapporte le journal Diario Libre.

 

Les activités reprennent sur la route nationale #2

Après plusieurs jours de tensions dans le cadre de l’opération « pays lock », les habitants de la commune de Carrefour et ses environs ont pu, ce lundi 18 février, vaquer à leurs activités en toute quiétude.  La route nationale numéro 2 qui était impraticable en raison des barricades et des manifestations improvisées de la population qui exprimait son ras-le-bol face au pourvoir en place, ces derniers jours, est totalement débloquée de Mariani jusqu’au centre-ville.  Tous les secteurs d’activité ont repris timidement.  Toutefois, les écoles des réseaux privés et publics sont restées fermées.  Malgré l’appel de l’opposition plurielle à maintenir la pression jusqu’au départ du chef de l’État, les manifestations, les barricades enflammées et les scènes de violence sont de l’histoire ancienne.  Pour donner le ton, les institutions publiques, exception faite de la DGI de Carrefour, ont rouvert leurs portes.  Les six succursales de banque ont ouvert et attire de longue file d’attente.  En plus des motocyclettes qui avaient assuré le transport pour cette période de crise, les mini-bus et les ‘’tap-tap’’ étaient plus présents dans les rues.

 

Jimmy Jean-Louis dans un nouveau film

L’acteur Jimmy Jean-Louis figure dans le tout nouveau film « Rattle snakes », réalisé par Julius Amedume et présenté à Los Angeles dans le cadre du Festival du Film Panafricain qui s’est déroulé du 7 au 18 février.  Jimmy Jean-Louis, star de la série « Heroes » et qui a aussi joué dans « Desrances », occupe une fois de plus le devant de la scène, grâce à ce nouveau projet dont le script est signé Graham Farrow.  Qualifié de « thriller psychologique néo-noir », Rattle snakes figure parmi les nouveaux titres que Kew Media Distribution présentera aux acheteurs de l’European Film Market de Berlin.  Robert McQueen (Jimmy-Jean Louis) est un thérapeute de Los Angeles dont la clientèle est exclusivement composée de femmes aisées.  Alors qu’il se rend à un rendez-vous régulier avec une femme mariée, particulièrement malheureuse, Robert est pris en embuscade et tenu en otage par trois hommes masqués.  Lorsque les masques se détachent rapidement, ses agresseurs se révèlent être les maris de ses plus habitués clients, qui l’accusent de coucher avec leur femme – affirmation qu’il nie avec ferveur, plaidant pour son innocence.

 

Les Dominicains empêchent les Haïtiens de s’approvisionner chez eux en pétrole

Les Dominicains ont interdit la vente des produits pétroliers aux Haïtiens dans les stations d’essence en République dominicaine. Depuis le début de la crise en Haïti, certains citoyens haïtiens se sont rendus en territoire voisin, en vue de s’approvisionner en produits pétroliers.  Des Haïtiens venus de certains départements du grand Nord (Nord, Nord-Est et Nord-Ouest) ont été obligés de se rendre dans la ville frontalière dominicaine Dajabon, afin de faire le plein.  Pour protéger leurs réserves, les autorités dominicaines ont interdit cette pratique.

 

Le commerce de Dajabón, sous l’effet de la crise haïtienne

Dajabón dépend des Haïtiens.  C’est le président de l’Association des marchands de la place, Abigail Bueno, qui l’affirme. Cela dit, la province dominicaine frontalière à Ouanaminthe est affectée par la crise qui gangrène Haïti depuis quelque temps.  Surtout par rapport à son intensification, ces temps-ci.  Selon El Diario Libre, Abigail Bueno a déploré la crise qui sévit en Haïti dont les répercussions s’étendent jusqu’à Dajabón qui vit des échanges commerciaux avec les Haïtiens.  ”Le secteur commercial de Dajabón ressent, depuis plusieurs semaines, la crise haïtienne avec la dépréciation de la valeur de la monnaie de cette nation”, a-t-il souligné.  Aussi, il se plaint du fait que la vente des produits agricoles dominicains connaît un blocage avec la crise.  En effet, il a été difficile pour les Haïtiens de se rendre au marché à la frontière pour les acheter comme d’habitude.

 

Un étudiant de l’Université Notre-Dame d’Haïti, assassiné

Étudiants, professeurs et responsables de l’Université Notre-Dame d’Haïti (UNDH) ont organisé, une marche symbolique dans les rues de la capitale, pour exiger vérité et justice pour Jean Laurent Deslanges, 20 ans, étudiant en deuxième année des sciences économiques, décédé à la suite d’un projectile lancé par un agent de l’ordre, depuis le 4 février 2019, à Delmas 95.  Partis des locaux de l’UNDH à Lalue, des étudiants, des professeurs et des responsables de l’institution, portant des t-shirts blancs estampillés d’une photo de la victime, ont fait un mini parcours, en passant par le Champ-de-Mars, jusqu’à l’avenue Charles Sumner, devant le ministère de la Justice. Comme pour exprimer leur colère, ils n’ont pas manqué de reprocher, à travers des chansons et des slogans, à la Police nationale d’Haïti, cet acte non encore élucidé.  « Jistis pou Jean Laurent Deslanges. Yo ban nou kou a, kou a fè nou mal ooo. Lapolis, lapolis ou touye yon espwa…», répétaient-ils sur le parcours.  Quelques minutes avant qu’il n’ait été victime, l’étudiant venait de rassurer ses parents qu’il n’était pas loin de rentrer à la maison, raconte Stéphane Verdier, son oncle interrogé dans la marche des étudiants.

 

 

SOS de l’hôpital général à la DINEPA

« L’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) fait face actuellement à un problème d’eau. Depuis le lundi 18 février, j’appelle la Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement (DINEPA) pour nous apporter un camion d’eau.  Jusqu’à cette présente minute (13h45), mes tentatives se sont révélées vaines.  Le service des urgences, de même que le bloc opératoire, ne peuvent pas être fonctionnels parce qu’ils ne sont pas aseptisés », a expliqué l’administrateur de l’HUEH, Fednel St-Vil, retrouvé dans la cour de l’institution sanitaire.  L’air préoccupé, Fednel St-Vil multiplie sans succès les appels, afin de débloquer la situation.  Entre-temps, il ne peut qu’observer des malades qui partent sans se faire soigner.  Le Dr Jessy Colimon Adrien, directrice exécutive de l’hôpital général, lance un SOS à la DINEPA.  « On a besoin d’un camion d’eau pour l’hôpital.  Il nous le faut pour les urgences et le bloc opératoire», a insisté la directrice exécutive, jointe par le journal.  Pour le moment, le service de dialyse est opérationnel mais on ne sait pas pour combien de temps, si la situation n’évolue pas.  11 jours après la grande mobilisation populaire exigeant la démission du président Jovenel Moïse, la vie reprend timidement son cours dans l’aire métropolitaine. Mais au plus grand centre hospitalier du pays, c’est le calvaire à cause d’une pénurie d’eau.

 

Paralysie des activités à l’hôpital de la Nativité de Belladère

Les membres du personnel de soutien de l’hôpital de la Nativité de Belladère (département du Centre) ont protesté ce mardi 19 février 2019 contre les mauvaises conditions de travail et la hausse des prix de services offerts par l’institution sanitaire publique.  Au cours de cet arrêt de travail observé par les membres du personnel de soutien de l’hôpital de la Nativité de Belladère,  ces derniers ont  réclamé de meilleures conditions de travail. « Nous revendiquons de meilleures conditions de travail et dénonçons la montée des prix au sein dudit hôpital, déclare un gréviste ayant requis l’anonymat.  En tant que membres du personnel de soutien, on nous exige maintenant de payer pour nous-mêmes mais aussi pour nos enfants et nos maris et les autres membres de nos familles.  Nous dénonçons l’absence de dortoirs pour les employés.  On nous met dans une salle de consultation qui ne répond pas aux normes.  On nous a forcés de quitter cette salle.  Nous réclamons une chambre et la réduction des prix des services offerts à l’hôpital. »  Quant à Anette Tanvil,  directrice de l’hôpital, elle a fait savoir que des mesures ont été prises afin de pallier la situation chaotique à laquelle l’hôpital fait face actuellement. « Vu que l’hôpital faisait face à divers problèmes, surtout d’ordre économique, nous sommes obligés de prendre des mesures pour faire fonctionner l’institution », a-t-elle martelé.

 

Les États-Unis apportent leur aide à Haïti

Alors qu’elles étaient très silencieuses depuis le début de l’ «opération pays lock», le 7 février dernier, les autorités américaines se sont prononcées sur la crise haïtienne, ce vendredi 15 février.  Un communiqué et l’annonce de l’envoi dans un délai proche d’aide humanitaire remettent les États-Unis au centre de la crise haïtienne.  On ne sait pas encore qui va en profiter : le président Jovenel Moïse, le Premier ministre Jean-Henry Céant, l’opposition ou Haïti. Si l’annonce du programme d’aide a été faite dans la capitale américaine, ce n’est pas par une voix de Washington, mais l’ambassade US à Port-au-Prince qui a sorti une note pour exprimer la position américaine sur la crise en Haïti.  Les partisans du président Jovenel Moïse lisent la position américaine comme un appui au chef de l’État.  Des observateurs font remarquer que les USA, tout en félicitant le président pour son appel au dialogue, invitent le gouvernement haïtien à faire ce que des associations de la société civile haïtienne, particulièrement la Chambre de commerce et d’industrie d’Haïti (CCIH) réclament depuis une semaine : dialogue avec l’opposition, meilleures politiques économiques et lutte contre la corruption.

 

Bientôt de l’aide humanitaire américaine dans le pays

Après plusieurs journées de manifestations à travers le territoire national pour dénoncer la cherté de la vie et réclamer la démission du Président de la République, Jovenel Moise, le gouvernement américain a réagi.  À ceux qui ne jurent que par le départ du chef de l’État, le gouvernement lance un appel au dialogue pour trouver une issue à la crise qui ronge le pays, dans le respect des normes constitutionnelles.  En ce qui concerne les revendications liées à la baisse du coût de la vie, les États-Unis d’Amérique envisagent un plan visant à fournir de l’aide humanitaire à Haïti, rapporte un article du Miami Herald.  « Bien que nous ne puissions pas interférer dans le processus de planification interne, le gouvernement américain reste attaché à la population haïtienne et à la satisfaction des besoins de sécurité alimentaire des personnes les plus touchées», a déclaré un porte-parole de l’Agence américaine pour le développement international cité par le journal américain.  L’assistance alimentaire d’urgence viendra répondre aux besoins de la population, tenant compte du contexte actuel, et des évaluations de la situation des marchés seront effectuées, afin de garantir la mise en place des interventions appropriées, selon les propos du porte-parole rapportés par Miami Herald.

 

 Le marché public de Saint-Marc incendié

Des individus non-identifiés ont incendié une partie du marché public de Saint-Marc, dans la nuit du 16 au 17 février 2019.  Plusieurs tentes et tréteaux des petits marchands sont partis en fumée.  Le juge de paix de la commune, Jacques Édouard, s’était transporté sur les lieux, en vue de dresser le constat légal des faits.  Le magistrat annonce l’ouverture d’une enquête afin de faire la lumière sur cet acte qualifié d’odieux.  « C’est un acte criminel.  Lorsque des individus malintentionnés mettent le feu dans un marché public, ce sont les couches les plus vulnérables de la société qui en paient les conséquences », s’est indigné le juge de paix.  En moins d’une semaine, la mairie et le marché public de la cité de Nissage Saget ont été la cible des pyromanes.

 

Le maire de Môle Saint-Nicolas et 6 individus arrêtés

Le maire de la commune de Môle Saint-Nicolas, Christian Joseph, et six autres personnes ont été arrêtés dans l’après-midi du 16 février 2019, dans le cadre d’une opération visant à épingler les auteurs et complices d’une cargaison de drogue saisie, dans ladite commune, par la PNH le samedi 9 février dernier à bord d’un avion privé. Sept jours après la saisie d’une cargaison de drogue à bord d’un avion privé immatriculé N18GC au Môle Saint-Nicolas, dans le département du Nord-Ouest, les agents de la Police nationale ont découvert de nouvelles pistes pour trouver les coupables.  Des citoyens haïtiens, parmi lesquels figure le maire de Môle Saint-Nicolas, Christian Joseph, ont été appréhendés, dans le cadre de cette affaire. Parmi les six autres personnes, deux sont de nationalité bahaméenne, Stephen Hanna Remington, 46 ans et Taylor Michael, 35 ans.  Un ex-agent de la police haïtienne ayant eu en sa possession une arme à feu de calibre 9 mm et un Glock 19, un citoyen américain et deux autres Haïtiens sont eux aussi impliqués. Selon les responsables de la PNH, ces présumés coupables de trafic illicite de drogue ont été déférés dans le chef-lieu de la commune et sont maintenant sous le contrôle des autorités judiciaires pour les suites légales.

 

Une manifestation d’étudiants dispersée par les forces de l’ordre

Pas moins de cinq étudiants ont été arrêtés, le lundi matin 18 février, puis relâchés dans l’après-midi par les forces de l’ordre, ayant dispersé une manifestation qu’ils ont organisée en compagnie d’autres camarades.  En effet, ils étaient une centaine d’étudiants issus de différentes entités de l’Université d’État d’Haïti à gagner certaines rues de la capitale pour protester contre la vie chère, contre Jovenel Moïse au pouvoir mais surtout contre le système socioéconomique et politique, mis en place dans le pays , lequel a créé beaucoup d’inégalités entre les citoyens.  La manifestation démarrée, sans heurt, dans les parages de la Faculté de médecine, a été dispersée, à l’avenue John Brown (Lalue),  par les agents de l’ordre qui ont lancé des tirs en l’air. Sur leur parcours, des étudiants n’ont pas manqué de placer des pierres et des ordures sur la voie publique, comme pour obstruer le passage. Toutefois, certains d’entre eux ont été forcés par des agents de la police nationale à désobstruer la route, notamment à l’avenue John Brown où ils étaient contraints de rebrousser chemin.  Cinq étudiants ont été amenés au poste de commissariat de Champ-de-Mars.  Ils ont été libérés en fin d’après-midi.

 

Nassau suspend les déportations vers Haïti

Les autorités du Bahamas ont annoncé, le 16 février, avoir suspendu l’expulsion des voyageurs clandestins Haïtiens vers Haïti “en raison des tensions politiques en Haïti” depuis le 7 février.  La Force royale de défense des Bahamas (RBDF) a appréhendé, hier dimanche, 64 compatriotes qui tentaient de joindre les côtes bahaméennes.  Pendant près d’une dizaine de jours, toutes les activités ont été paralysées en Haïti, à cause des manifestations de la population pour dénoncer la vie chère, la corruption et exiger le départ de Jovenel Moïse.  Face aux scènes de pillages, d’incendie et de violences ayant occupé notamment la capitale haïtienne, le gouvernement des Bahamas avait annoncé que les déportations des migrants haïtiens vers leur pays d’origine ont été temporairement suspendues. “Cette décision fait suite à la fermeture temporaire de l’ambassade des Bahamas à Port-au-Prince et au rappel de tout le personnel diplomatique et consulaire”, ont déclaré les autorités dans un communiqué parvenu à la rédaction de notre journal. Toutefois, en prévision à une éventuelle augmentation flux de migrants haïtiens, les forces de sécurité des Bahamas ont été placées en état d’alerte avancée, rapporte le journal Jamaica Observer, soulignant que les autorités bahaméennes préparent également à cet effet, un centre de détention provisoire à Matthew Town (Inagua).

Le Canada suspend temporairement les expulsions vers Haïti

L’Agence des services frontaliers du Canada annonce avoir suspendu de façon temporaire les expulsions d’Haïtiens vers leur pays d’origine, secoué ces dernières semaines par une vague de protestations anti-corruption et de violentes manifestations. Les troubles socio-politiques et civils qui sévissent dans la capitale ont poussé l’Agence à imposer ce moratoire, jusqu’à nouvel ordre. Consciente des répercussions de cette situation sur les personnes concernées (autrement dit les demandeurs d’asile), l’Agence a précisé pour TVA Nouvelles, « qu’un sursis administratif aux renvois (SAR) vers Haïti entre en vigueur immédiatement, suite à une décision prise en date du 15 février ».  La situation sécuritaire du pays peut s’aggraver à n’importe quel moment, selon ce qu’a indiqué de son côté le ministère des Affaires Étrangères qui conseille aux citoyens Canadiens d’éviter tout voyage vers Haïti.  La semaine dernière, une équipe de 113 touristes Québécois étaient coincés à Port-au-Prince, en raison des troubles politiques.

Willot Joseph dénonce l’hypocrisie de l’Opposition

Le sénateur Willot Joseph ne décolère pas contre les dirigeants de l’Opposition et des membres du secteur privé qui réclament la démission du chef de l’État. Il se dit confiant que le président Jovenel Moïse pourra boucler son mandat, en dépit des multiples manifestations et blocages de routes.  Intervenant à l’émission Le Point de radio télé Métropole, M. Joseph a expliqué que les citoyens ne sont pas informés de l’intérêt financier des initiateurs de la mobilisation anti-gouvernementale. Il révèle que des opérateurs économiques, mécontents de la perte de dividendes dans les secteurs de la construction et de l’énergie électrique, se sont alliés à des leaders politiques pour créer un climat d’instabilité.  De plus, il souligne que l’échec du président Moïse dans certains secteurs est partagé avec les parlementaires qui ont en leur possession des porte feuilles ministériels et des directions générales. De l’avis de M. Joseph, ces parlementaires devraient rendre leur possession dans l’administration publique, avant de réclamer la démission du chef de l’État. Ex-Maire et ex-député, le sénateur Joseph n’entend pas faire mystère des ‘’deals’’, en ce qui a trait à la fonction publique. Le sénateur Latortue contrôle l’ONA, le sénateur Lambert l’OFNAC, le sénateur Sénatus le ministère des Sports, le sénateur Kedlaire le ministère de l’Éducation, le sénateur Jacinthe le ministère du Commerce, le sénateur Wanique la SONAPI, le sénateur Fourcand l’APN, le sénateur Gélin, la direction générale du ministère de l’Éducation, le sénateur Cantave le FAES, le sénateur Delva la CAS, le sénateur Célestin le BMPAD.  Certains députés influents ont décroché également des postes.  C’est le cas du député Cholzer Chancy qui contrôle le FER et de son collègue Gary Bodeau qui contrôle le SMCRS.

Altidor Jean Hervé

 

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