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Dialogue : un comité mort-né

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Jovenel Moïse est un Grec, il faut le craindre. Le président Jovenel est venu trop tard, avec ce dialogue, dans un monde trop vieux.  Jovenel est en chute libre, il a perdu sa faculté mentale.  Un comité de facilitateur au dialogue a été mis en place par Jovenel Moïse qui a pris en charge cette affaire.  Il avait, il y a quelques semaines, donné cette mission au Premier ministre qui, selon la présidence, a échoué.  Le lundi 25 février, Jovenel Moïse et son clan a installé, au Palais national, le Comité facilitateur du dialogue.  Ce Comité, composé de 7 personnalités dont 2 d’entre elles ont fait défection (Charles Suffrard et Rudolph Dérose) et  pour la plupart sont inconnues du grand public, a été installé le lundi 25 février et se met au travail rapidement pour que, dans un délai n’excédant pas quinze jours, il puisse enclencher dans le respect de la Constitution, un dialogue politique, franc et sincère, devant conduire à la mise en place d’un Gouvernement inclusif, capable de répondre aux aspirations de la population.  Dans ce délai, ce Comité devra définir le cadre méthodologique approprié devant faciliter le déroulement des discussions et recommander toutes les mesures pouvant favoriser la création de conditions favorables à la réalisation du dialogue inter-haïtien.  Il devra également étendre son travail en vue de l’instauration d’un dialogue constructif, avec la participation active des personnalités politiques, économiques et sociales, et des organisations de la société civile.  Le Comité de Facilitation du Dialogue National Inter-haïtien est composé de :

  • La citoyenne Marie Carmel Mentor ;
  • La citoyenne Kettly Julien ;
  • Le citoyen Carlo Joseph ;
  • La citoyenne Dorothie Sénatus ;
  • Le citoyen Charles Suffrard ;
  • La citoyenne Marie Michelle Sylvie Rameau ;
  • Le citoyen Rudolph Dérose.

En plus, pendant toute la durée de son mandat, le Comité de facilitation du dialogue inter-haïtien informera chaque semaine de l’état d’avancement du dialogue.  À l’issue de ce dialogue, le Comité remettra un rapport au Chef de l’État, qui comprendra, d’une part, les solutions conjoncturelles aux problèmes politiques et, d’autres parts, les solutions structurelles aux problèmes de gouvernance politique et économique d’Haïti.  Ce rapport sera rendu public.  Selon cet arrêté présidentiel, publié dans Le Journal Officiel Le Moniteur, en date du 21 février, ce Comité a également pour mission de travailler pour la mise en place d’un autre gouvernement. Cela sous-entend la révocation de Jean Henry Céant.  Il n’y a pas de figure de proue dans ce Comité de dialogue mis sur pied par Jovenel.  C’est un comité pour la consommation internationale.  Du fait que l’international parle de dialogue, Jovenel Moïse a mis en place ce Comité pour satisfaire leurs propos, avec des gens qui n’ont même pas un minimum de notoriété. En outre, Beltis James, l’un des responsables de Petro Challenge, a dit ne pas reconnaître aucune personne qui a pris part dans ce comité.  Ricardo Fleurinord, l’un des porte-parole de Petro Challenge, a fait savoir qu’il ne reconnaît pas également  Carlo Joseph et que Petro Challenge n’a donné aucun mandat à quiconque pour le représenter à cette commission.  « À ce tournant de notre vie de peuple, le Président de la République veut refaire l’Histoire d’Haïti.  Il vient de lancer son Comité de Facilitation du Dialogue National Inter-haïtien, sans aucune chance de succès.  Quelle tristesse pour la première République noire du monde… » a déclaré l’ex-candidate à la Présidence (2010-2011), Mme Josette Bijou.  Alors que l’opposition continue de refuser de dialoguer avec le Gouvernement,  Jovenel Moïse, après avoir échoué dans ses tentatives de dialogue, a décidé de mettre en œuvre un Comité qui n’a même pas de personnalités de notoriété.  C’est le cas de la Plateforme inter-religieuse Religions pour la Paix, Haïti (RPPH) qui a décliné la demande du président Jovenel Moïse, l’invitant à servir comme facilitatrice dans la crise actuelle.  Elle affirme ne pas être en mesure de répondre favorablement à la requête pour devenir facilitatrice dans la mise en œuvre d’un processus de dialogue national, dans une correspondance datée du lundi 18 février 2019, en réponse à la demande de Jovenel Moïse. Toutefois, elle demande à Jovenel Moïse de continuer à tout mettre en œuvre pour préserver la survie spirituelle et physique du peuple haïtien.

Dans une déclaration publiée, l’Ambassade des États-Unis en Haiti a dit ce qui suit. « Le Gouvernement des États-Unis partage le souhait du peuple haïtien de bâtir un avenir meilleur pour Haïti.  Un dialogue et des compromis véritables pour aboutir à un gouvernement transparent et responsable peuvent, au mieux, répondre aux besoins et aux aspirations du peuple haïtien. À cet égard, le Gouvernement des États-Unis se félicite de l’appel du Président Moïse au dialogue national.  Depuis le 7 février, le peuple haïtien est victime de violences croissantes qui ont entraîné la mort de civils innocents et la destruction de biens publics et privés.  Le Gouvernement des États-Unis exhorte tous les citoyens, les partis politiques et les organisations de la société civile, à s’exprimer de manière pacifique.  La violence ne fait qu’aggraver l’instabilité et la souffrance du peuple haïtien.  Nous félicitons la Police Nationale d’Haïti pour son travail, dans le cadre du maintien de la Paix et de la stabilité, tout en veillant à ce que les citoyens haïtiens exercent leur droit à se faire entendre.  Nous encourageons tous les représentants légalement élus d’Haïti, ainsi que tous les Haïtiens qui recherchent une solution politique pacifique, conforme à la Constitution haïtienne, à engager un dialogue inclusif, sans recourir à une action violente.  Nous encourageons également la mise en œuvre intégrale de mesures de politique économique saines, au profit du peuple haïtien.  Une gestion des ressources améliorée et transparente favorisera la croissance économique à long terme, permettra d’améliorer le climat des investissements et de générer des emplois.  Nous exhortons le gouvernement à redoubler d’efforts pour lutter contre la corruption et responsabiliser les personnes impliquées dans le scandale PetroCaribe.  Nous réaffirmons notre engagement envers le peuple haïtien et continuerons d’œuvrer aux côtés d’Haïti, vers un pays plus sûr, plus prospère et plus démocratique pour tous les Haïtiens. »

Emmanuel Saintus

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